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lecinema_clem
45 abonnés
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3,5
Publiée le 9 mars 2024
Le réalisateur invite les spectateurs dans une sorte de huis clos où la tension ne cesse de monter crescendo. Il y a très peu - presque jamais - d’accalmie dans l’histoire. Au cinéma, ça donne parfois l’impression d’étouffer et de ne pas y voir clair. Mais dans La Salle des profs, ce n’est pas le cas. Bien au contraire. Ça renforce davantage l’emprise qui est faite sur le personnage principal (Leonie Benesch, remarquable). C’est très bien vu. On ressent toutes ses émotions.
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Clara Nowak, une jeune prof décide de mener son enquête, à la suite d’un vol au sein de l’établissement et des soupçons qui semblent accuser un élève. Cet incident pouvant sembler anodin va l’entrainer dans une spirale infernale ou un effet boule de neige entrainera de terribles conséquences…
Le film démarre comme un drame sociétal assez classique, mais va se muer en un thriller paranoïaque diablement efficace. Il utilise énormément les codes du genre pour offrir une expérience d’une efficacité redoutable. Le format 4/3 étouffe les personnages avec des plans serrés, intensifiant le côté oppressant de l’œuvre, comme la photographie froide ou une partition musicale des plus anxiogène.
Et comme souvent, la réussite d’un film repose sur son casting et Leonie Benesch impressionne par son jeu à fleur de peau. Elle livre une prestation tout en nuances et le spectateur se décompose avec elle au fil de l’intrigue…
L’idéalisme et les valeurs du personnage vont voler en éclats face à un système vérolé de l’intérieur, dont les élèvent deviendront les dommages collatéraux… Et même si le côté thriller est la grande force du film, ce qui ce passe dans ce collège offre un parallèle avec notre société, en abordant des thèmes comme les préjugés, les dérives autoritaires, le racisme, les dynamiques de groupes, ou même l’influence des médias…
Comme le dis notre protagoniste « Ce qui se passe dans la salle des profs, reste dans la salle des profs », mais je vous conseille justement d’allez y jeter un œil…
Film pal mal, on est pris au départ dans l'action, le questionnement et les comportements des uns et des autres mais la fin, ouverte et abrupte, laisse un peu sur sa faim...
Je ne me suis pas ennuyé, mais il n'y a rien ici de très haletant. On est loin du thriller promis par l'affiche... C'est correctement écrit, joué et filmé. Comme un téléfilm du service public, ce qui n'est déjà pas si mal. De là à le voir au cinéma...
C’est le 1er film de l’allemand İlker Çatak qui nous est donné de voir en salle, ces trois précédents n’ont été diffusés que sur Arte. Ces 94 minutes sous très haute tension sont remarquables à tous les égards. Alors qu'une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l'enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l'établissement est ébranlé par ses découvertes. Un huis clos dramatique et oppressant qui tient en haleine jusqu’à l’ultime minute, servi par un excellent casting et une réalisation plus que soignée. Une belle découverte. Notre réalisateur et son coscénariste se connaissent depuis l’enfance. En se remémorant leurs années collège, ils se sont souvenus de vols perpétrés par deux garçons de leur classe et de l’irruption en classe de plusieurs profs exigeant : Toutes les filles sortez. Les garçons, mettez vos porte-monnaie sur la table ! Stupeur et traumatisme ! Les choix de nous enfermer dans l’enceinte du collège et de ne rien savoir de la vie extérieure de l’héroïne sont évidemment très forts. Quoi qu’on en pense, Le caractère d’une personne finit toujours par se révéler au moment de prendre des décisions difficiles, quand elle est sous stress ou qu’elle doit gérer des problèmes. Ce qui se vérifie amplement ici. Quant au microcosme du collège, il reflète parfaitement notre société avec ses jeux de pouvoir, ses inégalités et ses injustices, sans oublier un certain nombre de discriminations plus ou moins présentes. Ce film très bien écrit, propose une expérience qui remet en question les principes entre enseignants et élèves, et qui invite à réfléchir sur la réalité complexe à laquelle sont confrontés ceux qui exercent le métier d'enseignants. Excellent, malgré sa fin brusque et laissant la voie ouverte à toutes les interprétations. Découverte en 2009 dans l’extraordinaire Ruban blanc de Haneke, on retrouve avec plaisir Leonie Benesch, remarquable actrice qui fait ici étalage de tout son talent. Elle est fort bien entourée par Michael Klammer, Rafael Stachowiak, Anne-Kathrin Gummich et le jeune Oskar Kuhn, entre autres. Ce film concourt aux Oscars 2024 dans la catégorie Meilleur film international, aux côtés de Moi, capitaine, Perfect Days, Le Cercle des neiges et La Zone d'intérêt. Vue la concurrence, je n’en ferai pas mon favori, mais cela donne une idée de sa qualité. A voir, mais vous n’en sortirez pas indemnes.
Une histoire prenante, "La Salle des profs" nous démontre comment une vie peut basculer d'un moment à un autre. La vie au collège est très bien retranscrite, est très réaliste, que ce soit par son ambiance, son environnement et décors, mais aussi le jeu d'acteurs des enfants et adultes. J'ai vraiment aimé la performance de Leonie Benesch en Carla. Elle était d'un tel naturel, qu'on la croirait réellement professeur. Son dévouement pour ses élèves, et notamment pour Oskar, crée en partie le charme de ce film.
Les parties du film sont bien réfléchies. Nous sommes plongés dans le sujet dès les premières secondes. Le spectateur mène, tout comme les personnages, sa propre enquête pour déterminer qui est le voleur de ce collège. Là où identité et origines sont mises en question (le garçon Ali par exemple), et où les élèves sont visés premièrement pour cette affaire.
Puis, la vie de la protagoniste Carla bascule, et j'ai trouvé une partie de ce film un peu trop exagéré et insensé à mon goût. spoiler: Les élèves se dressent tous contre la pauvre Carla, alors victime d'injustice, et tous décident de montrer résistance, et ne cherchent ni à réfléchir, ni à trouver une réponse convenable à toute cette affaire : ils se suivent les uns les autres comme des moutons. De plus, certains enfants se dressent directement contre leur professeur et l'établissement, en n'hésitant pas à exagérer, ou à mentir ouvertement (la revue journal du collège). C'est de mon avis peu réaliste que ce type d'action soit réalisé par absolument tous les collégiens, et qu'aucun ne trouve raison, ni se fasse stopper.
spoiler: La fin est ouverte, mais il aurait fallu je pense, conclure un peu plus radicalement ce film.
Un mauvais téléfilm France 2, la critique pourrait se résumer à ça. Ce film est sans saveur même s’il est plutôt bien joué par l’actrice principale. On s’ennuie très vite, l’histoire est très classique et la fin est nul. Beaucoup de mal à comprendre les différentes critiques dithyrambiques sur ce film qui est vraiment décevant.
Un remarquable film allemand qui nous plonge dans l'atmosphère et la vie d'un lycée. La tension monte progressivement. Une très grande interprétation des protagonistes. Bravo!
Très bon thriller scolaire, un genre que je n'imaginais pas voir fonctionné. Le film nous garde dans cet état d'anxiété et de stress constant, dans le bon sens du terme. On y voit le poids et les ravages des accusations, des préjugés sociaux, des responsabilités, des pressions subies, etc... Le collège qui sert de huit clos à ce film sert de petit modèle de société dans lesquel les médias, la vérité, les opinions ou la justice sont sans cesse remis en cause, à juste titre. Un peu déçu par la fin, même si je peux concevoir que le message du film passe beaucoup mieux ainsi
Voilà un excellent film au cours duquel on ne s'ennuie pas une seconde. L'intrigue, toute simple, est fort bien ficelée, l'actrice principale est remarquable, et le choix de la perspective tout à fait pertinent : on ne quitte jamais le collège et ses abords immédiats et on ne sait rien de la vie personnelle des différents protagonistes, tout étant concentré sur les événements qui agitent la communauté scolaire. Outre ce côté haletant et palpitant, on aborde ici divers problèmes : la professeure de mathématiques et d'EPS a une morale sans doute respectable, mais elle manque de la plus élémentaire psychologie pour gérer cette affaire; la communauté des professeurs, loin d'être soudée, reproduit les éternels clivages entre tenants d'une discipline forte et professeurs plutôt laxistes. Le racisme est en toile de fond et, surtout, on a là une parfaite illustration de ce qu'est devenu l'enseignement dans nos pays occidentaux : les parents ont tout pouvoir - la réunion parents-professeurs est un modèle du genre - les élèves, nourris au wokisme, s'érigent en juges implacables genre nouvelle inquisition, et ce n'est pas le respect pour les enseignants qui les étouffe. Bref, un film passionnant et qui en dit long sur la terrible dégénérescence de nos sociétés.
Gros succès en Allemagne, nommé à l’Oscar du film international la semaine dernière et des bons retours, La salle des profs avait donc suscité mon intérêt. J’ai trouvé l’ensemble très bien fait. Belle mise en scène, scénario bien écrit, le tout se passant exclusivement dans le collège, jamais on ne voit la vie extérieure des protagonistes. Les deux nous donnent une atmosphère assez étouffante dès le début et un suspens qui monte crescendo. L’interprétation est aussi un sans faute, et pour tout le casting. Belle révélation de Leonie Benesch qui est de quasi toutes les scènes et tient tout le film sur ses épaules. Le problème est que je n’ai pas du tout aimé la fin. D’ailleurs il n’y en a pas vraiment. Un peu en queue de poisson comme si les scénaristes n’avaient pas su comment terminer leur récit. Dommage. Un sentiment d’inachevé donc pour moi.
Hasard ou volonté subconsciente, ces derniers mois j'ai vu beaucoup (trop ?) de films français sur l'éducation primaire/collège/lycée. Je n'étais donc pas particulièrement ravi d'en découvrir un autre. Sauf que "Das Lehrerzimmer" bénéficie d'une part d'une réputation flatteuse. D'autre part, c'est un film allemand. Carla est professeur principale d'une classe de collégiens. Elle a du mal à trouver sa place parmi ses collègues, exténués par de mystérieux vols à répétition. Ou vis-à-vis de la direction réactionnaire. En tentant de bien faire, elle va provoquer une salve d'événements qui vont lui échapper... J'ignore quelles étaient les intentions du réalisateur. Mais en se focalisant sur le microcosme résolument autoritaire de l'école, et en montrant des comportements adoubés par les dictatures (délation, fausses rumeurs, racisme, fouilles, frontière très poreuse entre suspect et coupable...), difficile de ne pas penser à un parallèle avec le douloureux passé de l'Allemagne ! Intentionnel ou pas, peu importe. "Das Lehrerzimmer" est avant tout un film sur le genre humain et le système éducatif. Où la moindre maladresse peut partir en vrille, surtout quand notre héroïne n'est intégrée chez personne... et voire, a une allure antipathique. Sur le forme, on est loin du drame plan-plan. L'image a un format presque carré, les couleurs sont ternes, on ne quitte presque jamais le cadre scolaire, et les gros plan sont légions. Bref, İlker Çatak met la pression à son héroïne et son spectateur ! En résulte un drame aux allures de thriller (ou l'inverse ?), qui happe sans mal. Quelques longueurs, peut-être. Et un final qui ne boucle pas formellement ses intrigues, ce qui en frustrera certains. Mais un film relativement solide.
Répertorié drame mais c’est aussi une forme de thriller (catégorie dans laquelle émargeait le scénario de « Anatomie d’une chute » avec lequel de nombreux parallèles narratifs sont faits). L’ambiance d’abord d’un collège allemand. On y retrouve l’ordre, la rigueur, la place laissée à l’initiative et à l’expression des élèves. Ambiance scolaire intéressante et peut-être un modèle pour le spectateur d’ici. Les spectateurs rompus aux sciences de l’éducation (tiens on dirait qu’il y a pas mal d’enseignants dans la salle) sauront apprécier et décoder cette ambiance. Et puis, pour tout le monde ensuite, une intrigue. Des vols en salle des professeurs. Un élève plus suspect que d’autres de par ses origines. Des vieux démons qui ressurgissent. Et cette enseignante héroïne (elle-même d’origine polonaise avec ce que ça peut comporter de distanciation aussi) qui va s’adonner à enquêter avec des méthodes que la loyauté juridique des mode d’investigation réprouve. Il en sortira une vérité, au cas d’espèce pas la bienvenue et donc pas bonne à dire. Le spectateur ne cessera de douter de cette vérité et sera ainsi tenu en haleine.
Il y a des films dont le succès unanime reste pour moi un mystère, comme " la zone d’intérêt " ou encore " Autonomie d'une chute " et puis il a des films récompensés à juste titre comme " la salle des profs " par l'oscar du meilleur film étranger. Le sujet, difficile et filmé sans fioriture, absence de musique, caméra au plus près du visage de Leonie Benesch, l'immense collège dont le décor est un personnage tentaculaire à lui seul, glacent le sang du spectateur en distillant une ambiance malaisante tinté de paranoïa. L'actrice, excellente dans la série " Babylon Berlin", livre une partition tout en finesse, offrant au spectateur de façon brute, ses doutes, ses angoisses, ses suspicions, sa culpabilité... Subtil, le film ne porte aucun jugement, et laisse au spectateur, le choix d'interpréter sa réalité. Brillant.