Audrey s’apprête à signer un important contrat en Chine et comme elle ne parle pas le chinois, sa meilleure amie l’accompagne et lui servira d’interprète. Sauf que sur place, rien ne va se passer comme prévu et le voyage initial va virer à la catastrophe, contraignant à Audrey à retrouver sa mère biologique…
Pour son premier long-métrage, Adele Lim réalise un road-trip sous coke, complètement débile et terriblement pas drôle. Un scénario déjà vu et revu mainte fois, pour un résultat parfaitement navrant.
L’ensemble des personnages s’en retrouve caricaturé à l’extrême (la nympho, l'artiste délurée, la studieuse et la fan de BTS qui passe pour une demeurée), on assiste littéralement au nivellement de l’humour par le bas avec une succession de scènes en-dessous de la ceinture (pour faire rire en 2023, il faut obligatoirement parler de ɔul, de ɔul et encore de ɔul, à base de fellation & de plan à trois). Bref, c’est bêtement vulgaire et particulièrement gênant du début à la fin (à quel moment c’est censé être drôle d’avoir un tatouage sur le vagin et d’avoir un pochon de coke dans l’anus qui explose ?).
Le pire, c’est de constater qu’il a fallu jusqu’à 3 scénaristes pour nous ch!er cette histoire insignifiante et basée sur un scénario éculé (les meilleures amies qui partent en road trip, vont finir par se dirent tout ce qu'elles pensent, vont se disputer, se séparer et happy end oblige, vont se retrouver et redevenir les best friends for ever).
Sous prétexte que la communauté asiatique est sous-représentée à Hollywood, pour se donner bonne conscience, une major va jusqu’à produire une comédie délurée avec un casting exclusivement asiatique. Sauf qu’il aurait été plus judicieux de s’y prendre autrement plutôt que de produire cette purge histoire de remplir les quotas. Joy Ride (2023) est l’exemple typique de la comédie qui traine dans un fond de tiroir et que l’on exploite en pleine période estivale lorsqu’il faut combler les trous dans l’agenda des sorties hebdo (alors que le film aurait mérité d’échouer sur une plateforme de streaming). Et comble de l’ironie, le distributeur ne croit tellement pas en son film, qu’il a préféré s’abstenir d’organiser des projections presse pour éviter qu’il ne se fasse descendre par la critique.
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