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Kat's eyes
33 abonnés
349 critiques
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3,0
Publiée le 5 avril 2023
Intriguant et touchant, et à l'interprétation remarquable, ce film n'a néanmoins pas la grâce de Call me by your name. Le parti pris clinique ne permet pas de percer la psychologie des personnages, malgré la sensibilité du sujet, et laisse un sentiment d'inabouti.
Une histoire très émouvante sur l'hypersensibilité de certains ados, à l'heure où s'émerveillent les sens, les projets, les espérances, et où toutes les émotions sont décuplées. On soupçonne des sentiments homosexuels naissants, non partagés, comme cause d'un drame bouleversant.
Deux jeunes ados de 13 ans vivent une amitié hors norme. Amis depuis toujours, ils sont fusionnels ; mais l’entrée au collège va bouleverser leurs repères et briser une amitié qui ne saura résister au regard des autres. Grand Prix du jury au Festival de Cannes, ce second film du jeune réalisateur belge Lukas Dhont (31 ans) va diviser la critique par son aspect mélodramatique que certains considèrent comme profond et d’autres tire-larmes. Pour mon compte, j’ai été séduit par ce récit qui cerne tellement bien la puissance des amitiés enfantines, si proches de l’amour. Et ce n’est surtout pas qu’un simple mélodrame puisqu’un des sujets majeurs consiste à montrer comment le regard extérieur peut dénaturer des sentiments innocents. Là, au collège, la proximité affective des deux jeunes ados va être mise à rude épreuve ; leur intimité et innocence ne pourra résister à l’épreuve des codes traditionnels hétéronormatifs. Soit tu rentres dans le moule, soit le système et la norme te brisent ; et à cet âge, l’un va se détourner de l’autre pour s’intégrer quitte à briser beaucoup plus qu’une amitié. Au-delà de cette relation amicale intense, Dhont montre d’autres relations fortes ; celles entre les mères et les garçons sont émouvantes et pleine de sens. Les deux jeunes comédiens (Eden Dambrine et Gustav de Waele) et les deux comédiennes sont au cœur de cette émotion ; Léa Drucker et surtout la toujours très émouvante Emilie Dequenne. Lukas Dhont filme ce drame avec beaucoup de pudeur, joue avec les silences, les regards ; tous les enjeux sont posés à chaque fois, avec une grande économie de mots. L’incommunicabilité entre des personnes pourtant extrêmement proches est une des sources du drame, de la culpabilité et de la douleur ; et c’est avec ce choix qu’il l’affirme haut et fort. Et pour éviter le côté larmoyant que pourrait produire le film, il maintient toujours à distance le cœur du drame grâce à des ellipses opportunes. Je vois malgré tout ce qui pourrait agacer et que je qualifierai seulement de facilités de jeunesse. Les deux ados passent leur temps à courir ou rouler à vélo dans un cadre chatoyant et bucolique quand tout va bien, signe de vitalité et vie mener à 100 à l’heure ; signe d’insouciance. Puis à la fin de film, on marche, on se tourne et on regarde la caméra de face ; signe que l’on a muri, grandit et appris beaucoup de cette expérience. Ce sera mon seul reproche, mais si minime au regard de l’émotion ressentie. A voir, le cinéma belge regorge de talent et d’un goût prononcé pour le mélodrame de qualité.
Close, c'est... des images plus belles les unes que les autres, de l'émotion, un scénario exceptionnel et de très bons jeux d'acteurs. Un coup de coeur qui mérite tous ses prix !
Assez déçue par ce film que j'ai trouvé long et de plus j'ai trouvé le son mauvais, beaucoup de brouhaha et du coup, difficultés pour saisir tous les dialogues. Pourtant le sujet est fort, les 2 jeunes acteurs sont très bons et Émilie Dequenne très émouvante, mais je ne sais pas, quelque chose m'a manqué et je ne suis jamais vraiment rentré e dans le film....
Ce film m’a profondément énervé car je n’ai pas compris de quoi il parlait. Quel est son thème ? L’homosexualité à l’adolescence ? Si oui, le sujet n’est pas traité à force de non-dits trop importants. Et si ce n’est pas le sujet, alors je ne comprends pas la raison de ce film. J’ai l’impression que le réalisateur n’a pas voulu y aller frontalement, mais les personnages se retrouvent très hermétiques. Ils souffrent d’accord, mais pourquoi !!?! Ce sujet était en or mais malheureusement il vire au tire-larmes mega pathos. Les scènes répétitives (école, vélo, hockey) sont lassantes. Et quand les acteurs chuchotent - et ils chuchotent beaucoup - et bien on ne comprend rien !
Que peut justifier d’aussi bonnes critiques? La bonne presse contemporaine de l’homoérotisme ? Est-ce le film ou le sujet d’un film qui importe? Bien sûr, c’est une proposition, sensible et gracieuse, toute en légèreté… mais je dois bien reconnaître être resté de marbre… Ce qui est charmant n’est pas forcément bon, n’est-ce pas…. L’émotion ne m’a pas été transmise…
Ouh... ce film m'a giflé comme rarement ! Je m'attendais à un bon film mais pas à un film si touchant et si perturbant ! Alors déjà il faut dire d'emblée que le jeune acteur que l'on suit, le beau Léo est incroyable de justesse et d'émotion et moi, il m'a complètement bouleversé ! L'histoire est dure mais si vraie et si réaliste et honnêtement j'ai fini avec un ulcère pas possible tant c'est triste ! Voir ces deux jeunes garçons s'éloigner et se déchirer jusqu'au drame est vraiment insoutenable et je conseille vraiment à tout le monde de voir ce petit joyau ! Pas étonnant qu'il ait été nominé aux Oscars... certes il n'a pas gagné mais il l'aurait mérité amplement... un des films les plus touchants que j'ai jamais vu ! Bravo...
Le tournant du deuxième film est toujours un exercice difficile pour un réalisateur. On attendant Lukas Dhont au tournant après l’excellent Girl. La mission est réussie, Close (Grand Prix à Cannes en 2022, nommé aux César et aux Oscars), dans un genre différent, est un vrai bijou. De délicatesse, de tendresse, d’émotion. Que ce soit le scénario ou la mise en scène. Les deux jeunes acteurs sont vraiment impressionnant et quelle bonne idée d’avoir confié le rôle des mère à Emilie Dequenne et Léa Drucker. Touchant et poignant, à la fois solaire et sombre, voilà donc un très beau film sur l’amitié entre jeunes garçons, l’ambiguïté de l’adolescence, l’identité et la construction de soi, et la culpabilité. Lukas Dhont confirme donc tout le bien que l’on pensait de lui, on attend la suite avec impatience. Magnifique et bouleversant.
Grand Prix de l'émotion, de la culpabilité traumatisante et de la force de la résilience, avec un jeune acteur Eden éblouissant de candeur et de maturité! Ce petit Léo sera filmé en permanence en plans rapprochés avec un jeu de regards bouleversants. Et Emilie Dequenne sera comme d'habitude d'une justesse admirable, dans toutes ces séquences muettes et pourtant tellement éloquentes... On pourrait regretter l'absence d'implication des deux pères en soutien de Léo mais c'est un choix. Des scènes sont marquantes : le désarroi de Léo qui prend ses distances avec Rémi, le père du suicidé qui s'effondre à table, Emilie qui questionne simplement du regard, la détresse finale de Léo. Et l'image finale sur la musique originale de "l'acceptance". Magnifique!
Un film vraiment poignant, et un personnage principal très bien interprété.
Le décor du film est assez vite planté : on a affaire à deux garçons qui sont inséparables.
[spoiler: spoiler]Une fois le décor planté, tout s’enchaîne.
Jusqu’à ce qu’une scène de rire s’interrompe pour laisser place au drame du film .
Un passage tres bien maitrisé d’une émotion à une autre entièrement opposé.
spoiler: Voir ce jeune garçon psychologiquement détruit par ce sentiment de culpabilité est réellement poignant. D’autant que ce rôle est très bien joué.
spoiler: Au final cela nous amène à réfléchir.
Le dialogue est toujours là solution. Rejeter un autre sans raison est toujours cruel pour lui.
Enfin, le moment qui prend le plus aux tripes est le moment où Tom avoue qu’il est coupable.
Un lourd fardeau en moins qui lui permettra peut être d’avancer.
Saluons aussi le sang froid de la mère qui a ce momenr la est dans tous ses états, mais arrive tout de même à consoler le « meurtrier de son fils »
Que retenir au final ? Qui est coupable ? Tout le monde et personne. Chacun a ajouté son grain de sel (manque de dialogue avec son ami, rejet des gens de la classe au début qui est pour moi le début de la cascade de conséquences, manque de vigilance des parents envers leur fils qui s’enferme au moindre pépin, …) La chose à retenir pour moi est l’importance du dialogue. Qu’une relation n’aille plus n’est pas une fatalité. Mais en parler est la base. [/spoiler]
En bref, excellente découverte . Un film bouleversent, tres bien mis en scène. La seule chose qui m’a un peu gêné est le fait que par moment il traîne en longueur. Sinon, la leçon de vie est vraiment parfaite.
Le ton est juste, le sujet est juste, la peur du rejet pour une amitié innocente et le drame. Très bon film, on en sort un peu chamboulé. Un énorme bravo aux deux jeunes et lumineux acteurs. A revoir
Images incroyables, notamment dans les champs avec les deux garçons. Une histoire touchante et prenante, des acteurs merveilleux et une morale à retenir. Les larmes sont au rendez vous.
Les filles s’interrogent sur leur relation , elles insistent , « mais on n’est pas en couple » se défend Léo si proche effectivement de Rémi qu’on imagine les voir s’aimer à l’heure où l’adolescence s’éloigne . Une trop grande proximité, peut-être, depuis toujours, que Léo s’emploie plus ou moins consciemment à gommer, jusqu’au point de non-retour. Rémi n’est plus dans sa vie , on a pas envie de dire qu’il est mort, mais qu’il n’est plus là, c’est l’esprit du film qui ne cherche ni à expliquer, ni à comprendre cette amitié malmenée par des événements incontrôlables. Sans heurt ni tapage, la mise en scène garde ses distances, laisse le silence pesé plus que l’injure ou le verbiage. Cette sobriété dans l’interprétation du fait rend le constat encore plus poignant, émouvant, intrigant. Pour la première fois à l’écran le jeune Eden Dambrine est admirable AVIS BONUS Une rencontre courte mais éclairante avec le réalisateur Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Après le magnifique « Girl », Lukas Dhont nous propose « Close », un long-métrage sur le délicat passage de l’enfance à l’adolescence et dans lequel, deux amis a priori inséparables, vont petit à petit se détacher l’un de l’autre dès leur arrivée au collège. Une fois encore le talentueux réalisateur belge filmera les visages, les regards et même les silences pour rendre compte des réactions du délaissé, ainsi que de celui qui s’éloigne. Un très beau film sur l'amitié et ses conséquences qui, comme son prédécesseur, souffre d’un côté parfois répétitif de certaines scènes (les matchs de hockeys, les déplacements à vélo, les discussions dans la cour de récré…), mais qui, encore une fois, aura révélé un acteur formidable, le jeune et brillant Eden Dambrine qui nous prend littéralement en otage de ses émotions !