L’idée des Lendemains de veille est née lors du premier confinement. A ce moment, le manque de lien social a poussé Loïc Paillard à écrire un film sur une bande d’amis, à travers le temps, en mélangeant de vraies images d’archives de ces dix dernières années avec la fiction :
"J’envisage un film comme une matière modelable, en perpétuel mouvement et au plus près de la vie. C’est pour cela que j’écris au fil des répétitions avec les comédiens ; pour leur laisser la place de faire vivre leur personnage à leur manière", explique le cinéaste, en poursuivant :
"Les frontières entre la réalité et mes fictions sont souvent poreuses ; c’est le cas ici. Les comédiens sont amis dans la vie et leurs vrais 20 ans d’hier se mêlent à leurs faux 30 ans du film. Je me suis donc lancé dans l’écriture des “Lendemains de Veille” avec l’amitié en point de mire."
"La place que celle-ci peut prendre dans nos vies, la valeur qu’on lui accorde, sa fragilité aussi. Pour moi, les amis sont une famille que l’on se choisit. Les familles de cœur sont d’ailleurs l’une des thématiques récurrentes de mes films ; c’était le cas dans Les Étoiles Restantes."
A 22 ans, Loïc Paillard se découvre une passion pour l’image en filmant des mariages. Lorsqu’il arrive à Paris deux ans plus tard, il co-réalise plusieurs courts métrages dont la romance Her name is Crazy (2012) primé dans de nombreux festivals.
Il se lance ensuite seul dans l’écriture et la réalisation de son premier court métrage Et on mangera des fleurs (Pieds nus sur des orties) toujours dans le même univers sensible et poétique.
Afin d’évoluer plus librement et inspiré par la nouvelle vague, Loïc fonde sa propre maison de production Filmarium en 2014 avec laquelle il co-produit son premier long métrage, Les Étoiles Restantes. En 2021, il réalise son second long métrage en plein confinement Les Lendemains de veille.
Il prépare actuellement son troisième long-métrage, Je te reparlerai d’amour (titre provisoire), inspiré de la vie de Pascal Jardin.
Avec Les Lendemains de veille, Loïc Paillard voulait étudier l’emprise du temps sur les amitiés de jeunesse et montrer comment les promesses d’hier creusent les désillusions de demain. Le metteur en scène précise :
"À 20 ans ce sont des rêves, quant à 30 ans ce ne sont plus que des projets qui nous habitent. Au-delà de son côté générationnel, Les Lendemains de Veille fait le portrait d’êtres humains en quête de sens et de liens forts."
"Comme nous, ces personnages ne peuvent rien faire d’autre que d’essayer : essayer de s’aimer, essayer de réparer les choses cassées, essayer d’aller de l’avant. On se trompe, on perd, on oublie, on doute, on recommence et la beauté est là, dans cette humanité faillible mais persévérante."
"Ce film, libre dans sa conception, est donc un objet d’impulsion sur les sentiments humains, le temps qui passe, et qui nous fait prendre conscience de la force du lien social dont nous avons mesuré dramatiquement la perte ces dernières années."