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lionelb30
438 abonnés
2 592 critiques
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3,0
Publiée le 1 avril 2024
Actrice principale très bien , mise en scene sobre mais efficace , metier difficile pour gérer les enfants mais aussi les parents ou collègue , pas très drôle. Intéressant de voir le système éducatif allemand.
Ilker Çatak le réalisateur dont on devine, à travers son nom, l'origine allogène dans une Allemagne encore marquée par sa mauvaise conscience à propos de son traitement naguère des "non-aryens", attaque bille en tête les bons sentiments, le racisme latent et l'hypocrisie de la bonne conscience des classes a priori progressistes de son pays. Dans un collège allemand dont on devine qu'il s'inscrit dans une ville moyenne de la moyenne Allemagne, les profs, les élèves et leurs parents sont confrontés à un mini-drame (quelques vols) qui va prendre d'énormes proportions en raison de son traitement par chacune de ces catégories concernées. Le psychodrame commence tout doucement puis prend de plus en plus d'ampleur, alimenté par les hypocrisies et les non-dits. Magistralement interprété notamment par Leonie Benesch en professeur empathique et maladroite, ce film au scénario remarquable souffre d'une progression parfois trop scolaire (!) ainsi que d'une musique par trop dérangeante. Pour autant, représentant l'Allemagne aux Oscars, il tient la dragée haute à notre prétendant national, Anatomie d'une chute, autre thriller européen...
Après Un Métier Sérieux de Thomas Lilti, sorti l’an passé, c’est une nouvelle plongée dans les couloirs d’un collège que nous propose ce duo de réalisateurs allemands. Présent à la Berlinale et nommé aux derniers Oscars, le long-métrage a fait sensation de l’autre côté du Rhin. Évidemment, cela a sans doute suscité chez le spectateur français une curiosité excessive pour un récit, certes de bonne facture, mais qui ne s’avère pas non plus révolutionnaire. L’idée judicieuse du scénario est de laisser croire à un banal incident, propre aux relations entre un professeur et sa classe, pour nous emmener vers tout autre chose. On arrive alors facilement à se projeter dans les tourments qui touchent le personnage principal, cette jeune enseignante dépassée par les évènements. Les questionnements sont là pour le spectateur : Qu’aurais-je fait à sa place ? Comment je me serais comporté ? Malgré tout, quelques faits sont un peu trop aberrants, et égratignent la crédulité de l’ensemble du récit. Les seconds rôles réalisent des prestations assez ternes dans l’ensemble, notamment les collègues de la professeure incriminée ou ses élèves. Heureusement, l’actrice principale, Leonie Benesch, nous livre une prestation épatante et s’avère terriblement convaincante. Elle parvient parfaitement à nous faire ressentir toute l’absurdité de la situation, et on voit sur ses expressions corporelles tout un monde qui s’effondre autour d’elle. Elle est bluffante. La réalisation, très soignée, distille une tension qui va crescendo, jusqu’à un épilogue qui n’en est pas vraiment un.
La Salle des profs est un film de bonne tenue, principalement du fait des questions posées, de son interprète principale et de sa mise en scène. Le scénario nous engage dans une réflexion sur le soupçon, le déni, l'autorité, la justice et sa mise en application. Le tout dans un régime démocratique où l'individu est libre, et peut continuellement faire valoir cette liberté. L'enseignante principale de ce collège est très soucieuse du respect des droits de chacun, et c'est précisément cela qui la mène dans une impasse puisque ses interlocuteurs, contre toute logique, mobilisent la possibilité d'un doute, leur liberté d'agir comme bon leur semble, etc. Les collègues plus autoritaires, qui résoudraient les problèmes de façon plus expéditive, sont regardés avec défiance. Eux-mêmes commettent des erreurs et se fourvoient. Tout ce récit prend place dans un beau collège moderne des années 1970 où la brique, le bois, le métal et le verre créent des ambiances soulignées par la qualité de la lumière, mais aussi les tenues de la protagoniste principale. L'ensemble a un chromatisme original et convaincant. Reste que l'on se cantonne au registre du petit fait divers valant pour petit fait de société. Une telle histoire aurait pu aboutir à une réflexion philosophique, comme l'a démontré Hu Bo en faisant An elephant sitting still traitant lui aussi d'un petit fait divers dans un collège mais le portant à une échelle quasi-métaphysique.
Un film où règne une belle tension , même si je pense qu’au vu du scénario, le début est surexposé, pour avoir une telle ambiance pesante. Efficace et vivement recommandable.
Carla est une jeune prof investie, pédagogue, parvenue à créer une vraie relation avec ses élèves et le groupe classe. En salle des profs, elle semble plus isolée, ne partageant pas toujours les points de vue de ses collègues et affirmant avec mesure et justesse ses convictions. Ses belles valeurs morales vont être mises à mal quand il va s’agir de débusquer un voleur dans l’établissement. La direction et les profs n’hésitent pas employer des moyens assez arbitraires voire violents pour confondre le voleur. Elle est quelqu’un du doute et de la justice, elle va devoir alors affronter ses collègues, la direction, les parents et les élèves. Serait-on dans un monde dans lequel les valeurs portées par cette prof n’ont plus cours ? Ce film s’attaque aux valeurs réactionnaires en vogue actuellement et que beaucoup voudrait voir gagner les établissements scolaires ; c’est aussi un brûlot contre la justice arbitraire (élèves et pire, élèves d’origine étrangères seront soupçonnés en premier, aucune raison que ce soit un adulte du collège le voleur). Il s’attaque autant à la méthode choisie qu’aux préjugés et racisme ambiant utilisés pour rendre justice. Ce film essaie de s’attaquer à de nombreux sujets mais de manière assez programmatique et confuse. La mécanique du scénario finit par caricaturer ses personnages et les situations ; néanmoins il parvient à en faire un thriller psychologique haletant. C’est déjà un bon point, car au terme du film, il est difficile de déceler le message que voudrait faire passer le metteur en scène. On aurait aimé plus d’implicite de complexité et de mystère, mais Ilker Catak n’est pas Haneke. Son huis clos est malgré tout bien monté, on est happé mais ses personnages sont broyés par son scénario. Dommage que le message soit absent ou confus ; à voir comme un thriller, c’est un moment plaisant. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Transformer des péripéties au sein d’un collège en un thriller angoissant et captivant, c’est la prouesse de ce film. Avec en sous couches des thématiques sociétales fortes, des interprètes adultes et enfants extrêmement sobres et justes.
Comment une affaire de vol au sein d'un établissement scolaire se ramifie en histoires individuelles, administratives, sociales, chacune omettant les impacts ou réalités des autres! Afin de mettre fin aux agissements d'un délinquant anonyme, une professeur manifestement empathique use d'un procédé discutable pour démasquer le coupable, décision qui se retourne contre elle et met au jour les tensions, incompréhensions, égoïsmes des parents, des élèves et de la sphère éducative. Vrai thriller psychologique ce drame de la violence quotidienne maintient un suspense continu, soutenu par la musique de fond, la prestation impeccable de Léonie Benesch ainsi que des enfants, glaçants, et la situation en un huis clos étouffant, menaçant, où chaque action porte en elle des répercussions insoupçonnées. Malgré une narration impeccable, on pourra déplorer spoiler: la fin ouverte illustrant la difficulté de clôturer cette intrigue problématique. Intéressant, saisissant, pertinent!
Se déroulant dans un laps de temps réduit, La Salle des fêtes de profs est un thriller haletant qui ne baisse jamais de rythme. On ne quitte jamais le cadre de ce collège/lycée, ce qui ajoute à la tension et à l'angoisse mises en place. Seul bémol, l'écriture du personnage principal, très "pur" et parfait, ôte toute ambiguïté dans la narration. Mais pour le reste, le scénario dépeint avec beaucoup de force et de justesse toutes les tensions qui pèsent aujourd'hui sur le système scolaire.
Un film intelligent qui dépasse le cadre de l'école même si l'on voit à quel point celle-ci est devenue le miroir de toute la société. Une réflexion poussée sur le respect, la liberté dans notre monde et si cela commence par l'école, il faut à nos enfants des pédagogues auréolés de patience comme l'admirable enseignante du film.
Dramaturgie exemplaire. Un film peut être réussi dés le stade de l'écriture. Film subtilement éprouvant pour le spectateur qui voit s'ébattre les sujets dans ce sable mouvant où chacun semble vouloir ajouter sa pierre dans l'édifice du pire. Au delà de l'écriture, prestation tout aussi exemplaire de son actrice principale Seul le tout dernier plan interroge.
Les trois atouts de ce thriller psychologique, ce sont …. le jeu des enfants…des plus réalistes et naturels , filmés comme pour un reportage ( ce qui est toujours difficile à mon avis ) L’actrice du rôle principal , prof de maths et de sport dans un collège ….seule contre tous … Et la musique ….un son à la Hitchcock…. Ça donne un film un peu longuet , on attend on ne sait quoi…et cela n’arrive pas….je reste donc sur ma fin en me demandant tout de même quel est le message du film ?
Un beau film très intéressant, qui démontre sans excès dramatique ni d’abus de violence inutile.
Que chaque enseignante/enseignant est responsable d’une classe entière et que de vivre quotidiennement ce métier nécessite une grande capacité morale et psychologique afin de rester une personne humaine tout en restant à l'écoute d’autrui.
Ce film démontre sans fioritures que cette profession est réellement complexe et dure à gérer.
Aussi bien lors de conflits entre élèves qu’avec les parents, et tout cela en évoluant au sein d’une équipe pédagogique environnante qui puisse avoir également un rôle impactant au sein de ce métier.
Le film qui a été choisi comme représentant de l'Allemagne pour les Oscars. Le long-métrage traite des vols dans les collèges et les lycées et se révèle captivant dans une ambiance asphyxiante. Ce qui retient le réalisateur, c'est l’atmosphère qui va régner autour de cette professeure principale nommée Clara, jouée par Leonie Benesch, une actrice remarquable. Son enquête démarre lorsque des vols sont commis dans la salle des professeurs, et ce qu'elle apprend bouleverse le quotidien de l'établissement, tout comme la vie de cette héroïne. La mise en scène est vraiment fascinante. Avec un casting secondaire excellent et une musique qui accompagne de manière remarquable ce film poignant et difficile.
De İlker Çatak (2024). Un véritable choc que ce film en tous points exceptionnel , à la fois étourdissant tant il brasse des sentiments contraires et des vérités en mirroir où la réalité se joue de la vérité ! Filmé comme un thriller , le film tient en haleine le spectateur jusqu'à le vriller au plus profond de son être . En effet , la force du film est malgré une première évidence (mais est ce vraiment si évident que cela ?) , d'insuffler le doute de la culpabilité, et surtout d'insuffler malgré le sentiment premier d'avoir raison , le doute même de l'accusation . En plus de poser la question de la soi disant évidence des faits, le film questionne sur les conséquences autant sur la présumée coupable que toutes les autres personnes autour d'elle . A savoir, le fils, en proie à la rage de l'exclusion et de la mise au banc de sa mère, les enfants ballotés entre les différentes versions et le sentiment d'appartenance à une collectivité et donc à faire corps avec l'élève en souffrance . Mais aussi tout le corps enseignant aux proies à des sentiments contradictoire . Jusqu'à prendre aussi en otage le spectateur qui même en mettant tout à priori de côté aura bien du mal à se défaire d'un malaise languissant ! Un thriller oui presque même à l'aulne d'un fait bien anodin, Puisqu'il ne s'agit ni de meurtres , ni de viols ou de choses horrible . Leonie Benesch, jouant l'enseignante à l'origine de tout ce bordel (excusez le mot !) campe son personnage à merveille oscillant entre force , conviction et questionnement autant sur son acte de dénonciation qu'à toutes les conséquences . le jeune Léo Stettnisch campant le jeune élève est exceptionnel jusque dans ses regards et ses silences. Le film traite aussi au travers d'un fait divers au sein d'un lycée toutes les questions qui traversent comme en France la société allemande jusqu'à ses fondements démocratiques de justice, d'état de droit , d'insertion et plus que du racisme, celui des à priori que l'on peut tous avoir ! Sans oublier sur la difficulté à faire vivre le corps enseignant . Comme quoi tout ce qui est questionné dans le film traverse toutes les sociétés dites démocratiques . Un choc que vous n'oublierez pas de si tôt ! Avec aussi Michael Klammer, Rafael Stachowiak