« Come on, Elly. »
Film mise en abyme, Argylle exploite toutes les ficelles du genre espionnage comme une sorte d’hommage, ce qui sied très bien à Matthew Vaughn qui semble s’y concentrer après les 3 Kingsman et des tentatives dans d’autres genres (les gangsters, Layer Cake, 2004 ; le conte, Stardust, 2007 ; la parodie de super-héros, Kick-Ass, 2010 ; les super-héros, X-Men : First Class, 2011). Pour le seconder, on retrouve Jason Fuchs au scénario.
Entre parodie et histoire sérieuse, l’oeuvre balance constamment pendant plus d’une heure, au gré des scènes d’action exceptionnellement maîtrisées à la sauce britannique (comme dans les Kingsman, ou à la façon dandy-voyou version Guy Ritchie), l’humour et la confusion volontaire. L’interprétation suit, elle, parfaitement les scènes, entre un Henry Cavill qui n’hésite pas à s’autoparodier, une Bryce Dallas Howard qui trace gentiment son chemin sans faire de vagues, ici en écrivaine à succès et célibataire à chat, et Sam Rockwell en… Sam Rockwell, sorte de personnage indéfinissable au phrasé constamment décalé.
Et puis, patatras, tout s’enlise dans le conventionnel et le ridicule, le mal joué et l’explication insistante, le clip kitch et le répétitif. Le voile se déchire et nous livre une histoire grotesque et prévisible alors que ce qui précédait ne l’était pas.