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traversay1
3 575 abonnés
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3,5
Publiée le 4 août 2016
Première partie : Anzukko (petit abricot), jeune fille en fleurs, fait des promenades à bicyclette en compagnie d'aspirants au mariage. Et tient de longues conversations avec son père, comme on le fait avec un ami. Deuxième partie : Anzukko, jeune fille en pleurs, vit dans le dénuement avec un mari alcoolique, qui rêve de devenir romancier, en dépit d'un manque de talent évident. Adapté d'un roman japonais, Anzukko est classique dans sa progression dramatique et mélodramatique, de façon assez peu subtile. Reste une magnifique évocation des relations père/fille qui justifie de jeter un oeil à ce film mineur de Naruse.
Sans être une œuvre essentielle de Naruse, "Anzukko" vaut par la qualité de l'observation des échanges entre l'héroïne et son père, lequel ne se résout à condamner ni sa fille ni son gendre, qui constitue pourtant un beau spécimen de tête-à-claques, veule, violent et lâche. Le pessimisme du cinéaste transparaît dans la plupart des séquences et dans l'attitude du jeune époux, écrivain raté, jaloux du succès de son beau-père. A contrario, Anzukko, magnifique Kyoko Kagawa, démontre une force et une volonté étonnantes, se battant tant qu'elle le peut pour sauver son couple.