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Brol le chat
9 abonnés
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4,0
Publiée le 28 août 2022
Dès le début, Neil (Tim Roth) semble absent au monde. Son refus de rentrer en Angleterre paraît ainsi compréhensible. Mais ce décalage perdure, porté en cela par le jeu tout en finesse de Tim Roth, à la grande inquiétude d'Alice (Charlotte Gainsbourg) qui ne comprend pas cet exil volontaire. La réalisation, qui utilise souvent le hors-champ quand elle ne se focalise pas sur Neil, et le scénario, qui dévoile petit à petit les éléments-clés de l'intrigue font de ce film un thriller psychologique passionnant sur un homme qui a un besoin impérieux de changer de vie
Un film plein de suspense, envoûtant. Les 2 protagonistes jouent à la perfection. Pourquoi se défile t'il ? Pourquoi reste t'il à Acapulco ? On finira par savoir pourquoi, on comprendra le drame. Un film peu commun et très dépaysant dans tous les sens du terme.
Ce film est comme un tour de magie. Pendant, on est fasciné puis quand on connait le "truc" on est un peu déçu. Reste un scénario prenant et une très bonne interprétation.
Une riche famille est en vacances au Mexique dans un hôtel de luxe. Mais à l’annonce du décès de la mère, Alice Bennett s’effondre et rentre à Londres avec ses enfants. Son frère Neil, lui décide de rester au Mexique et le cache alors à sa sœur. Ce film raconte un été chaotique pour cette famille qui va vivre une descente aux enfers terribles. La photographie est incroyable, l’histoire pleine de rebondissements, Charlotte Gainsbourg est pour sa part surprenante.
Une riche famille anglaise passe ses vacances dans un hôtel de luxe à Acapulco au Mexique qu’un appel téléphonique vient brutalement interrompre : la mère de Alice (Charlotte Gainsbourg) est en train de mourir. Toute la famille prend le chemin de l’aéroport pour sauter dans le premier avion. Mais Neil (Tim Roth), prétextant l’oubli de son passeport, n’embarque pas. Au lieu de retourner à son hôtel l’y chercher, il prend le premier taxi venu et se fait déposer dans une pension interlope. Il esquive les appels de plus en plus pressants d’Alice qui organise seule les obsèques de sa mère. Il embrasse une vie léthargique dont ne réussit même pas à le distraire la rencontre d’une accorte Mexicaine.
Michel Franco est un réalisateur mexicain dont le style emprunte, de film en film, les mêmes recettes. C’est quasiment le même procédé qu’il utilise dans "Sundown" et dans "Después de Lucía" et dans "Les Filles d’Avril" : une histoire en apparence anodine est brutalement percutée par un coup de théâtre qui en modifie radicalement le sens. On n’oubliera pas l’incroyable violence du dernier plan de "Después de Lucía" (qui lui avait valu une interdiction aux moins de douze ans). De la même façon on restera longtemps hanté par le personnage de Neil dans "Sundown".
Tout le film est construit autour d’une seule interrogation : pourquoi Neil refuse-t-il de quitter Acapulco et soutenir sa sœur ? pourquoi se mure-t-il dans le silence ? pourquoi est-il devenu indifférent à tout ce qui l’entoure ? (les esprits chagrins me feront remarquer qu’il n’y a donc pas une seule interrogation mais trois ou quatre !). Son principal défaut est que, la clé de cette énigme une fois révélée – dont il ne faut évidemment rien dire sauf à gâcher le plaisir de ceux qui n’ont pas encore vu "Sundown" – elle pourra sembler un peu mince. Une autre faille est de prétendre qu’on en avait pressenti l’issue…. mais une telle prescience excède de beaucoup mes capacités d’imagination.
"Sundown" est un film masochiste pour le spectateur qui exige d’accepter un rythme très lent pendant plus d’une heure, une énigme que rien n’éclaire et, brutalement, en deux plans muets, sa résolution et sa conclusion qui nous laisse, quand apparaît le générique de fin, incrédules et déconcertés.
Sur quasiment le même thème, Akira Kurosawa avait réalisé un chef d'oeuvre : "Vivre". Merveille de générosité et d'intelligence. Autant dire qu'ici on en est très loin, tant le personnage principal ne semble guidé que par son égoïsme et sa lâcheté. Quant au traitement du personnage féminin avec qui il passe du temps que dire : on est ici au degré zéro de l'écriture. Bref loin du grand film profond qu'il prétend être, on est ici en présence d'un petit traité de misanthropie bien ramassé (1h20) et plutôt bien joué (les acteurs sont impeccables, on doit le reconnaître)
Soleil noir, brûlant, aveuglant. Michel Franco réussit un grand film cruel, dépressif, d'une noirceur absolue. Tim Roth est impérial, parfait de simplicité et de complexité. La réalisation est impeccable de la première à la dernière image. Un film inouï, très dérangeant mais sans la moindre faute. Sans doute déjà l'un des meilleurs films de 2022. C'est si rare de voir une oeuvre intégralement maitrisée. D'un coup, on oublie qu'on est au cinéma et on bascule dans une autre dimension.
Michel Franco nous décrit l'itinéraire d'un lâche dans un me mise qui l'est tout autant. Le film manque de rythme malgré sa courte durée, si bien que l'on en vient à haïr le personnage principal et attendre sa disparition (comme le font d'autre personnage). Le coup de grâce c'est de devoir entrevoir une tentative du réalisateur de nous faire compatir avec son héros. Certain hurleront au génie en disant que c'est exactement ce que le réalisateur veut faire ressentir. Moi je crie à l'enfumage. Faire de mauvais film ne demande aucun talent.
Les personnages les moins intéressants disparaissent assez rapidement de l'écran , d'une certaine façon la magie opère tant qu'on ne sait pas grand chose du personnage de Tim Roth. Il est assez réjouissant de le voir progressivement se foutre complètement de sa vie d'avant qu'on ne connaît pas vraiment. Ce sont les meilleurs moments du film. Ensuite les explications plus ou moins rationnelles qui sont distillées au compte goutte jusqu'à la fin, à vrai dire , on s'en fout un peu. Il reste le personnage de TIM ROTH totalement en apesanteur , presque houelbeckien.
Film troublant, psychologique, avec une intrigue qui se veut volontairement lente et qui ne se lance jamais réellement. Nous donne seulement des éléments de réponses aux comtes goutte se qui nous laisse la liberté d'interpréter la raison des actions de Neils, personnages lent, déprimé et déprimant, avec une finalité qui est, je trouve, un peu décevante. Rend la séance insatisfaisante. Malgré un sujet intéressant, une ambiance bien posée et des coups de sang inattendu qui relancent bien
Ils sont riches, dépressifs, ils peuvent choisir leur vie... Ce qui est déjà pas mal. .....Je ne comprends vraiment pas toutes ces critiques dithyrambique ....c'est un peu trop ! Le scénario est bien ficellé c'est vrai et le film se laisse voir. Probablement je ne suis pas suffisamment torturée pour comprendre l'engouement des critiques pour ce film.
Un film percutant sur le sens de la vie, le poids des non-dits et conventions en famille. Le personnage principal excellemment interprété par Tim Roth semble traverser sa vie sans émotion, constamment en fuite. Le réalisateur ne donne pas toutes les clés : c'est sans doute ce qui fait le charme de ce film.