Après avoir travaillé au théâtre comme acteur et assistantà la mise en scène, après avoir exercé un certain nombre de métiers dans le cinéma, après avoir réalisé quelques courts métrages, Guillaume Bureau présente "C'est mon homme", son premier long métrage, un film dont il a écrit le scénario avec la collaboration de Pierre Chosson et Robin Campillo, le réalisateur de "120 battements par minute". L'action se déroule au lendemain de la première guerre mondiale et le film raconte le conflit opposant deux femmes qui "se disputent" un homme revenu amnésique du front, chacune disposant d'un bon argument pour apparaître crédible dans leur démarche : le souvenir d'une petite cicatrice sur un omoplate de "l'homme" pour Julie, l'une des 2 femmes, le fait, pour l'autre, Rose-Marie, dite Frimousse, de révéler avoir travaillé dans un cabaret avec "l'homme" comme partenaire, avec "l'homme" qui était lanceur de couteau, une qualité que l'on retrouve en effet chez l'amnésique. Entre les deux femmes, un médecin et la justice, qui vont devoir trancher. La première partie du film, celle centré sur Julie, interprétée par une Leïla Bekhti étincelante, s'avère beaucoup plus réussie que la seconde partie qui compte beaucoup de scènes de cabaret sans grand intérêt et dans laquelle Louise Bourgoin, l'interprète de Frimousse, fait ce quelle peut. Par contre, c'est tout au long du film qu'on remarque la qualité de la lumière et de la photo apportée par Colin Lévêque, le Directeur de la photographie. Quant à l'interprète de "L'homme", il s'agit de l'excellent Karim Leklou, qu'on voit beaucoup en ce moment et qu'on verra sans doute de plus en plus.