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Renaud de Montbas
30 abonnés
683 critiques
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4,0
Publiée le 29 août 2019
Mais quelle bonne surprise.!!! A ma grande honte je n'avais vu que le remake insignifiant avec Stallone. L'original n'a évidemment rien à voir, superbement réalisé, brillamment interprété par un impressionnant Michael Caine, ce film de gangster british de 1971 a beaucoup mieux vieilli que nombre de productions des années 80 et 90. L'histoire qui fleure bon la perfide albion développe une atmosphére extrêmement originale très loin des standards du genre avec un réalisme assez bluffant pour l'époque. Un grand film
Un tueur froid et méthodique se rend de Londres à Newcastle pour enquêter sur la mort suspecte de son frère (et le venger aussi tant qu'à faire). L'occasion pour lui de revoir les vilaines trognes de sa ville de jeunesse et de régler certains comptes... L'ambiance so british 70' est un atout majeur du film, Michael Caine habité par son rôle en est un autre, reste l'intrigue, passionnante de bout en bout, dans une athmosphère de violence, de sexe et de vengeance mafieuse. Un modèle du genre.
Un modèle de polar urbain."La Loi du milieu"(1971)a grandement contribué à fixer les codes d'un genre,perpétuellement renouvelable.Un truand désobéit à son parrain londonien,pour venir enquêter sur la mort obscure de son frère à Newcastle.Avec ses méthodes expéditives,il finit par toucher du doigt une vérité peu glorieuse,qui l'entraîne dans une justice sauvage.Dans ce décor d'usines crachant leur fumée,de docks interminables,sous un ciel lourd,et au milieu de gueules patibulaires,Michael Caine ne se démonte pas.Froid comme la mort,ne lâchant pas son fusil,et versant volontiers dans le lubrique,il accomplit inlassablement sa vengeance,avant d'être ironiquement stoppé.L'atmosphère très particulière,et le découpage serré de Mike Hodges,contribuent à faire du film une référence du gangsters movie bien échafaudé.On pénètre de plein pied l'Angleterre interlope du tournant des années 70,entre pornographie amateur,violence usuelle,intimidations entre parrains locaux...L'utilisation du décor pour les poursuites est remarquable,et si l'on ressent un soupçon de misogynie,c'est parce qu'il était bien présent à l'époque.Le regard de Caine vous hantera longtemps.
Dans des décors urbains dignes des réalisations de Ken Loach, la violence omniprésente qui inonde la quête de vengeance de ce gangster est filmée avec une sobriété assez déconcertante. Une certaine tension nait de ce rythme lent et monocorde ponctué de rares scènes excès de brutalité mais rend surtout la narration languissante et donc peu propice à une histoire captivante. Hormis dans les quelques coups de colère de John Carter, dans sa mémorable scène de sexe par téléphones interposés et la fusillade, La loi du milieu est en effet, à l’image de ses personnages au flegme glaçant, vite lassant. Parmi ces interprètes trop peu expressifs, Michael Caine se distingue surtout par la façon dont la mise en scène de Mike Hodges s’évertue à donner une image impressionnante et harmonieuse avec le contexte à grands d’entrées de champs magistrales. Ce polar cruel aurait largement mérité un scénario plus dynamique pour mériter sa réputation d’œuvre culte que beaucoup lui accordent.
Adaptation costaude de la première aventure littéraire de Jack Carter écrite par Ted Lewis, La loi du milieu est une référence en matière de vigilante movie anglais. Jack Carter, c'est Michael Caine, impérial. Froid, implacable et impitoyable, il sait remettre les choses à leur place, que ce soit un gangster mal famé, une mégère qui beugle ou tout simplement un homme lambda un poil énervé. Carter, c'est un tueur méthodique, mieux vaut ne pas lui chercher des crosses. Alors quand il apprend que son frère est mort dans de mystérieuses circonstances, il ne va pas se priver d'envoyer aussi bien la castagne que la chevrotine. Notre Anglais pince-sans-rire débarque donc dans son petit patelin natal afin de découvrir qui à assassiner son frère et pourquoi. Tel un pitbull, il va jusqu'au bout, ne lâchant jamais sa proie, osant mettre six pieds sous terre quiconque osera se mettre en travers de sa route. Quasiment monolithique, le regard congelé et la haine flamboyante, Caine interprète un anti-héros des plus extraordinaires dans une péripétie des plus sanglantes mais aussi des plus sexy, La loi du milieu n'épargnant pas le spectateur côté hémoglobine, punchlines insultantes et bouts de nichons. Le réalisateur Mike Hodges, dont c'est le premier long-métrage, n'y va donc pas avec le dos de la cuillère et livre ici un film virulent comme on en voyait peu dans le genre britannique. De plus, le film collectionne donc les scènes délicieuses comme lorsque Carter dégage de chez lui deux malotrus nu comme un ver, le fusil à la main, agrémenté de courses-poursuites haletantes et de nombreuses fusillades bien menées autour d'un scénario palpitant, sordide et inédit, tournant sur une sombre affaire de pornographie. En somme, La loi du milieu est un must du genre quelque peu oublié mais toujours aussi poignant.
Get Carter, c’est une légende, souvent considéré comme un des meilleurs films britanniques jamais réalisés. Evidemment, comme c’est Michael Caine qui est en tête d’affiche, j’ai foncé dessus.
Eh bien j’ai quelque peu été déçu par cette Loi du Milieu, première réalisation d’un futur habitué du genre, Mike Hodges. Justement, c’est sa réalisation qui est assez mise en cause dans cette critique. Trop lent à son début, s’attardant sur des scènes peu intéressantes et allant trop vite sur la véritable résolution de l’intrigue. Cependant, Michael Caine reste un excellent acteur et porte le film sur ses épaules, lui qui est de presque tous les plans. Ce n’est pas bien rapide, ça aurait mérité d’avoir 30 minutes de moins et un montage un peu plus nerveux pour être bien accrocheur comme ça veut l’être.
En restent des scènes vraiment réussies, un personnage purement badass et une fin totalement inattendue mais logique.
Un thriller noir, froid et oppressant à souhait avec un M.Caine magistrale dans ce rôle de vengeur. Des scénes souvent choquantes ou violentes mais assez utiles pour redéfinir les contour du milieu du banditisme.
Son film le plus plébiscité, le britannique Mike Hodges le réalisait dès son premier essai, auquel il donna le nom de Get Carter, de solides atours de polar noir typé old school et Michael Caine comme principale tête d'affiche. Malheureusement, je sors déçu de ce règlement de comptes brut et violent, dont la narration hasardeuse a de quoi laisser dubitatif. Dans un premier temps, sa liberté et le peu de détails qu'elle délivre est pourtant justement ce qui me plaisait, nous faisant suivre un Michael Caine vengeur avec une distance émotionnelle respectable en distillant peu d'informations sur l'affaire, comme si rien ne comptait que la figure mythique qu'il semblait alors représenter et le déchargement de violence qui s'annonçait. C'est lorsque son personnage de Jack Carter découvre le poteau rose et dévoile, devant le sordide de l'affaire, une humanité qu'il n'avait pas vraiment laisser soupçonner jusque là (détruisant alors l'image d'ange de la mort que je m'étais faite de lui), que je me suis senti le besoin de me raccrocher à l'impact émotionnel de l'affaire pour rester dans le film. Malheur, c'est à ce moment que l'intrigue se complexifie encore, sans que la narration cherche à la clarifier. Un manque de fluidité qui empêche d'avoir une nette vue des personnages pris dans cette spirale violente et donc de ses tenants et aboutissants. Ayant sans doute mal perçu la totalité des enjeux, j'ai donc été contraint de suivre d'un œil indécis une oeuvre dont j'avais du mal à cerner les motivations réelles. Il est quand même d'autre part et quoi qu'il en soit très facile de percevoir l'ironie du propos de La loi du milieu dans la scène finale, qui donne tout son sens au titre français, ainsi que la belle maîtrise des décors dont use Hodges pour emprisonner ses personnages. Je n'oublie pas non plus que les seconds rôles moyens payent en fait le prix d'une énorme prestation d'un Michael Caine éblouissant dans l'exécution cette vendetta criminelle, tout comme je n'oublie pas son regard complètement hanté par une froideur insondable. Mais Get Carter aurait pu être davantage que ce qu'il est réellement, j'en suis persuadé.
J'ai découvert "Get Carter" pour la première fois il y a 15 ans. J'étais un peu passé à côté, le considérant comme un polar bien fichu, sans plus. Je le revois aujourd'hui, le réévaluant largement. Est-ce parce qu'entre temps je suis devenu plus mature ? Parce que j'ai vu des œuvres qu'il a inspirées ("The Long Good Friday" en tête) ? Une copie de meilleure qualité ? Ou parce que je savais cette fois à quoi m'attendre, ayant été déstabilisé par la lenteur du début lors de mon premier visionnage ? Toujours est-il que j'ai passé un très bon moment en le revoyant. Qu'on l'apprécie ou pas, il faut reconnaître l'audace du projet. D'une part, la violence et surtout le sexe assez crus. J'ai peine à croire que certaines scènes soient passées à travers la censure de l'époque. Peut-être la HD moderne laisse-t-elle voir des détails passés inaperçus à sa sortie. Telle cette gâterie rapidement mais clairement visible en arrière-plan dans l'introduction, lorsque les gangsters matent des photos pornographiques... D'autre part, le portrait du monde criminel, radicalement différent de ce que le cinéma britannique offrait jusqu'alors. Ici pas de gant blanc, pas d'atmosphère londonienne classe. L'ensemble se déroule à Newcastle, et c'est filmé "au naturel", à coups d'images froides, industrielles, et poisseuses. Et les règlements de compte n'ont rien de propret. L'intrigue est volontairement alambiquée. Se composant d'une épais brouillard de personnage que notre protagoniste va devoir percer pour découvrir qui a fait tuer son frère. La mise en place se fait doucement, mais ça reste prenant, parfois en non-dits et en confrontation faussement civilisées. Michael Caine n'a cependant rien d'un héros. Froid, cynique, arrogant, vicelard, parfois cruel, il exploite et manipule sans sourciller son entourage (souvent les femmes d'ailleurs). Se souciant peu des victimes collatérales, et prenant presque plaisir à se venger. Etonnant que l'acteur alors célèbre accepta un rôle aussi antipathique. Il semble qu'il ait été attiré par l'opportunité de jouer un criminel réaliste, loin des conventions et proche de ce qu'il avait connu dans son milieu de jeunesse populaire. Toujours est-il qu'il convient bien à ce personnage désormais difficile à dissocier de l'acteur (et oui désolé Stallone, tout le monde a oublié ton remake). Je terminerai en évoquant la qualité de la mise en scène. Très inventive, a fortiori pour un premier film ! Des séquences qui alignent les allusions sexuelles plus ou moins explicites. Des points de vue originaux. Et des passages en montage parallèle astucieux. Dommage que la suite de la carrière de Mike Hodges n'ait pas suivi ce niveau qualitatif.
Voilà un excellent film noir se déroulant dans les années 70. L'histoire est prenante et le traitement surprenant. Le milieu (Newcastle, une grande ville du nord de l'Angleterre) tiens un rôle important fournissant des décors inhabituelles et socialement marqués (les bars, les ports, les quartiers populaires, la campagne environnante, etc.). Le film fourmille de détails et de scènes "naturels" lui donnant ainsi une grande profondeur et tout son attrait. Le personnage principal, joué avec grand brio par Michaël Caine, est aussi très intéressant. Il est élégant, poli, froid, très brutal quand il le faut, mais ayant un faible pour les femmes. L'intrigue porte sur une histoire de vengeance dans le milieu de la pègre de Newcastle, ville natal du héro devenu homme de main à Londres. La réalisation de Mike Hodges, ancien réalisateur de série pour la télévision, est très réussie pour un premier film.