Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
kibruk
145 abonnés
2 547 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 27 septembre 2022
Juste après la vision du film je me doutais bien qu'il ne ferait pas l'unanimité, mais je ne m'attendais pas à une moyenne aussi injustement faible. Je pense qu'une grosse majorité des gens qui descendent ce film sont pour beaucoup de ceux qui disent aussi que le cinéma français est nul, et "Athena" n'a justement rien de 'français' dans sa forme, allez comprendre... Car on a un vrai film de genre qui s'inscrit dans celui des "Assaut" de Carpenter, "The raid" de Gareth Evans, ou encore "71" de Yann Demange, et ces films sont des oeuvres strictement sensorielles qui ne sont pas là pour développer une intrigue, des personnages et des dialogues complexes. Mais rendez-vous compte de la proposition de cinéma que Romain Gavras nous a fait! Non seulement il est arrivé à sortir du carcan et de la somnolence dont le cinéma français est victime depuis quelques décennies, mais il se hisse au niveau des meilleurs réalisateurs de films d'action, je n'ai pu m'empêcher de penser aux scènes incroyables de "Les fils de l'homme" de Cuaron ou de certaines productions asiatiques. Techniquement c'est extraordinaire, c'est une claque monumentale. Imaginez l'intensité et la virtuosité de la grande scène dans la cité dans "Bac Nord" mais sur une heure trente. "Athena" ne cherche pas à développer en longueur des thèses sociales, à donner des leçons à travers des dialogues verbeux, mais n'en est pas moins dénué de sens et de fond, au contraire c'est une mise en garde sur un avenir qui pourrait être très proche, celui d' affrontements communautaires voulus - il ne faut pas se voiler la face - par les extrêmes de chaque bords. "Athena" ne cherche pas à dire qui sont les bons, les méchants, à donner des leçons, il met juste en exergue ceux qui font tout pour que la haine se développe dans le but de créer une situation de guerre civile, et montre les conséquences que cela pourrait avoir. "Athena" est une métaphore, une tragédie guerrière qui puise dans l'esthétisme des batailles antiques. J'ai été stressé, oppressé, ému, bref totalement conquis, "Athena" est pour moi un très grand film comme je n'en ai pas vu depuis longtemps, dommage qu'il n'ait pas connu les honneurs de la sortie en salles.
Tellement incompréhensible de constater la différence entre la qualité visuel du film et ça note, vous critiquez le jeu d'acteur, je le trouve incroyable, continuez de jubiler devant vos films similaire, "Athena" m'a scotcher, vraiment. Merci Gavras
Assez consternant. Dialogues peu présents et peu compréhensibles. Une vision déformée de la citée peuplée de sauvages non verbaux communiquant par la violence. Film de "fils de" voulant se donner de la légitimité dans le milieu des quartiers chauds.
Je ne comprendrais jamais comment dans un pays où les Tuches font des cartons d'entrée en salle, où Hanouna passe tous les soirs à la TV, que les séries les plus connues sont "plus belle la vie" et Julie lescaut, etc... certains se permettent de critiquer négativement un film comme Athena? Vous n'avez pas honte ?
Qu'avez vous dans les yeux? oubliez vos préjugés, vos haines, vos débats stériles. Laissez vous emporter un peu par l'esthétique incroyable, la maîtrise incroyable de cette caméra, les gueules des ces nouveaux acteurs , Personnellement, ne serait ce que pour la technique je dis bravo... Le plan séquence d'intro qui scotche le spéctateur, les innombrables idées et trouvailles (Hlm en chateau fort, l'echelle de police, l'utilisation des les feux d'artifices, la traversées du quartier par le grand frère, la descente des escaliers par le petit frère cheveux aux vents vers les policiers, etc..etc......) beaucoup d'images puissantes. L'exercice de style est magnifique, je ne comprends pas que les gens n'encouragent pas le peu de talent Français du cinéma, ne serait ce que pour la technique mince... au minimum le respect du travail produit. Personnellement je dis merci d'innover merci d'essayer, merci d'exister et de nous secouer.
Aucune profondeur. Une esthétique certaine, peut être un exercice de style. Le réal fantasme les banlieues , il aime les mec de cité en survet basket et les mets en scène de façon spectaculaire. Tout pour la forme, aucune profondeur de scénario , des dialogues au niveau 0, des bons acteurs mais des personnages caricaturaux. Gavras et sa team… Entre une équipe de cité qui fantasme le monde du ciné et des bobos qui fantasment les cités, ils se sont bien trouvés. C’est la scène de fin des misérables ( remake de do the right thing inavoué ) pendant 1h30 quoi,… 5 minutes auraient suffit , le temps d’un clip de rap, et on aurait sûrement kiffé. Le ciné n’échappe pas à la génération buzz, On cherche le sensationnel , peut être une visibilité à l’international , ça sera sûrement réussi , la portée politique du film, sera sûrement contre productive. Encore.
Clairement Romain Gravas le désire, le veut et le montre, une démonstration technique et formelle pour une démonstration de force des cités fantasmée par un cinéaste né dans l'opulence loin des cités dont il voudrait faire partie. Les plans-séquences sont magnifiques, ont une réelle force évocatrices et sont d'une efficacité redoutable. Malheureusement le cinéaste oublie que la mise en scène n'est pas tout dans un film. D'abord quoi qu'il en dise, Romain Gravas signe une énième variation autour du mal être des cités.Le film est bien maladroit puisqu'il montre et démontre toute la stupidité bas du front de tout un pan de population symbolisé par Karim/ Slimane qui s'impose en une sorte de général-dictateur de la cité complètement hystérique, petit roquet assez crétin pour faire la guerre parce qu'il veut venger un frère mort mais prêt tuer un autre de ses frères ?!! Et que dire de l'aîné, tout aussi hystérique et aveugle mais pour d'autres raison mais de surcroît dans une surjeu outrancier de Ouassini Embarek. Sur le fond, le film est un vrai torchon aussi incompréhensible que bête à la morale tendancieuse aussi bien si on est d'un côté ou de l'autre façon balle dans le pied. Sur la forme Romain Gavras prouve justement qu'il en a sous le pied mais ce n'est pas suffisant. N'est pas Costa qui veut ! Quel gâchis... Site : Selenie
Sans doute le fils Gavras se rêvait-il en "bandit". Trop bien né et pourvu un taux de testo faiblard (non, je ne parle de Kassovitz), il idolâtre les racailles à défaut d'en être une et fantasme sur les cités faute de pouvoir y mettre un pied. Toujours est-il que sa frustration est purgée sur pellicule avec ce piètre Athéna. Parlez des cités sur fond de musique électro lorgnant sur des airs classique ne rend pas le film intello. A aucun moment, la violence de la cité n'est légitimée car rien n'est révélé quant à la bavure (ou pas) des policiers qui engendré le fait divers à l'origine des violences. Dès lors, le parti-pris du cinéaste est compréhensible et mine le film. Techniquement, si le film se veut maitrisé, les dialogues et le jeu d'acteur sont inégaux, au même titre que les caricatures du milieu (ça hurle, ça insulte). Bref, un reportage de La Villardière est au moins plus divertissant.
Moi qui m'attendais à prendre une claque avec ce film "évènement", hé bien il n'en est rien ! Quelle déception ! Dès les premières minutes, on comprend que le scénario ne fera pas dans la finesse... En effet, on a droit à 1h30 de vociférations et de dialogues sans intérêt, quand ils ne sont pas carrément incompréhensibles. Même l'esthétique globale du film n'est pas suffisamment qualitative pour remonter ma note. Une perte de temps...
Un film sur l'embrasement des cités, qui nous immerge complétement dans la violence, et le chaos qu'engendre la mort d'un jeune, mais qui s’éloigne petit à petit d'un champ de bataille pour aller vers de l'intimiste. A partir de là le film devient moins intéressant à suivre et la promesse d'une bataille entre jeunes et police, devient de plus en plus lointain avant de finir brutalement sans que l'on comprenne comment. Dommage, le film démarrait bien.
Scénario d'un vide sidéral et affligeant de bêtise. Des dialogues qui se résument aux prénoms des protagonistes, hurlés en tous sens et répétés à l'infini. Vraiment consternant.
Ahhh les films de bourgeois cooptés (népotisme quand tu nous tiens...) qui fantasment la cité et leurs habitants tout en rêvant secrètement d'en être mais sans les mauvais cotés (ben ouais quoi, l'immersion chez la plèbe à la Augustin Legrand c'est bien que quand tu peux reprendre le cours normal de ton existence bien au chaud sur commande)
Les films qui depuis 27 ans maintenant n'ont eu de cesse d'orienter sournoisement tout un pan de la société vers sa propre ségrégation, la confortant à loisir dans la victimisation (La Haine), dans la justification de sa violence (MA 6-T va Craker) tout en participant à l'entretien de la douce flamme qui lentement mais sûrement accroit la pression de la cocotte minute sociale (toute la production Kourtrajmé) que d'aucuns aimeraient enfin voir éclater (Les Misérables de Ladj Ly) pour justifier leur funeste projet de contrôle absolu des foules (mais ceci est une autre histoire)
Athena donc ou la révolution des "opprimés" romantisée à mort, point culminant de la carrière d'un "fils de" (de réalisateur pour enlever tout doute) convoquant pèle mêle tragédie Grecque (Salade tomate oignon) et cinéma moderne (Star Wars, The dark Knight, Gladiator, Le Seigneur des anneaux) le tout parfaitement intégré dans une narration en plan séquence techniquement fabuleuse, rendant d'autant plus abjecte qu'une telle prouesse cinématographique soit mise au service d'un propos aussi vil.
Car si effectivement chaque élément scénaristique peut trouver son équivalent dans le réel (trafic de drogue, délinquance, radicalisation religieuse...) et par là même crédibiliser aux yeux des moins avisés cette fiction totale digne des reportages anxiogènes du groupe Altice, le film de Romain Gavras ne fait en réalité que parachever l'idéologique éculée d'une gauche ayant depuis longtemps perdu la guerre de l'opinion, ne servant tout au plus que de punching ball médiatique dans une France en phase terminale d'utopie sociale.
spoiler: En cela, non content de repousser les limites de la violence auprès d'une génération déjà lourdement impactée par les réseaux sociaux (comme un junkie obligé d'augmenter les doses pour ressentir les effets de sa drogue), Athena s'évertue à brouiller les pistes en faisant de la voix de la raison (Abdel) un terroriste en puissance, justifiant par la même toutes les pires discriminations administratives promues par l'extrême droite (ben ouais, on ne va pas former des militaires d'élites si c'est pour qu'ils se retournent contre nous), revirement total d'autant plus incompréhensible compte tenu du choix implicite d'un personnage nécessairement conscient des zones d'ombres de son activité ou comment entretenir la suspicion sur tout un pan de la population.
Et c'est bien là où se révèle l'infamie d'un Romain Gavras et consorts puisque dans les faits, un film comme celui là n'aurait jamais pu exister sans le concours dévoué de l'ensemble des figurants et de leurs familles (le making of disponible disponible sur Youtube l'atteste).
Une population pourtant diabolisée quotidiennement et censée être responsables de tous les maux de notre société voyant dans ce tournage une opportunité d'accéder à de nouveaux horizons, miroir aux alouettes ayant déjà laissé sur le carreau moult prétendant.
Une population issue majoritairement d'anciens immigrés ayant eux même été déjà abusé par un capitalisme bourgeois toujours prompt à faire des courbettes et des promesses pour mieux les exploiter tout en les méprisant secrètement.
Opportunité illusoire et plafond de verre réel, les places au soleil étant non seulement rares mais surtout déjà occupées par Romain et ses potes.
Méfiance donc, que la révolte populaire qui couve et que ce film semble appeler de ses vœux ne se transforme pas en un remake de la révolution Française de 1789.
Car je ne parierais pas que Romain trouve le même plaisir à filmer avec sa caméra à ce moment là...
Le premier plan-séquence est assez remarquable, la suite l'est beaucoup moins. Reprenons: Romain Gavras devrait savoir faire un film. Grâce à son Papa, il devrait savoir que l'on a besoin d'un scénario, pas juste d'une idée. Il a déjà un nom, mais cela ne suffit pas. Ensuite, il devrait savoir que l'innovation technique doit être au service du film et non l'inverse. Enfin il devrait savoir qu'une musique ronflante et emphatique ne sert qu'à masquer une erreur narrative: une séquence ne fonctionne pas, on enlève le son "IN" et on remplace par de la zique, mi-symphonique, mi électro pour épater la galerie. C'est superflu, c'est artificiel, mais ça passe quand on y a recours à petites doses. Ici, c'est tout le temps. Trop pressé de nous prouver à quel point il est génial, il nous dit tout en trois minutes, exactement comme l'étudiant amateur qui tourne son premier plan . Et ensuite il meuble l'espace et le temps, car il faut tenir deux heures. Alors il montre qu'il a des références parce qu'il n'est pas original ( c'est top dur de penser) et il montre qu'il a des potes ( la masse fait l'adhésion). C'est limite un clip sans intérêt destiné à remplir les grilles de M6 un après-midi en semaine. Le problème, c'est que ce genre de guignol va produire d'autres films médiocres et prétentieux et que ça va être estampillé " qualité française". Je parie que Léa Seydoux va jouer dans son prochain film.
Magnifique clip (de campagne ?) sans fond, sans point de vue, sans scénario compensés par des fumigènes et une musique ampoulée. Les images sont magnifiques, un vrai film de chef opérateur, qui ne laissent pas l'opportunité aux comédiens ni aux centaines de figurants d'exister. J'aurai aimé suivre une histoire, aussi petite soit elle. Il n'en est rien. Apparemment ces personnages sont incapables de parler et de penser. Sans parler de l'absence totale de rôles féminins (en dehors d'une mère voilée parfois réduite à l'écran d'un téléphone portable). Est ce qu'en 2022 il n'y avait pas autres choses à montrer sur cette banlieue fictive que des jeunes hommes déchaînés face à des hordes de CRS déchaînés ? Meilleur hold up du réalisateur, des producteurs et des scénaristes (les coûts de production annoncés par Netflix sont affolants) mais quel ennui pour le spectateur. De tragédie grecque ne reste que le nom et la déception.
Si vous aimez les spectacles pyrotechniques ce film est fait pour vous.. je n'ai pu terminer ce film arrêt au bout de 50minutes, c'est long, peu de dialogues jeux d'acteur médiocre l'impression d'être devant un clip interminable...