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    Ariaferma
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    FaRem
    FaRem

    8 742 abonnés 9 589 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 février 2024
    Déjà en partie vidée de ses prisonniers, une prison vétuste sur le point d'être définitivement fermée doit rester ouverte encore un peu lorsque douze détenus sont transférés en attendant de la place dans leur destination finale. En sous-effectif, les gardes restants doivent maintenir l'ordre dans des conditions inédites. Une vie en petit comité qui va en quelque sorte les rapprocher. Avec "Ariaferma", Leonardo Di Costanzo casse un peu les codes du drame carcéral se déroulant habituellement dans des prisons surpeuplées avec beaucoup de violence. S'il y a bien un rapport de force à certains moments, le réalisateur met surtout en avant les relations humaines entre des personnes qui ont des points en commun malgré ce qu'ils disent. Une humanité qui met longtemps à se dessiner, mais qui est bien présente. S'il aborde avec sensibilité, dignité et empathie les relations entre policiers et prisonniers, ce film souffre d'une certaine apathie. Peut-être que j'attendais autre chose, mais je suis resté sur ma faim, car il ne se passe finalement rien de spécial.
    Christian C
    Christian C

    6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 avril 2023
    Le cinéaste installe son sujet dans le cadre majestueux et sauvage des montagnes sardes, dans un paysage qui flirte avec dans le fantastique, comme le fort du désert des Tartares. Dans Ariaferma, cette altière prison désuète, renommée Mortana, au spectaculaire dispositif panoptique hérité du XIXe siècle, doit se vider de ses prisonniers. Mais le transfert des douze derniers est soudain suspendu pour raisons administratives. En l'absence de la directrice, appelée à d'autres fonctions, le surveillant le plus ancien se voit confier les clefs, dans les pires circonstances : insuffisance des effectifs, électricité défaillante, grève de la faim des détenus. Responsabilité qu'il assume sur ses seules épaules.
    Ce monde carcéral, construit sur la méfiance et la surveillance tatillonne, doit alors composer avec la rouerie et l'inventivité de prisonniers, prêts à exploiter la situation, toujours un peu narquois et toujours dangereux. Les rôles sont tenus, pour l'essentiel, par des comédiens non professionnels, anciens détenus.
    Comment cette singulière communauté arrive-t-elle a aménager sa coexistence dans l'adversité, qui les touche tous également, en laissant filtrer, dans les interstices d'un règlement maintenu envers et contre tout, les traces d'humanité que les murs épais s'efforcent de contenir à l'extérieur ?
    Le jeu des deux protagonistes (Toni Servillo pour le rôle du surveillant Gaetano Gargiuolo, Silvio Orlando pour celui de Carmine Lagioia, le "parrain"), pris à contre-emploi, est sans concession. C'est l'arrivée d'un jeune détenu, Fantaccini (Pietro Giuliano) qui est l'étincelle dans ces ténèbres. Il est confronté aux graves conséquences de l'agression qui l'a conduit en prison. Son désarroi ne peut laisser indifférent. Il oscille entre le désespoir et une compassion inattendue envers ses co-détenus. Lorsqu'il aide son compagnon de cellule souillé, l'image évoque les œuvres religieuses de pietà. Son parcours vers le procès est un chemin de croix, soutenu par quelques cyrénéens. Mais c'est lui au final qui réussit à ébranler les lois d'airain de l'enfermement.
    Le moment fort, filmé dans un dispositif et une pénombre très théâtraux, est celui du repas improvisé durant la panne d'électricité. Regroupé sous la verrière, à la lumière des étoiles, autour du repas préparé par le "parrain", qui fut aussi autrefois aubergiste.
    La scène, christique (la cène), évoque aussi un topos de la littérature maritime : le repas à la table du capitaine. Ce moment où, dans le rude univers de la marine à voile, toujours sujet à mutinerie, les officiers se trouvent un instant réunis, dans les craquements de la carcasse du bateau sous l'assaut des vagues. Selon une stricte étiquette de table, les toasts sont portés, les plaisanteries circulent, sous le regard soucieux et bienveillant d'un capitaine qui sait l'épreuve qui attend l'équipage. Dernier repas avant l’assaut, avant la tempête...
    La table et la cuisine, sorte de festin de Babette, réunit, dans cette scène clé d'Ariaferma, officiers et équipage-détenus. Une première, saluée comme telle par le "parrain" Carmine Lagioia,
    Mais cet instant d'unanimité est rompu par le refus d'accepter à la table commune le détenu réprouvé, méprisé et boycotté comme pervers sexuel. Dans la solution négociée de cet épisode gigogne, il y a, en concentré, l'évocation de toute une sociologie de la prison et de ses règles extra-légales.
    Lorsque la lumière revient le charme est rompu. La vie carcérale reprend son cours.
    C'est la force de la fiction, supérieure au documentaire à cet égard, de rendre dans une scène magistrale si courte et dense, l'imbrication de tant de situations humaines complexes et contradictoires.
    Voir la critique sur : diacritiques.blogspot.com
    luc beaucamp
    luc beaucamp

    6 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2023
    Excellent film qui donne a voir l envers du decor carceral dans un contexte particulier. Les deux acteurs principaux sont impressionnants de maitrise
    Yves G.
    Yves G.

    1 488 abonnés 3 503 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 décembre 2022
    En Sardaigne, au cœur de l’hiver, un pénitencier au bord de la ruine est sur le point de fermer définitivement ses portes. Ses derniers gardiens célèbrent tristement sa fermeture tandis que sa directrice a déjà fait ses cartons. Mais un ultime contretemps empêche le transfert d’une douzaine de prisonniers. Ils sont regroupés dans une aile de la prison sous le contrôle d’une poignée de gardes le temps de leur trouver un toit.

    Des films sur la prison, on en a vu treize à la douzaine : "Le Trou", "Un condamné à mort s’est échappé", "La Grande Évasion", "Papillon", "Haute Sécurité", "Les Évadés", "La Ligne verte", "Un prophète"… Ils sont souvent construits sur le même modèle. Ils sont filmés du point de vue des prisonniers. Ils n’euphémisent pas la violence déshumanisante qui règne entre les murs mais magnifient la solidarité qui se noue entre les détenus. Ils racontent leurs tentatives, pas toujours réussies, d’évasion.

    "Ariaferma" adopte un point de vue différent à équidistance des détenus et de leurs gardiens, réunis contre leur gré par un malheureux concours de circonstances. Il oscille sur un fil ténu. D’un côté, il maintient tout du long une tension anxiogène qui fait craindre qu’une étincelle provoque une explosion de violence destructrice. De l’autre, il laisse espérer un impossible rapprochement entre deux groupes condamnés à garder leurs distances : celui des matons et celui des taulards.

    Le premier est incarné par Gaetano Gargiuolo, le plus gradé des gardiens, propulsé bien malgré lui à la direction de la prison. L’immense Toni Servillo (dont je suis le seul à ne pas avoir aimé l’interprétation dans "La Grande Bellezza", un film unanimement adulé) lui prête ses traits. Face à lui, silencieux et roué, Carmine Lagioia (interprété par Silvio Orlando, acteur fétiche de Nanni Moretti), dont on ne saura rien des motifs de l’incarcération, mais dont on suspecte qu’il fut un capo de la mafia. Les deux hommes s’affronteront-ils ou se tendront-ils la main ? Je vous laisse découvrir "Ariaferma" pour le savoir.
    leobis
    leobis

    61 abonnés 254 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2022
    Dans une antique prison italienne vouée à la démolition, un groupe de prisonniers et quelques gardiens attendent d'être transférés. Lors de cette période durant laquelle ils sont pratiquement abandonnés à eux même, les règles à appliquer, deviennent de plus en plus confuses et de nouvelles relations apparaissent entre eux, révélant leur humanité partagée.
    Tazebern
    Tazebern

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 décembre 2022
    Un excellent film qui disparaît trop vite des écrans, sans doute parce que le thème d'un huis clos dans une prison délabrée rebute beaucoup de spectateurs potentiels, et que son rythme est lent. Il y a pourtant beaucoup de délicatesse et d'humanité dans ces relations qui s'établissent entre gardiens et prisonniers, de la sensualité dans la préparation des repas ou la cueillette des herbes dans le jardin à l'abandon, une grande beauté de certains scènes, notamment cette véritable Cène où tous (ou presque) sont réunis autour de la même table éclairée par quelques lampes à gaz, et une atmosphère de type "Désert des tartares" où la vie s'écoule à attendre on ne sait quoi qui n'arrive pas. Bref, un moment de vrai cinéma à ne pas manquer.
    CATHERINE G.
    CATHERINE G.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2022
    film magnifique, qui questionne sur les relations humaines, et les limites de l'autorité absolue ...
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    363 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2022
    Plus de contenu sur le site ici : https://doisjelevoir.com/2022/11/12/ariaferma-la-relation-particuliere-entre-gardien-et-prisonnier-dans-une-prison-a-labandon/


    C’est une réalisation de Leonardo Di Costanzo. Le scénario a été écrit avec Valia Santella et Bruno Oliviero. Ariaferma a été présenté à Hors-compétition Mostra de Venise 2021. Ce drame italien sort le 16 novembre 2022 en salle.


    La poésie du cinéma italien peut sublimer des thématiques habituellement enfermées dans un carcan. Ariaferma nous donne un point de vue différent sur le milieu carcéral.


    Ce drame explore la relation entre gardiens et détenus dans cette prison presque à l’abandon. Un changement de paradigme se fait devant nous. D’habitude, c’est la peur qui maintient l’ordre dans une prison. En voyant que cette technique ne fonctionne pas au vu du contexte, Gargiulo choisi une autre méthode. Désormais, l’ordre se maintient grâce au respect des uns envers les autres. Une dynamique des plus intéressantes à voir. Dommage que la vie des protagonistes ne soit pas explorée. On aurait aimé par exemple plus en savoir sur l’historique des prisonniers afin de mieux les aborder.


    La réalisation met une certaine poésie dans ce récit. Déjà par la manière sublime dont la prison est représentée. La photographie met en avant la froideur de ces murs. De plus, la bande originale rajoute à ce côté noble de ce lieu privant de liberté leur occupant. Que ce soit les prisonniers ou les gardiens, ils sont tous dans le même pétrin.


    Deux personnages vont ressortir du lot, le gardien Gargiulo et le prisonnier Lagioia. Ils vont développer une relation aussi particulière que la situation. Toni Servillo et Silvio Orlando impressionnent dans leur rôle.
    Francesca P
    Francesca P

    9 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2022
    Que des hommes à l'exception de la directrice de la prison quelques minutes au début du film et avec chacun des visages passionnants marqués par la vie, loin des standards insipides de magazines et de beaucoup de films. Peu à peu l'humanité arrive à se glisser dans le règlement et entre prisonniers et gardiens. Sa chaleur est salvatrice tout autant que la bonne bouffe partagée. Évident mais trop oublié à l'heure de la minimisation des rapports humains engendrée par la révolution numérique. Allez voir ce beau film porteur d'espérance.
    Djifunk
    Djifunk

    32 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2022
    l' univers carcéral est ici représenté de manière très juste et sublimé par de merveilleux acteurs notamment le génial Tony Servillo. On voit des prisonniers dans la longueur de leur peine et des gardiens bienveillants mais assez impuissants...
    christianschuster
    christianschuster

    16 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Excellent film. Une tension permanente. Des acteurs parfaits, sans parler de la présence incroyable de cette prison en cours d'abandon. L'enfermement révèle les contradictions humaines basculant de la bienveillance à l'agressivité, de la méfiance à la confiance,...
    Je déplore que la politique de distribution des films depuis quelques années fasse que ce film ( comme bien d'autres) sorte dans si peu de salles, alors que les écrans sont tous inondés au même moment par les mêmes films quelques soient les chaînes de distribution, laissant très peu de place à des films souvent bien supérieurs à ce qui est proposé en masse.
    MT E
    MT E

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 novembre 2022
    Magnifique film dans un milieu qui n"est pas souvent évoqué le milieu carcéral

    De l'humanisme avant tout avec des acteurs exceptionnels : Toni Servillo et Silvio Orlando

    On passe un très bon moment
    A dB
    A dB

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2022
    Un film somptueux et exquis, ou l'étrange beauté des oxymores. Une oeuvre d'art née des amours fécondes entre le néoréalisme italien et la tragédie grecque. Une savante polyphonie d'accents de nombreuses régions d'Italie et d'ailleurs. Une ode à l'Humain, portée par Toni Servillo et Silvio Orlando dont le "jeu" nous donne le vertige.
    Joce2012
    Joce2012

    208 abonnés 590 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2022
    Film plein d'humanité, grand suspense du début à la fin dans un milieu hostile et lugubre, très bons jeux des acteurs
    JFB
    JFB

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 novembre 2022
    Une vision critique de la condition de rétention des prisonniers et de leurs rapports avec le personnel pénitentiaire.. et entre eux.
    Un peu d'humanité peut ne pas nuire...
    Une prison en fin de vie construite pour le film dans un paysage de Sardaigne magnifique, une musique, un son ou des chants très recherchés.
    Des acteurs bien dans leur rôle et un scénario intéressant.
    Tous ces éléments en font un film à découvrir absolument !
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