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FaRem
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2,5
Publiée le 28 août 2022
La pandémie frappe le monde, mais la vie continue et les drames de la vie également. Lorsqu'une camarade de classe est testée positive, Xiao Jing, une adolescente, et Pin-wen, sa mère doivent rester en quarantaine. Une cohabitation difficile surtout pour la mère qui ne comprend pas le comportement de sa fille. Suite à un problème, la situation entre les deux change et inverse les rôles. Xiao Jing devient alors la personne « responsable » du foyer avec les responsabilités qui vont avec. Le genre d'expérience qui fait et force à grandir. La première partie du film est la plus intéressante. Entre le doute sur ce mal qui consume la mère et la peur de l'inconnue, il se dégage vraiment quelque chose d'inquiétant. Si l'on ne ressent jamais un quelconque danger, le réalisateur joue quand même là-dessus comme quand la mère surprend sa fille à quelques reprises. Alors qu'elle n'est plus elle-même, on ne sait pas de quoi elle pourrait être capable. La deuxième partie est plus tranquille, tout est clair et le déroulement est linéaire, c'est juste très plat. En somme, un film moyen malgré quelques jolis moments et deux actrices très convaincantes.
Chung Mong-Hong a été découvert à Cannes, en 2008, avec Parking, un premier long-métrage étrange et fascinant. Après A Sun, en 2020, The Falls confirme la singularité du cinéaste taïwanais, et surtout sa finesse, dans une histoire intime, mélancolique et sans trémolos, qui se déroule au cœur de la pandémie, qui ne reste cependant qu'une toile de fond et pas le sujet central du film. The Falls s'attache à décrire les relations difficiles entre une mère divorcée et sa fille adolescente, qui vont connaître une sensible évolution à partir du moment où la première perd à la fois son travail et sa santé mentale. La conséquence en est le renversement des rôles au sein de ce duo, où la plus jeune doit désormais protéger la plus faible, celle qui auparavant veillait sur elle. Toute en bienveillance vis-à-vis de ses personnages, le film dévoile également le Taipei quotidien, au milieu de la crise sanitaire et également le monde de l'entreprise. La mise en scène, douce, contraste avec le danger de l'imprévisible, à partir du moment où la mère n'est plus la même personne (remarquable interprétation dans les deux rôles principaux) et nous prend parfois par surprise (l'épisode du serpent). Le dénouement, très touchant, apporte l'émotion longtemps réprimée. De la belle ouvrage, avec un suave dosage entre peine et résilience.