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Simon Bernard
140 abonnés
549 critiques
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3,0
Publiée le 1 août 2024
Pablo et Apolline sont frère et soeur. Ils ont en commun d'avoir passé leur enfance sur un jeu vidéo en ligne. Un jour, ils reçoivent le message que les serveurs du jeu vont définitivement fermer et se promettent d'être ensemble à jouer ce jour-là. En parallèle, Pablo deale de la drogue sous le nez d'une bande locale et fait la rencontre de Night avec qui il entame une belle relation. En salle le 17 juillet.
spoiler: "Eat the night" est un film assez inégal qui part dans des directions différentes sans jamais parvenir à recroiser correctement les intrigues qui le composent. Le personnage d'Apolline et le contexte du jeu vidéo sont assez fades et n'apportent pas grand chose au film. Le jeu qui est mis au centre du récit dès le début est totalement déconnecté de la suite des évènements et c'est vraiment dommage. J'ai beaucoup aimé la relation amoureuse qui se tisse entre Pablo et night, appuyée par une musique captivante et une violence visuellement intéressante. Si seulement la sœur et le jeu parvenaient à impacter réellement le récit.
En dépit de quelques m'adresses scénaristiques et dans le jeu des acteurs, ce film est captivant et n'est jamais ennuyeux.. Ces maladresses sont peut-être d'ailleurs une métaphore de celles des jeunes qui se cherchent au sortir de l'adolescence, même s'il s'agit là de personnages évoluant dans un monde de marginaux, mais qui existent de fait et qui semblent bien dépeints. Le coup de foudre est touchant, même si les scènes de nu sont un peu racoleuses et de toute façon inutiles. Le jeu vidéo est à l'image de la vie des personnages : une alternance de violence paroxystique et de moments idylliques, comme s'il n'existait rien entre ces deux états avant une fin brutale. Intéressant mais très pessimiste...
Pour Pablo et sa petite sœur Apoline, le jeu vidéo "Darknoon" représente une échappatoire d'un quotidien de solitude et de violence, mais leurs habitudes sont chamboulées lorsque Pablo rencontre Night... "Eat the Night" est à la fois un thriller sur la drogue avec des tensions entre trafiquants, une histoire d'amour queer, un récit de passage à l'âge adulte entre réel et virtuel, et un regard sur ce que peut apporter un jeu vidéo à une personne, loin de l'image dépeinte habituellement puisque la violence est surtout dans le monde réel... Beaucoup de choses dans une histoire quand même inégale, mais qui dégage une certaine force et une atmosphère particulière. J'ai bien adhéré à la forme, mais le fond m'a parfois frustré. Ça manque d'enjeux, certains aspects de l'histoire sont très clichés et les différentes relations sont sous-exploitées. Bref, c'est imparfait, mais il y a indéniablement quelque chose de captivant dans ce film.
Appolline vit dans un monde gris : celui du Havre, celui où ses parents sont au mieux absents, au pire inutiles, celui où son frère protecteur fabrique des ecstasys et peut à chaque fois mourir devant plus gros que lui. Elle se réfugie dans Darknoon un terrain de jeu virtuel infini où elle brave tous les dangers, un jour ses créateurs décident de débrancher les serveurs et même son monde virtuel devient gris. Eat The Night est une proposition singulière qui s’affranchit des codes et crée son propre espace entre cinéma traditionnel et jeu vidéo, la narration de l’un complétant celle de l’autre. Et puis s’est aussi une formidable histoire d’amour. Poggi & Vinel m’avait déjà beaucoup plu avec leur premier film, le magnétique Jessica Forever, ils reviennent en forme et s’imposent sans peine comme des cinéastes à suivre.
Une gourmandise métaverse très originale! Le jeu vidéo est vu comme une addiction déstabilisante selon les points de vue ou un refuge virtuel face au violent monde réel. Des jeunes désoeuvrés ou délinquants se réfugient dans une passion immature qui les lient artificiellement. Le film se déroule sur un faux rythme avec des longueurs inintéressantes parfois. Et tout s’accélère le dernier jour du jeu, comme si tout était synchronisé : tabassage par les dealers dans la forêt, auto-mutilation dans la cour de la prison, voiture tueuse,… Et dans le jeu des milliers de corps de personnages « joueurs » s’amoncellent sur l’écran qui devient noir définitivement. Etonnant !
Je crains que ce type de films ne fassent beaucoup de petits. Le rapport entre la vie réelle et les jeux vidéos n'est pas un sujet passionnant et tel que traité dans ce film me semble confus, superficiel et à part un réel ennui m'a laissé indifferent.
Rien à dire, natation palpitante, avec de super visuels. Rien à dire de mal hormis qu'elle scènes de sex torride qui peuvent être selon moi mis autrement.
Pablo (Théo Cholbi qui avait déjà promené sa tête de mauvais garçon dans "La Nuit du 12", "Les Harkis", "Marguerite" ou "Coup de Chaud") et Apolline (Lila Gueneau) sont frère et sœur. Ils vivent seuls dans un pavillon de la banlieue du Havre. Leur père travaille au loin et n’y fait que de brèves apparitions ; leur mère est morte ou partie sans donner de nouvelles. Leur complicité s’incarne dans un jeu en ligne, "Darknoon", auquel leurs avatars participent depuis des années mais dont la mise hors ligne vient d’être annoncée. Cette nouvelle bouleverse Apolline qui consacre tous ses loisirs à ce jeu. Elle semble moins toucher son frère aîné qui fabrique de l’ecstasy et la commercialise, et qui vient de faire la rencontre de Night (Erwan Kepoa Falé).
Caroline Poggi et Jonathan Vinel forment en couple à la ville et à la scène. Ils se sont rencontrés à Paris durant leurs études de cinéma. Ils avaient signé en 2018 un premier long, "Jessica Forever" qui jouait avec les codes du jeu vidéo, de l’heroic fantasy et de la science-fiction et qui ne m’avait guère convaincu. Je craignais d’avoir passé l’âge de goûter ce cinéma trop adolescent pour moi et avais hésité à aller voir leur second.
C’eût été dommage. Certes, j’étais probablement le spectateur le plus âgé de la salle – ce qui m’arrive hélas (et logiquement) de plus en plus souvent. La réaction d’un jeune couple à côté de moi, qui a quitté bruyamment la salle après une scène de sexe très explicite entre Pablo et Night, m’a d’ailleurs fait sourire : l’âge n’a rien à voir avec l’homophobie.
"Eat the Night" est une histoire à deux niveaux. Le premier, c’est le jeu vidéo Darknoon, spécialement créé pour les besoins du film par le DFJ Lucien Krampf et l’artiste 3D Saradibiza. Cet univers virtuel constitue pour Apo à la fois un exutoire et une raison de vivre. C’est là qu’elle retrouve son frère, qui dans la vraie vie est de plus en plus absent ; c’est là aussi qu’elle noue avec Night une impossible relation. Le second niveau c’est la vie, elle bien réelle, de Pablo, la vie d’un petit trafiquant en butte à l’hostilité d’une bande rivale et dont les horizons s’ouvrent lorsqu’il fait la rencontre de Night.
"Eat the Night" relève le pari évident de mélanger les formes, d’être à la fois un film naturaliste, sur l’entrée dans l’âge adulte de deux adolescents abandonnés à eux-mêmes, sans phare ni balise, et de comporter de longues séquences de jeux videos qu’un vieux boomer comme moi a réussi à trouver convaincantes. C’est aussi une histoire déchirante, aux faux airs de tragédie antique, très bien écrite, aux rebondissements dramatiques qui m’a ému et m’a tenu en haleine tout du long.
Réussi par pleins d’aspects, ce deuxième long-métrage du duo Caroline Poggi/Jonathan Vinel nous embarque dans la vie de Pablo et Apolline, un frère et sa sœur d’une vingtaine d’années qui vivent dans un pavillon déserté par toute figure familiale. Lui est dealer de drogue et va rapidement s’attirer des ennuis en vendant ses produits là où il ne devrait pas. Certes, il va tomber amoureux, mais l’amour peut-il sauver de toutes les mauvaises passes ? Elle passe ses jours et ses nuits devant un jeu vidéo immersif qui a largement contribué à modeler sa personnalité – un monde qu’elle partage (ou partageait) avec son frère. Si le film souffre d’invraisemblances et d’une construction trop artificielle – c’est l’effet bons élèves d’un duo de réalisateurs désireux de cocher toutes les cases – Eat the night n’en est pas moins une œuvre d’une grande ambition, qui monte en puissance dans une dernière demi-heure palpitante. Et ce n’est pas la moindre des qualités.
Petite pépite esthétique, où l’on ne comprend pas vraiment une intrigue pourtant simpliste, qui semble annoncer que la vraie vie là- haut dans le nord est plus violente qu’un jeu vidéo sanglant et déjà dépassé
“Eat the Night” nous plonge dans un thriller aux multiples facettes, où l’adolescence, le crime, et le monde virtuel s’entrelacent. Le film raconte l’histoire de Pablo, jeune délinquant, et de sa sœur Apolline, qui tentent de maintenir leur lien à travers un jeu en ligne sur le point d’être fermé. Malgré des moments forts et une ambiance immersive, le film se perd parfois dans ses thèmes, alternant entre drame criminel et exploration de l’identité, sans toujours parvenir à les harmoniser. Cette richesse narrative, bien qu’ambitieuse, peut laisser le spectateur légèrement frustré par un manque de cohérence. Un film intrigant mais inégal, qui mérite tout de même d’être découvert pour sa singularité visuelle et ses personnages touchants.
Film très original et contrairement à ce qui a pu être dit bien ficelé. Le film commence par l'annonce de la fin prochaine d'un jeu vidéo auquel sont accros un frère et une sœur et se terminera par l'extinction du serveur. Pendant toute cette durée s'entremêlent vie virtuelle qui consiste à se mettre en scène avec le corps qu'on aurait rêvé d'avoir, les fringues qui nous font fantasmer, où l'on peut tuer des pires ennemis....etc et la vie réelle, celle des dealers de drogues. Et ces 2 vies vont s'acheminer de façon synchrone vers une fin fatale. Night, 3eme personnage, amant de Pablo, s'invitera ainsi dans ces 2 vies, non sans conséquences.
Un thriller dramatique écrit et réalisé à 4 mains par Caroline Poggi et Jonathan Vinel. 108 minutes d’une tension extrême partagées entre une guerre de dealers assez banale et des échappées oniriques dans un jeu vidéo qui sortent le film de l’anonymat. Pablo et sa sœur Apolline s’évadent de leur quotidien en jouant à Darknoon, un jeu vidéo qui les a vus grandir. Un jour, Pablo rencontre Night, qu’il initie à ses petits trafics, et s’éloigne d'Apolline. Alors que la fin du jeu s’annonce, les deux garçons provoquent la colère d’une bande rivale... Un projet hybride qui ne manque pas de qualités, mais mon Dieu que c’est noir ! Ce drame juxtapose différents mondes et les entrechoquent. A ma connaissance, c’est le 1er film qui raconte la fin d’un serveur de jeu vidéo. Le jeu Darknoon - dont le film ne dit jamais l’histoire -, a été inventé de toutes pièces pour ce film qui s’oppose à une vision uniformément violente, compulsive, cathartique. Eat the Night tente donc de creuser des galeries possibles entre le jeu et la vie. La différence, elle est dans la mort. Le jeu, on perd, on recommence. Dans le réel, la violence peut tuer. La musique originale de Ssaliva sublime l’histoire avec un style tout en collage, contamination, déformation, désintégration qui n’a pas peur des excès, des débordements. Ce thriller très maîtrisé déchire les codes du cinéma et parle des traumatismes de notre époque en particulier chez une jeunesse violente et désœuvrée. Fascinant et troublant. Théo Cholbi – à 33 ans, commence à se faire une place au soleil dans notre cinéma avec La Nuit du 12, ou Les Harkis -, et Erwan Kepoa Falé – découvert dans le Lycéen de Christophe Honoré -, forment un duo qui fonctionne à merveille. La jeune Lila Gueneau, - 17 ans au moment du tournage -, ne manque pas de présence mais demande à être revue dans un autre registre que « je fais la gueule en permanence ». Ajoutons à ce casting le nom de Mathieu Perroto. Bien que le scénario soit inégal, ce film est truffé d'idées singulières et qu'on en conserve la sensation d'un voyage nocturne assez captivant. A découvrir.