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islander29
859 abonnés
2 353 critiques
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4,0
Publiée le 8 avril 2023
Un coup de cœur pour ce road movie (sauf qu'il se fait à pied) au cœur de la Colombie....Pays dangereux où le pire est probable. C'est un peu la morale de ce film où cinq jeunes fuient Medellin pour s'approprier une terre. ..spoiler: .( c'est un héritage de la grand mère pour l'un d'entre eux) ...La misère rend fraternel, comme on comprend les rapports à la fois d'amitié et de haine entre ces jeunes hommes, des adolescents pour être clair...Ils vont vivre des aventures, pas toutes recommandables, toujours avec ce souci de fuir la réalité de leur condition....Ce sont des parias....C'est un film qui ne vous lâche pas, un film émouvant sur plus d'une corde, et qui nous montre une réalité insupportable, je ne raconte pas la fin.....Le film est superbement réalisé, photo, musiques, dialogues, et un jeu d'acteurs hyper réaliste.....Bref on en redemande de ce cinéma humain plus que tout.....N'hésitez pas à vous rendre en salle....
Très beau film, dur et poétique, pris caméra sur l'épaule, au vif de l'action par Laura Mora Ortega (née en 1981 à Medellin) qui suit le rêve d'une bande de gamins des rues de Medellin justement, partis pour un monde meilleur dans le Bajo Cauca où l'un d'entre eux, sur la foi d'un jugement, espère récupérer la terre de sa grand mère décédée...
Cinq jeunes garçons, tôt endurcis mais pas tout à fait sortis de l'enfance, prennent la route pour un eldorado au sens propre du mot, résumé par une photo blanchie et un titre de propriété incertain .
Les accompagnent sur leur route un monde hostile et menaçant mais aussi des personnes affectueuses, de vieilles prostituees maternelles, un vieux fou solitaire pas si fou en fait, et des hommes inquiétants dont on ne voit jamais les visages sur des routes où ne sillonnent que des camions.
Dans ce monde violent où la nature est luxuriante, les rivières sauvages, même les chiens sont mieux accompagnés. Les vaches aussi ont une vie meilleure dira l'un des gamins en acceptant son destin.
Rà qui est à l'initiative du voyage parce qu'un tribunal lui a confirmé la propriété d'une terre autrefois confisquée à sa grand mère, tire ses copains dans cette aventure très périlleuse. Partis à cinq, ils arrivent sur place à trois . Ils découvrent que la terre qu'ils escomptaient récupérer est occupée par des chercheurs d'or, l'activité principale de la région (sur Google map on le voit très nettement ), une activité sauvage et illégale bien sûr.
De la maison en ruine de la Grand mère, au bout du voyage, ne subsiste que le chambranle en pierres ajourées de la porte et le rêve s'achève brutalement avec trois coups de feux.
Medellin n'est plus aujourd'hui ce qu'elle a été (La France y est le premier investisseur - j'y suis allé ) mais la Colombie, devenue la troisième économie d'Amérique du Sud, n'a pas chassé tous ses démons depuis que les FARC ont déposé les armes ... Ce film en est un témoignage social plein de poésie qui est celle du regard d'enfants qui veulent leur place dans ce monde terrestre.
Le début de Los reyes del mundo, urbain et agité, laisse à penser que le deuxième film de Laura Mora, lauréat de la Concha de oro à Saint-Sébastien, va s'inscrire dans une mouvance ultra réaliste. Mais si la violence reste prégnante sur la durée du long-métrage, ce road-movie va s'enfoncer dans les paysages exubérants de Colombie, qui n'ont cependant pas été épargnés par la folie des paramilitaires, et se nourrir de visions oniriques et poétiques. Une fable donc, entre morts et vivants, qui à la fois déconcerte et séduit, dans une poignée de scènes surprenants (la maison close). Fille d'un avocat assassiné, Laura Mora est une cinéaste éprise de justice, qui n'a pas d'illusions face à la cruauté du monde, en général, et de la société colombienne, en particulier, mais elle essaie de trouver quelques îlots d'espoir, identifiables dans la construction narrative de Los reyes del mundo, avec notamment la présence récurrente d'un animal, symbole du retour à la maison. Plus largement, le film se dédie à tous ceux qui cherchent une terre promise, dans une parabole qui a des ambitions universelles. Exorciser les démons et les blessures de son pays et grappiller des moments de beauté, c'est un projet qui montre le cœur d'une réalisatrice puissante et prometteuse, à laquelle il ne manque peut-être qu'un peu plus de simplicité ou de rigueur scénaristique.
Des amis comme des frères! Ra vit dans la rue avec sa petite bande et enchaîne les bagarres, la consommation de drogues et les petites magouilles. Quand il pense hériter d'une petite parcelle de terrain, lui et ses "frères" partent dans un périple semé d'embûches à travers la Colombie. Laura Mora, la cinéaste, trouve le ton juste pour filmer la fureur de vivre, mais aussi la violence de ces enfants des rues. Les acteurs amateurs sont formidables et les paysages sublimes même si ce road movie manque un peu de présence féminine (mise à part les prostituées). On ne va pas bouder notre plaisir devant ces aventures à rebondissements.
Ce film raconte le périple d’une bande de jeunes ados colombiens complétement livrés à eux-mêmes. Tout le long du film, on assiste à leurs aventures ou plus souvent à leurs mésaventures dans leur quête vers un monde meilleur dans ce pays hélas gangrené par la violence où l’espérance d’avenir n’a malheureusement que peu de place pour eux. Les personnages de ces jeunes au destin tragique sont attachants dans leur obstination à vouloir s’en sortir malgré l’environnement hostile et tragique qu’ils côtoient et c’est bien illustré dans la réalisation de ce film.
Une petite pépite qui nous met une grosse claque. Des séquences vertigineuses (comme le moment ou Rá est accroché à l'arrière d'un camion 33 tonnes et s'élance sur une descente à toute vitesse). Une ode à la vie et le portrait terrifiant d'une jeunesse colombienne à bout de souffle...
:red découverte de la Colombie loin des zones touristiques à travers le road movie d'une bande de jeunes sans famille à la recherche d'une terre promise, on navigue entre science fiction et surréalisme, entre violence, drogue et quelques répits surprenants au ton poétique, à découvrir :red
Violence urbaine, violence à la campagne, bagarres, bêtise crasse des mecs, réflexions sexistes de leur part, nous, spectateurs, nous avons déjà beaucoup "donné" en la matière. Cela représente sans doute une réalité de la Colombie, mais, pour qu'un film abordant le sort d'une bande de jeunes gamins des rues de Medellin sorte de l'ordinaire, il faut qu'il transcende le sujet, ce qui n'est pas le cas ici, sauf, peut-être, durant les 10 dernières minutes.
Le périple insouciant, cruel et empreint d’onirisme, à travers le Mexique rural et brutal, d’une bande de gamins de Medellín rêvant de terre promise et d’une vie meilleure.
Cinq enfants des rues de Medellin entreprennent un long voyage à travers la Colombie pour aller prendre possession de la terre qui vient d’être restituée à la grand-mère de l’un d’entre eux.
Le cinéma colombien se porte décidément très bien. Après "Un Varón" et "L’Eden", voici un troisième film qui nous vient de ce lointain pays. Son défaut est d’avoir comme les deux précédents, les mêmes héros : une bande d’enfants des rues abandonnés à eux-mêmes comme si le cinéma colombien n’avait que ces seuls héros-là à filmer.
"Los reyes del mundo" emprunte au genre du road movie. Entre Medellin et Nachi, aux confins de l’Antioquia, tout en bas de la cordillère des Andes, les gamins font de nombreuses rencontres plus ou moins hospitalières : des prostituées bienveillantes leur font un temps office de mères de substitution avant que des rancheros surarmés ne les agressent. Au bout du chemin, on pressent que l’eden escompté ne sera pas au rendez-vous et que les jeunes verront une fois encore se fracasser leurs rêves d’une vie meilleure.
Le traitement de "Los reyes..." est moins naturaliste que l’était celui de "Un Varón". Au contraire, le parti retenu est celui de la poésie sinon de l’onirisme au détriment de la lisibilité du récit pas toujours facile à suivre. Ainsi quand les cinq gamins sont kidnappés par des hommes en armes, on ne comprend pas grand-chose à ce qui leur advient : sont-ils enfermés dans une cave, dépouillés de leurs effets, battus voire violés ? réussissent-ils à s’échapper ? qu’advient-il de Nano ? On n’en saura rien…
Ce sont des gosses de rues, des chiens perdus sans collier : le groupe d'adolescents livré à lui-mêle dans les rues violentes de Medellin semble ouvrir la voie à un hyperréalisme, du type de "La cité de Dieu", si l'on reste dans la référence sud-américaine. Mais, passé ce qui n'est qu'un préambule, dès lors qu'un des personnage reçoit en héritage un coin de terre perdu dans les profondeurs colombiennes, la réalisatrice Laura Mora met en mouvement un road-movie rural où le réalisme chemine avec l'onirisme et l'irrationnel. A vrai dire, cette combinaison très personnelle ne m'a pas vraiment convaincu, au sens où cette quête elliptique de la terre promise brouille le réalisme social auquel je m'attendais par sa parabole mélée de poésie, faite de rencontres brutales ou apaisantes avec des personnages dont on se demande quelle est la part de réalité et de fantasmagorie. Cette parabole est certes chargée de sens, concernant la condition et les minces espérances de ses jeunes personnages laissés pour compte, comme persuadés de chercher leur Graal; mais, aussi attachante que soit leur quête de bonheur ou de sauvegarde ou d'une terre d'asile, les personnages, peut-être parce qu'il s'échappent trop souvent du réel, m'ont semblé insuffisamment caractérisés pour devenir véritablement intéressants.
Quatre garçons des rues de Medelin se considèrent comme des frères. Un jour, Rá reçoit une lettre : il hérite de terres dans une province rurale du pays, terres qui avaient été confisquées à sa grand-mère par les milices paramilitaires. Les adolescents se lancent dans une quête dangereuse de justice, de liberté et de fraternité. En salle le 29 mars.
spoiler: Los Reyes Del Mundo est une épopée qui mêle une soif d'aventures profondément adolescente dans un monde plein de dangers auquel ces jeunes ont été habitués dès leur enfance. D'étapes en étapes, le groupe fait des rencontres et découvre lumière et noirceur de l'être humain en gardant en permanence une confiance absolue en leur légitimité à rechercher une terre promise où ils seront heureux à jamais entre frères. Une quête pleine de beauté, de principes et d'humanité qui se heurte violemment à un monde brutal qui finit par définitivement rejeter ces jeunes.
Très beau film. Une ligne directrice, artistique, tout droite, articulée autour de gamins des rues colombiennes qui jouent admirablement, autour de leur parcours depuis les rues d'une ville jusqu'aux terres ancestrales. Leurs difficultés, leurs souffrances, leurs rêves. Grande tension, grands paysages et l'aspiration universelle à la liberté. Une oeuvre sincère, authentique, une réussite dont on sort ému, ébranlé, avec le sentiment que l'on oubliera jamais ce film. Bravo Laura Mora !
Une bien belle découverte que ce film de Laura Mora, dont la caméra virevolte autour des ses jeunes comédiens amateurs pour mieux accompagner leur mouvement, leurs émotions, leur voyage en utopie, ou prend le temps filmer le temps, l'espace, les paysages, la beauté e la rudesse d'un pays. Il n'y a pas de happy end possible à ce long voyage, mais pourtant le film laisse une impression d'espoir. Merci au Cinéma Opéra (Lyon) qui propose des pépites de ce genre !