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Bart Sampson
342 abonnés
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4,0
Publiée le 1 novembre 2022
Les films qui traitent du délicat passage de l’enfance à l’adolescence sont parmi les plus délicats à filmer tant la matière est incandescente et fragile. C’est donc avec une grande curiosité que je suis allé voir en avant-première « CLOSE », le nouveau film de Lukas Dhont, Grand Prix du dernier festival de Cannes. Comme il l’a bien expliqué lors de l’avant-première un second film après l’impact de « GIRL » l’a rendu « insecure » mais le résultat est de grande qualité même si j’ai moins chaviré qu’avec son premier opus. Néanmoins j’y ai retrouvé les sentiments qui m’avaient traversé quand j’ai vu adolescent « L’INCOMPRIS » de Luigi Comencini. Le synopsis est volontiers diserts mais en quelques mots : Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu'à ce qu'un événement impensable les sépare….. Ce que j’ai surtout apprécié dans le film c’est le temps qui est accordé à l’évolution des caractères et le cheminement que devra faire Léo face à l’impensable…. Dans un film américain face aux mêmes évènements on aurait eu droit à des orgies lacrymales quand ici, tout en tristesse rentrée, Léo doit faire face à la conséquence de ses actes et entrer dans l’âge adulte en faisant ou non face à ce qu’il a causé chez son ami Rémi. Et puis il y a ces moments intenses qui m’ont transpercé le cœur. Non vraiment allez voir « CLOSE » moins révolutionnaire que « GIRL » mais du très beau cinéma
Lukas Dhont a visiblement bien appris de ses erreurs et attaque son sujet, aussi, peu simple, avec beaucoup plus de finesse que Girl.
La plus grande qualité du film, c’est ses comédiens. Qu’ils apparaissent quelques secondes ou tout du long, ils sont parfaits. Encore une fois c’est pas simple à interpréter et c’est quasi tout dans le mille, pas trop, pas trop peu. Même les enfants, parfois en quelques secondes. Et Léa Drucker, on la voit jamais mais elle est fabuleuse.
Il y a une vraie synergie entre les décors et la photographie. Entre la chambre de Rémi, les champs, la patinoire ou le sous-sol, tout est magnifique.
Les dialogues sont fantastiques, fins et sont un réel tremplin pour les comédiens. Ça tombe pas dans la facilité, notamment sur l’homosexualité.
Pareil, pas facile, le scénario est super bien construit.
Petit problème : Rémi a une tête de Léo et Léo a une tête de Rémi.
Gros problème : c’est trop long. Mais vraiment. Y’a facile vingt minutes à couper sur la fin.
Un film déchirant de bout en bout. Pas une seconde l'émotion ne vous lache. Un chef d'oeuvre absolu, porté par des comédiens extraordinaires. La Palme d'or du public à venir sans nul doute.
Comme dans "Girl", l’ennui est souvent présent dans la vision de "Close", mais, en plus, contrairement à certains réalisatrices et à certaines réalisateurs qui, par crainte de tomber dans le pathos, en arrivent, à notre grand regret, à éliminer de leur film tout ce qui pourrait produire de l’émotion chez le spectateur, Lukas Dhont n’a pas de telle pudeur et c’est, au contraire, très généreusement, trop généreusement qu’il a ouvert le robinet tire-larmes. Voir critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-close/
Excellent film, pour moi le meilleur de 2022. La photogénie et le jeu des deux ado est fantastique. Toute l'importance du silence et du non dit qui peuvent conduire à des drames. Une poignante leçon de vie.
Lukas Dhont avait déjà prouvé son talent de réalisateur avec son premier film "Girl". Dans "Close", le cinéaste belge aborde un thème différent tout en conservant un style assez analogue à son premier long-métrage. L'intensité du jeu des acteurs et des plans captés ainsi que la force des non-dits, clamés tout au long du film par le regard des personnages créent un climat d'extrême tension. La force et la pertinence de ce long-métrage méritent largement le Grand Prix du festival de Cannes.
Superbe film d'une grand sensibilité et magnifiquement interprété. Les tourments de l'enfance sont filmés avec une grande finesse. C'est bouleversant. A voir absolument.
Toute la force de Close tient dans le contraste entre les premières minutes, éblouissantes de beauté et d’inventivité, et le drame inévitable qui s’annonce. Entre les deux, le spectateur doit, comme les personnages qu’il observe, faire le deuil de cet Éden perdu ; le laisser aux champs entrouverts. Entre les deux, l’enfance devient terriblement consciente d’elle-même, le charme de l’amitié se brise. Alors, peu à peu, patiemment, il incombe au spectateur de renouer le fil brisé de ces deux et doux moments. Dès que le film perd de vue ce contraste entre l’enfance rêvée et l’adolescence naissante, il diminue en intensité ; pas suffisamment cependant, pour qu’on se lasse de voir grandir un Léo plein de fougue et magnifiquement interprété. Un film beau, émouvant, et délicat.
Oui, Close va vous faire pleurer. Le film est joliment tourné, on se prend vite d'affection pour les personnages. Toutefois, l'émotion ne naît pas toujours naturellement et on sent un côté tire-larmes un peu artificiel.
J'ai eu la chance d'assister à la projection de ce film au Festival de Cannes et j'ai été frappée par sa douceur et sa poésie. L.Dhont met en images la complexité des sentiments (amitié, amour, rejet...), des relations, et aborde le passage de l'enfance à la pré-adolescence. Un portrait très pur et sans artifice de ce que la vie a de plus beau et la société de plus cruel. Pour résumer, il ne sera pas au goût de tous, il était un peu longuet sur certaines scènes et certains aspects auraient d'après moi gagné à être plus approfondis, mais il n'en reste pas moins une grande réussite!
Ma Palme d'or 2022, et d'autant plus celle de l'interprétation masculine pour le jeune Eden Dambrine. Lukas Dhont a vraiment l'art de choisir ses vedettes principales, on l'avait remarqué avec Girl (dont Victor Polster était l'âme pure), et ce Close nous le confirme avec ce jeune Eden Dambrine qui nous a retourné le cœur comme une crêpe. Son personnage d'enfant en dérive psychologique et croulant sous le poids d'une culpabilité inavouable, est criant de vérité. Ce qu'on adore dans ce drame poignant, c'est justement la sobriété de la mise en scène qui n'essaie pas de vous forcer la main avec les violons et le personnage principal pleurant à grandes eaux en plans serrés interminables (le gros pathos qui tache...), mais vous laisse venir, sentir par vous-même le malêtre profond et introverti de ce petit garçon qui affronte seul un traumatisme dont il se sent coupable. Voir un enfant malheureux suffit amplement à nous rendre triste, Lukas Dhont a bien compris qu'il n'y a rien besoin d'ajouter. Et lorsque les émotions sont sincères, jamais motivées par un appel du pied dramaturgique, alors on pleure pour de bon, on s'émeut et on ressent vraiment. Et Eden d'être la toile parfaite pour l'expression de tout ce que cette intrigue peut offrir. Close se permet même une scène finale qui nous remet la larme à l'oeil mais pour une raison opposée et inattendue, une dernière note qu'on a plus qu'adoré. On aurait tellement aimé qu'il obtienne la Palme d'Or et le Prix d'interprétation masculine pour le brillant Eden, il aura quand même le Grand Prix du Jury, et notre Palme personnelle. La vraie claque du Festival de Cannes 2022.