"Les Volets verts" dresse le portrait d'un monstre sacré, Jules Maugin (Gérard Depardieu), un acteur au sommet de sa gloire dans les années 70. Sous la personnalité célèbre, l'intimité d'un homme se révèle.
Adapté du roman de Georges Simenol,par Jean-Loup Dabadie.
Simenon, Dabadie, Depardieu, Becker, Ardant... avec des noms comme ceux-là je me régalais à l'avance d'aller voir ce film, d'autant que j'avais lu que c'était une ode à Depardieu et à sa carrière.
Comment ne pas être impatient d'aller voir un film tiré d'un roman du père de Maigret, adapté par un auteur prolifique français, mis en scène par le réalisateur de "L'été meurtrier" et "Les enfants du marais" et interprété par deux monstres sacrés du théâtre et du cinéma français ?
Le problème il est d'ailleurs peut-être là : j'ai dû mettre la barre trop haut. Car le résultat, et je suis navré de le dire, est lent, voire poussif. Certes, il reste certains passages croustillants, comme la "tirade du menu" au restaurant "Le bœuf sur le toit", mais l'ensemble manque d'ampleur, de prestance. On assiste à la fin de vie d'un acteur énorme (dans tous les sens du terme) qui, malgré les recommandations de son cardiologue, continue d'abuser de l'alcool et puis... et bien c'est à peu près tout.
Là où des flash-back auraient été ies bienvenus sur sa carrière ou sur son histoire d'amour avec Jeanne, interprétée par Fanny Ardant, trop peu présente à l'écran, histoire d'amour dont on ne sait pratiquement rien.
Restent la prestation de certains acteurs, le clin d'œil aux "Enfants du marais" et l'hommage à Barbara, mais l'ensemble manque décidément de dynamisme et d'un punch qui aurait été la moindre des choses si ce film a réellement été conçu comme une ode à la (grandiose) carrière de Depardieu.