C'est une claque monumentale, un film aussi puissant que beau alors qu'il montre la banlieue sous son aspect le plus sombre, mais qui en révèle la beauté à chaque instant au travers de ces personnages. C'est une histoire de contexte, personnellement je ne viens pas de ces citées et même si je m'y suis retrouvé quelque fois, je n'adhère pas à ce monde là et je n'en fais pas parti. C'est un monde lointain décris par la télévision et les journaux, quand on parle des banlieues nous n'avons souvent que ce prisme en tête. Quand j'ai parlé de ce film a mes amis issu de la cité, ils reconnaissent de nombreuse qualité au film mais ne l'aime pas, car il véhicule encore cette image de violence et de chaos. Je les comprends, oui, ce n'est pas uniquement ça la vie dans ces cités, c'est certain et en voir la lumière ferai aussi beaucoup de bien. Cependant, Athena à eu un effet particulier sur moi, dès les premières minutes, je n'ai pas pu m’empêchai de détester ces jeunes et leur violence, leur univers qu'il saccage sans rien construire, sans rien essayer d'autre que la rage et la violence... Et puis... La magie est arrivé, ce que je pensais impossible encore pendant les 20 premières minutes, je suis mis à aimer ces personnages comme jamais, pris dans un étaux destructeur et sans espoir. Athena est une tragédie, rempli de symbole magnifique choquant tragique et pourtant magnifique. La police est aussi métissé que la banlieue, ce grand frère qui a donné sa vie pour servir la nation, confronté à l'injustice de la destruction de sa famille, toute les générations sont prises dans un piège à loup obligé de ce retourner les un contre les autres, stigmatisant la police comme ennemi et défiance au système, tous sont le jouet de la manipulation permanente... Une manipulation qui ne sert que son véritable ennemi dévoilé comme une évidence à la fin du film sur cette veste qui brûle. Je n'en dirais pas plus, pour ne pas spoiler, mais la scène ou le grand frère détruit ce vieil ami de cité, sans un mot, la haine abattre un des profiteurs de ce système et ce volte face du désespoir est absolument magistrale. la symbolique des ces trois enfants est impressionnante de maîtrise, le crs lui n'est non plus n'est pas choisi au hasard et il faudra peu être un moment pour cerner toute les qualités narratives de chef-d’œuvre. La musique elle aussi offre un souffle épique à ce rouleau compresseur d'ame, ou tous les sentiments se croissent couplé à une mise en scène magistrale et une interprétation incroyable. Merci Mr Gavras, d'avoir réussi l'impossible : humaniser les banlieues pour de vrai.