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GéDéon
89 abonnés
525 critiques
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3,5
Publiée le 10 novembre 2023
En débutant sur les chapeaux de roue, ce long-métrage de Sylvain Desclous, sorti en 2022, s’apparente aussi bien à un thriller psychologique qu’une analyse du milieu politique et de ses dirigeants. Un jeune couple (Rebecca Marder et Benjamin Lavernhe) destiné aux plus grandes carrières étatiques et rempli d’ambitions pour changer le monde, se retrouve écartelé à la suite d’un drame. Si le film tente de démontrer que l’ascenseur social existe, il fait preuve également d’une écriture plus complexe en interrogeant le spectateur sur une multitude de thèmes liés à la conscience morale. Les interprétations sans faille ainsi que la qualité d’écriture pallient le léger manque de rythme. Bref, une œuvre intelligente qui se démarque du traditionnel paysage cinématographique français.
L intrigue est bien mais je trouve qu on passe trop vite des scènes qui auraient été importantes (la dénonciation, le procès) mais ce n est pas in trhiller donc c est surement pour ça. On voit bien comment ca se passe en politique. Intéressant tout de même.
Se laisse regarder c'est tout , l'histoire est décousue et improbable , un fond politique de gauche assez ennuyeux avec une Emmanuelle Bercot peu convaincante qui envoie son stylo fétiche à celle qui a envoyé son fils en prison , j'attendais une fin un peu moins nulle et bâclée
Que dire si ce n'est que j'ai adoré ce thriller à la française qui nous entraine dans la duplicité d'un couple d'amants autour d'un homicide sur fond de d'engagement politique et de luttes sociales. L'alliage prend très bien et l'on oscille de l'intrigue policière à l'intrigue politique avec intérêts et suspens. Les acteurs jouent avec justesse. Le scénario est soigné avec une séquence finale qui ne m'a pas laissé sans émotions.
Que l’on ne s’y trompe pas, ce « De grandes espérances » n’est en rien une nouvelle adaptation moderne et francophone de l’illustre roman de Charles Dickens. Les deux œuvres n’ont vraiment en commun que leur titre. Pour son second film après le sympathique mais anecdotique « Vendeur », Sylvain Desclous nous emmène sur les terres de la politique, des différences sociales et de leurs poids dans la réussite professionnelle mais aussi d’un homicide qui perturbe les personnages. On y voit une jeune fille issue d’un milieu pauvre être en couple avec un nanti de ce monde, tous deux espérant gravir les échelons du monde de la politique. Sauf que le fameux et terrible accident va mettre leurs carrières et leur relation à rude épreuve.
Dans « De grandes espérances », les images sont belles, coulées dans une mise en scène appliquée et raffinée. On entre d’abord dans le gratin politique français. Puis l’événement tragique se déroule et occasionne une scène d’une dizaine de minutes extrêmement réussie et nantie d’une tension folle. Ce moment qui va chambouler le quotidien - et les espérances donc - des deux personnages principaux va donc faire virer le long-métrage vers le thriller l’espace d’une vingtaine de minutes. Mais seulement durant un temps puisque cet aspect est soudainement abandonné pour ne finalement que planer sur une bonne partie du film et faire son grand retour sur la fin. Durant un moment, on se demande même si ces deux versants du scénario sont bien solubles l’un dans l’autre et quelle était la valeur ajoutée de l’un sur l’autre. Heureusement, la dernière partie et l’épilogue raccrochent les wagons et donnent du sens. Néanmoins, on se rend compte que cela ne nous empêchait pas d’apprécier le film pour autant.
En effet, « De grandes espérances » est un film bien écrit et palpitant de bout en bout malgré ce changement de genre et de direction plusieurs fois. Les craintes de Madeleine créent une certaine paranoïa et la pression est palpable durant tout le récit. Les coulisses de la politique sont également bien montrées et sont rendues intéressantes, surtout qu’Emmanuelle Bercot est impeccable dans un second rôle très racé de femme politique de convictions. Le suspense est donc à son comble sur la partie thriller comme sur la partie politique et sociale et la fin est plutôt habile et surprenante. On n’est pas face à un film à thèse sur le mérite et les origines sociales de la réussite bien que ces données soient au cœur du film. C’est d’ailleurs peut-être un peu dommage que cela ne soit pas davantage creusé. Il n’empêche, voilà un long-métrage maîtrisé et original dont la structure bicéphale nous interroge un moment pour finir par être bien négociée.
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a la fois un thrilller et un film politique. 2 étudiants brillants qui préparent leur examen à L ENA vont connaître pendant leurs vacances en Corse un évènement qui va changer leur vie, tout cela dans un contexte de guerre de pouvoir gauche/droite. l'usine, les ouvriers, le militantisme, le syndicalisme est parfaitement joués avec conviction et vérité...
Quel scénario ! Pourtant, le démarrage ne présageait rien de bon, avec cette « masturbation » sur les études à l’ENA. Puis le décor, si on peut dire, a été vite planté, avec au passage de splendides vues de la Corse. Le reste du film tourne autour du jeune couple étudiant, remarquablement interprété par Rebecca Marder et Benjamin Lavernhe, qu’on peut juger mal assorti, tant les évènements dramatiques s’enchaînent pour se retourner contre celui qui pensait maîtriser la situation. Emmanuelle Bercot est également excellente en députée du Nord, et les seconds rôles sont aussi très bien réussis. Les pérégrinations politiques sont particulièrement réalistes, notamment dans une usine où les salariés aimeraient racheter l’entreprise au détriment des solutions capitalistes que d’aucuns tentent de leur imposer. Bref un film réellement à voir , avec la découverte d’une actrice, Rebecca Marder, sans doute promise à une belle carrière.
Bonne surprise. Finesse de l'approche du monde politique, adossée au "petit" grain de sable (un meurtre). Pas de caricature grâce à une belle écriture et une interprétation très solide
Un bon thriller politique, au rythme soutenu, avec un scénario qui tient la route et qui se regarde sans aucun ennui. Les personnages bien interprétés sont intéressants et on passe un bon moment.
Un film intelligent, où pour une fois tout sonne juste. Du jeu des acteurs à la description de l'arène politique, de l'évolution des personnages en passant par les relations familiales, à chaque fois, c'est crédible et intelligent. Rebecca Marder est une future grande actrice, qui semble pouvoir tout jouer avec le même talent et Emmanuelle Bercot est parfaite en femme politique. Mention spéciale à l'excellent et touchant Marc Barbé, en père taiseux et maladroit.
Comme beaucoup de critiques l'ont souligné, ce film traite plusieurs thèmes différents qui ne s'imbriquent pas toujours très bien. Les séquences politico-sociales sont les plus maladroites. On a du mal à croire que de jeunes idéalistes placent leurs espoirs aujourd'hui dans le parti socialiste. Ca aurait pu fonctionner en 1981. Le discours sur les coopératives est lui aussi très naïf. La partie polar est meilleure bien qu'elle comporte tout de même des incohérences. Mais le talent et la présence des acteurs rendent tout de même ce film très agréable.
Antoine et Madeleine, fraichement diplômés de sciences Po, prennent du bon temps sous le soleil Corse. Ils alternent entre balades, bain de mer et préparation aux grands oraux d’entrée à l’ENA. Hébergés par le père du jeune homme, issu de la grande bourgeoisie lyonnaise, ils font un soir la connaissance d’une amie à lui, qui a récemment démissionné du gouvernement. Madeleine, très vive intellectuellement, l’impressionne par son idéalisme et ses idées politiques passionnées qu’elle défend avec ferveur. Un drame accidentel va sceller le jeune couple dans un secret mortifère. Rebecca Marder dans le rôle de Madeleine, est une jeune fille qui va bien au cinéma. Récemment dans « Mon crime » de François Ozon, elle a aussi remporté cette année le césar du meilleur espoir féminin. Son regard bleu, capte la lumière, et imprime l'écran de sa forte présence, inversement proportionnellement à sa corpulence d’adolescente. Quant à Benjamin Lavernhe, dont le physique de second rôle pourrait passer inaperçu, s’il n’était si bon. Ce trentenaire, donne l’impression de tout pouvoir jouer, tant ses qualités d’interprétations sont intenses. Son visage véhicule d’un plan à l’autre des sentiments toujours justes et très différents. Il nous apparaît à la fois amoureux enflammé, avant que nous ne puissions voir en lui un jeune homme pleutre, arriviste et sournois. « De grandes Espérances » tout comme son titre, n’a rien d’exceptionnel. Le film n’échappe pas aux facilités des clichés. Les deux personnages principaux manquent de profondeurs, et pourtant… il est réellement captivant. La mise en scène est brillante pour que l’histoire puisse nous embarquer, tel un thriller politique où l’amour cède la place aux coups bas. Le générique vient nous arracher à notre siège de cinéma quand nous n’avons rien vu passer des 105 minutes, on en redemanderait encore.