Patricia Mazuy est une réalisatrice engagée dans le grand combat pour l'egalité hommes-femmes. Dans ce film, elle aborde le milieu carcéral sous un angle oublié : celui des épouses de prisonniers. Isabelle Huppert et Hafsia Herzi jouent les rôles de deux femmes venant de milieux sociaux totalement distincts dont le seul point commun est d'avoir un conjoint emprisonné. Leur rencontre (bien que peu probable dans la réalité) sert de prétexte pour filmer deux souffrances et montrer que l'incarcération enferme également les épouses. Il est toutegois dommage que l'histoire manque de réalisme, tant pour ce qui est de leur rencontre, que de la solitude prétendue du personnage joué par Isabelle Huppert (alors qu'elle a tant d'amis) ou le oseudo-suspense final sans grand intérêt. On appréciera le traitement subtil de l'image et la confrontations de deux très grandes actrices aux univers pourtant très éloignés Un petit film réussi malgré quelques faiblesses.
A l'heure de la surpopulation carcérale, essentiellement masculine, de nombreuses femmes doivent faire face, seules, aux aléas de la vie. C'est ainsi que se rencontrent au parloir de la prison une riche bourgeoise, Alma, qui souffre d'une atroce solitude, délaissée par ses relations et prisonnière de son statut social en quelque sorte et une jeune mère, Mina, désespérée par les difficultés qu'elle doit surmonter pour rendre visite à son mari éloigné de pas moins 400kms. L'arrangement devient tout de suite évident et Mina vient s'installer chez Alma dont la vie va être totalement métamorphosée, s'improvisent jeune grand-mère.pour son plus grand bonheur. Donc, au delà de la sororité, ce film parle surtout de relations sociales et de" besoin d"humanité"., de l'enrichissement psychique qui en découle comme le montrera la fin du film. Les deux actrices du film ont encore une fois montrer leurs talents indéniables, sans jamais surjouer et interprétant leurs rôles avec un grand naturel.
Nous avons passé, ma femme et moi, un très bon moment à regarder ce film. En lisant les critiques des autres spectateurs, nous redoutions un manque de vraisemblance du scénario. Ca n'a pas du tout été le cas. Le personnage d'Alma, grande bourgeoise délaissée à la recherche d'événements dans sa vie, nous a paru très crédible. L'intrigue policière, pas passionnante, est néanmoins nécessaire au film et ne lui nuit pas. En revanche, le jeu des deux actrices est époustouflant, d'un réalisme incroyable et tout en subtilité. Ce film ne deviendra probablement pas un film culte mais il sort carrément du lot, au sein d'une avalanche de films médiocres (super héros ou films boursouflés de bonnes intentions pour faire oublier la paresse des scénaristes et/ou des metteurs en scène). Allez le voir et vous passerez un bon moment, d'autant que ce film est "long en bouche", si je peux me permettre ce parallèle.
Rencontre transclasse vivifiante, mais sous les auspices d'une intrigue à suspens lénifiante. Mazuy nous invite à reconsidérer les rapports de classe dans le chemin solitaire – ici, via l'emprisonnement des maris respectifs. La situation que vivent les deux protagonistes agît en miroir microcosmique de la relation entre prolétaires et bourgeois.
Alma possède une propriété luxueuse et des leviers économiques efficaces ; elle vit de son patrimoine important, qu'elle fait fructifier, et du salaire généreux du mari. Mina, quant à elle, a à charge deux enfants, cherche un bien, un travail, puis offre sa force de travail à une chaîne de production répétitive et bruyante.
La fabrique de l'injustice naît du mythe méritocrate. Sauf à côtoyer les milieux mondains, on est aussi gênés que Mina devant les amis d'Alma, et devant sa démonstration de générosité que, dans le même temps, on sait sincère et désintéressée.
Un film qui aurait pu être très réussi s'il s'était dépris de sa partie thriller rabattue, et s''il avait assumé d'explorer plus en profondeur sa dimension sociale.
j'y allais spécialement pour Isabelle Huppert actrice que j'adore là franchement après un début prometteur on commence à s'ennuyer vers le milieu et on s'enlise vers la fin et alors quelle déception quand à la fin.
Désolée d'être aussi abrupte, mais j'ai trouvé ce film d'un ennui mortel .. j'ai attendu vainement de ressentir ne serait ce qu'un début d''émotion. Dommage Je ne donne pas de note car je ne suis pas à même de juger si le film est mauvais ou pas !
Le début du film n'est absolument pas crédible, comment peut-on croire que la femme d'un riche médecin habitant une maison cossue puisse offrir l'hospitalité à une mère de famille et ses deux enfants qui manifestement appartient à un milieu social bien différent, au seul motif que toutes deux ont un mari en prison ? Et lui trouver un travail à l'hôpital où travaillait son mari ? Mais une fois qu'on a admis cela, on suit cette histoire avec un certain intérêt, même si on est souvent dans le cliché, surtout le personnage joué par Hafsia Herzi, qui spoiler: finit par voler sa bienfaitrice ....Le personnage joué par Isabelle Huppert est un peu difficile à suivre, on ne comprend pas toujours ses motivations, elle semble souvent près de basculer dans l'irrationnel. spoiler: Ce qu'elle finit par faire à la fin ....Les deux actrices sont très bien, mais il manque une psychologie des personnages un peu plus affinée, et également au film un manque de rythme. Mais l'ensemble n'est pas mal.
Malgré un casting prometteur, ce film n'a pas réussi à me convaincre. Les clichés du cinéma français (prisons, assassinats, etc.) sont une fois de plus exploités, sans réelle prise de risque. J'espérais un film plus audacieux, qui explorerait de nouveaux territoires cinématographiques.
Zoom sur la prison du côté des familles et en particulier des femmes assignées à résidence et dont la vie est rythmée par les visites au parloir. L'originalité du film est de faire se rencontrer deux femmes d'âge et de milieu social différents. La plus âgée s'ennuie dans sa grande maison vide et va héberger la plus jeune avec ses deux enfants. Commence alors une amitié fragile et improbable qui fonctionne un certain temps et panse quelques blessures. Isabelle Huppert et Hafsia Herzi sont parfaites dans ce film intimiste où le mensonge affleure en permanence pour sauver ce qui reste d'une vie non assumée.