BCBG « attachiant…. »
J’ai eu beaucoup de mal à me passionner à ce drame signé par le mexicain Michel Franco dont j’avais plutôt apprécié le Despues de Lucia en 2012. Mais cette fois, ces 83 minutes m’ont laissé dans une profonde expectative. Une riche famille anglaise passe de luxueuses vacances à Acapulco quand l’annonce d’un décès les force à rentrer d’urgence à Londres. Au moment d’embarquer, Neil affirme qu’il a oublié son passeport dans sa chambre d’hôtel. En rentrant de l’aéroport, il demande à son taxi de le déposer dans une modeste « pension » d’Acapulco... Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette histoire de famille ne fait pas dans le trépidant. En tout cas, outre le fait que le personnage central ne respire pas la joie de vivre, il a des motivations qui m’échappent, d’où un scénario bancal et un final qui laisse pantois. Raté.
Michel Franco a écrit son film alors qu'il traversait une profonde crise existentielle, pendant laquelle il a pour la première fois réalisé que l'existence n’est pas éternelle… Tu parles d’un scoop ! Ce qui ressort, c’est que la magnifique Acapulco, n’est plus le paradis que l’on a connu, mais est même devenue une des villes les plus dangereuses du monde. Donc, pour résumé, ce film est en 3 parties. D’abord, vacances de la richissime famille Benett dans une résidence de grand luxe où il s’ennuie avec une belle constance. 2ème partie, la fugue du frangin pour une longue séance de sea, sex and sun, dans les bras d’une ravissante jeune mexicaine. Bref, on s’ennuie toujours autant. Et d’un seul coup dans la 3ème et dernière partie, tout s’accélère tellement que ça en devient ridicule. En 20 minutes,
on aura droit à une tentative de rapt, un meurtre, un séjour en prison, un cancer et… vraisemblablement un suicide
. Le señor Franco a peut-être un tantinet chargé la mule. Trop incohérent, trop mal construit, trop… chiant pour qu’on y croit.
L’excellent Tim Roth traverse le film comme un zombie. Il a l’air de se demander ce qu’il fait là… nous aussi. Charlotte Gainsbourg fait ce qu’elle peut dans ses rares apparitions pour avoir l’air concerné. La jeune et jolie Iazua Larlos apporte ce qu’il faut de glamour à cet été à Acapulco. Bon, disons-le tout net, ces gens n’ont que des problèmes de riches, de très riches même, dépressifs qui plus est, et comme je suis loin de ce monde-là, ça explique sans doute l’absence d’empathie ressentie pour le héros transformé en soliste désabusé pour ce Requiem pour un paradis perdu. Evitable !