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FaRem
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2,5
Publiée le 24 octobre 2022
À travers le portrait de Camila, une adolescente forcée de déménager à Buenos Aires avec sa mère et sa sœur et d'intégrer un lycée catholique conservateur, Inés María Barrionuevo dresse le portrait d’une jeunesse alors que le combat pour la légalisation de l'avortement en Argentine fait rage. Camilla fait partie de ces jeunes qui ont une conscience politique éveillée et qui veut se battre pour ce qu'elle croit juste seulement, elle se retrouve dans un milieu où elle ne peut pas s'exprimer. Dans "Camila saldrá esta noche", il est question de l'exploration sexuelle avec une jeune femme assez ouverte sur le sujet, de la lutte des femmes pour leurs droits, de harcèlement, du patriarcat. Pour le reste, c'est du classique avec des amitiés, des tensions, des expériences, des amourettes, etc. Un film initiatique en gros qui est raconté avec une certaine insouciance et auquel il manque surement un peu de nuance. Nina Dziembrowski est convaincante dans le rôle-titre, mais ça reste un film moyen qui ne raconte rien de nouveau.
Dieu sait si les longs-métrages consacrés à l'adolescence, vue comme un passage et un apprentissage, sont légion, pour le meilleur et pour le pire. Dans Camila sortira ce soir, la cinéaste argentine Inés María Barrionuevo apporte un peu d'air frais, dans ce genre saturé, avec une finesse d'exécution, un raffinement et une subtilité très rares. Sa mise en scène ouatée et son art de la transition entre les scènes, par des ellipses intelligentes, n'impose jamais son regard singulier par la force mais bien par une douceur teintée de mélancolie, qui n'en est pas moins puissante, presque davantage pour ce qu'elle suggère que pour ce qu'elle montre. Dans le portrait de Camila qui, du haut de ses 17 ans, toise et défie les valeurs du patriarcat et de la tradition aliénante incarnée par un lycée catholique, se dessine une génération de jeunes femmes engagées (mais pas nécessairement enragées) bien décidée à lutter pour disposer de leur corps, sans avoir de compte à rendre. L'aisance avec laquelle la réalisatrice réussit à aborder tous les thèmes inhérents à la représentation de cet âge de tous les possibles, de la relation mère/fille au harcèlement, en passant par la découverte de la sexualité, est assez sidérante. L'interprétation est à la hauteur des ambitions du scénario, avec en premier lieu la presque débutante et remarquable Nina Dziembrowski, souvent filmée en gros plan.
Lorsque sa grand-mère, gravement malade, est hospitalisée, Camila quitte sa province pour venir s'installer chez elle à Buenos Aires avec sa mère et sa soeur plus jeune. Elles habitent dans un quartier très riche et les deux soeurs fréquentent désormais une école privée, particulièrement conservatrice (le proviseur demande par exemple à Camila de retirer le foulard vert -symbole pro avortement- qu'elle a noué sur son sac à dos). On suit la nouvelle vie de Camila, emportée par ses convictions et sa fougue, amoureuse en même temps de Pablo et, surtout, de Clara. Les images sont belles et la dernière séquence du film nous montrera spoiler: un mouvement féministe spontané qui dénonce des violences sexuelles au sein de l'établissement, alors que la hiérarchie veut terminer l'année sans vagues.
Le ton de ce film tourné par une équipe féminine à 80% est juste et subtil. De très beaux portraits sont présentés, notamment celui de la mère de Camila. Et dans le rôle de Camila, la jeune actrice Nina Dziembrowski, 18 ans au moment du tournage, est étonnante de profondeur et de justesse.
Diabolo menthe version Argentine et contemporaine. Malgré les ellipses, un rythme un peu lent peut-être comme est lente l adolescence qui n en finit pas ou encore la libération des femmes sans cesse entravée par le machisme du pouvoir. Habilement le scénario mélange l intime et le politique.Globalement une réalisation subtile sur des sujets sensibles. Il est très inquiétant de voir à notre époque et dans certains pays certains choix remis en cause: merci donc à ce film plutôt convaincant de prendre clairement position pour la liberté.
Camila sortira ce soir, avec son titre et son affiche fait une sorte de promesse au spectateur, une promesse de film féministe, engagé, mais également avec une esthétique forte. Et c'est sur ce dernier point que je suis déçu, parce que si le discours est connu et n'est approché de manière fondamentalement originale (l'ado qui est opprimée par le patriarcat de son pays, par les structures politiques et familiales), j'attendais quelque chose qui formellement sorte vraiment du lot, quelque chose d'un peu fou. Et si c'est bien joué, si les personnages sont plutôt attachants et crédibles, pendant tout le monde on attend ce vent de folie, ce moment où les choses vont déraper de ce schéma bien établi d'ado qui découvre sa sexualité. Le problème c'est que ça n'arrive pas vraiment, que ça reste gentillet et que finalement les plus belles scènes sont les scènes de fête, mais qu'elles sont trop courtes.
En sortant du film je reste clairement sur ma faim, surtout que la scène qui inspire l'affiche du film doit durer 30s et finalement semble un peu vaine car la mise en scène n'arrive pas spécialement à la mettre en valeur.
Disons qu'on a un film avec des idées, bien qu'il ne soit pas très subtil, mais qui peine encore à aboutir à quelque chose qui soit un peu plus original. Ce film je l'ai déjà vu et c'est dommage. J'en attendais plus. Après ce n'est pas déplaisant, il n'y a pas de défaut majeur, c'est juste que vu le sujet, vu les images, on était en droit d'attendre un peu plus de tout ça.
Tout d’abord un petit chapeau, à l’actrice principale ( Nina Dziembrowski) , qui incarne subtilement une élève sage et honnête, dans un univers dont on découvre peu à peu l’hypocrisie latente…..c’est l’art de ce film, de nous faire écho de cette hypocrisie soigneusement cachée, par les élèves et la direction, hypocrisie dont on se dit qu’elle ne menace personne, et c’est le danger…. On est à Buenos Aires, l’élève, elle, vient de La Plata à une cinquantaine de kilomètres de la capitale argentine….Disons que la vérité vient toujours d’ailleurs…..C’est une leçon à méditer, il semble que le film en dit moins qu’il n’en sait, sorte d’autocensure, mais le message est fort intéressant…Je conseille sans insister…..la mise en scène est assez quelconque……
Sur le thème de l’adolescence maintes fois traité au cinéma, cette jeune réalisatrice argentine a su parfaitement maitriser son sujet. La réalisation est soignée et le scénario est dense et bien dosé. Le personnage central de Camila superbement interprété est bien brossé dans ce film avec une ado au caractère bien trempé qui fait preuve d’une grande liberté d’esprit. Elle affirme une forte personnalité avec une volonté délibérée de casser des codes traditionnels tant dans ses relations amoureuses que dans ses rapports avec l’ordre établi. La relation mère/fille est également bien traitée avec délicatesse.
Le récit initiatique sensible et engagé d’une ado de 17 ans qui défie les valeurs du patriarcat dans un lycée traditionaliste de Buenos Aires, interprétée par une jeune actrice pleine de charisme.
Un très joli film Argentin qu'on aurait pu d'ailleurs intituler " une jeunesse Argentine", "Camila sortira ce soir" raconte l'arrivée de la jeune Camila à Buenos Aires avec sa mère et sa sœur quand sa grand mère ( "une vieille facho et radine qui ne nous a jamais aimé") tombe gravement malade
Elle quitte alors son lycée public pour une institution privée très traditionaliste. Dans ce milieu hostile, elle fait la rencontre de plusieurs jeunes qui comme elles combattent le conservatisme sous fond de catholicisme de cette partie de la société argentine qui reste nostalgique de la dictature.
Pour Camila, la rencontre amoureuse avec Clara, une camarade de classe qui cache un secret va faire exploser son esprit de contestation jusqu'à une fin jubilatoire.
Cette question du secret concerne également la grand mère dont des photographies retrouvées à son domicile révèlera une romance avec sa voisine de palier...
J'ai beaucoup apprécié la manière douce et movidesque avec laquelle Inés María Barrionuevo confronte l'envie de liberté ( de toute sorte) de ces jeunes avec les rigueurs d'une partie de la société. spoiler: