Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ben desiles
46 abonnés
77 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 mars 2024
L'héroïne est d'une niaiserie tellement horripilante qu'on a envie de dire "bien fait pour elle"....mais à part cela, le film illustre très justement le climat de maints établissements scolaires actuels dans le monde occidental, entre élèves qui se croient tout permis, parents procéduriers et vindicatifs, collègues peu secourables. Même si elle fait beaucoup de chichis, l'enseignante dans le film a la chance d'être soutenue par l'administration. Peut-être parce qu'on est en Allemagne où le mot "règlement" a encore un sens.
A vu "La salle des Profs" film allemand du réalisateur germano-turc Ilker Catak. Du cinéma exactement comme j'adore. Un scénario extrêmement travaillé et efficace, une mise en scène pensée et aboutie et une interprétation au cordeau et puissante. Carla Nowak est professeure de mathématique et d'éducation physique dans un collège allemand. La scène d'ouverture la présente comme un lion qui entre dans une arène lorsqu'elle passe de la salle des profs à sa salle de cours, puis comme un chef d'orchestre (dont on entend les instruments de l'orchestre s'accorder en fond sonore) quand Carla est devant sa classe de collégiens dociles et très participatifs. Dans cette micro-société qu'est ce collège la démocratie règne en maitre, jusqu'au jour où un élève est accusé de vol. Tel un engrenage dont les rouages s'enroulent inexorablement chaque décision, chaque fait et geste va dérégler spoiler: cette organisation démocratique pour aboutir peu à peu au chaosspoiler: . spoiler: Les adultes s'embourbent dans des doubles contraintes, les élèves se fédèrent.spoiler: Plus rien ne fonctionne. Ce film, sans aucune chute de tension, tient le spectateur en suspend. La caméra ne quitte jamais le collège et enchaîne avec grande fluidité les lieux clés, la salle de cours, la salle des profs, le bureau de la directrice. Léonie Benesch (Carla Novak) est époustouflante de charisme. Elle est de tous les plans et son jeu permet de sentir avec subtilité les paradoxes dans lesquels la professeure doit évoluer, spoiler: voir sur-vivrespoiler: . Le film est réalisé en 35 mm ce qui donne une image rétrécie et carrée tout comme la situation dans laquelle le monde éducatif se retrouve enfermé. Une mention spéciale à la musique anxiogène de Marvin Miller qui colle à la perfection à l'atmosphère de déliquescence. L'image finale est puissante et permet au spectateur la réflexion et la discussion puisqu'évidemment la salle des Profs est une allégorie de notre société malade. Ce film multi-primés est un des meilleurs films de ce début d'année 2024, indéniablement.
Un film très sombre, et réussi dans son genre particulier. L'utopie de la bienveillance, dans une classe de collège, proposée par son professeur principal, est détruite par la perversité humaine, à tous les niveaux, élèves, parents, collègues enseignants, etc....Un film dur, encore davantage avec un certain réalisme apparent recherché, qui fonctionne comme une tragédie.
Ce film est un cas d’école sur la difficile place d’un enseignant en milieu scolaire. Tiraillé entre l’affection pour les élèves, la volonté de bien faire et un pragmatisme sur les situations qu’il faut avoir parfois au détriment de l’affect. Ce cercle vicieux peut entraîner un prof à se mettre à dos sa hiérarchie ses élèves et même ses collègues … Un film coup de poing !
un film prenant du début à la fin. une question ? peut on parler de délation devant une possible preuve ? plus « vol de l’image ». c’est joué à merveille. j’ai trouvé l’éducation scolaire incroyablement pédagogique. un film à ne pas manquer
L'idée du film est assez basique mais l'actrice principale nous embarque dans son personnage, toutefois au final on reste assez déçu faute de vrais rebondissements
Je pense que le film est réussi et je pense que les gens aimeront beaucoup. Moi, je n'ai tout simplement pas aimé l'histoire, pas crue en l'histoire ! Donc malgré une très bonne interprétation des acteurs, ce film n'est tout simplement pas pour moi.
Le cadre d'un collège avec ses enseignants et étudiants comme protagonistes est une toile inattendue pour un thriller, et cela fonctionne à bien des égards. L'intrigue dépeint de manière convaincante la complexité des relations humaines et les dilemmes moraux, tout en offrant un suspense efficace qui tient en haleine. Cependant, certains éléments semblent trop simplistes ou peu convaincants, notamment dans la gestion des conflits et la profondeur des personnages secondaires. Malgré ces défauts, les performances sont solides, en particulier celle de Leone Benesch, dont l'interprétation passionnée et idéaliste enrichit le film. « La salle des profs » est une addition respectable au genre du suspense, bien que l'œuvre souffre parfois d'un manque de subtilité dans son exécution. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Un film très intense sans presque aucun temps mort, qui suite à une affaire de vol, relate la vie d’une école Allemande, et en particulier les répercussions de cet événement sur les relations entre les divers protagonistes (professeurs, parents d’élèves, élèves..) La mise en scène très efficace, nous tiend en haleine du début à la fin, et l’interprétation de tous les acteurs (y compris pour les eleves) est remarquable. Un bémol cependant, la fin inachevée qui est un peu frustrante, mais cela reste un film vraiment de qualité. A voir
Je comprends pourquoi le film a secoué les allemands. On est limite aux heures sombre de l'histoire de l'Allemagne. Quand on accuse quelqu'un faut être sûr et avoir des preuves solides. Sinon c'est le début d'une descente aux enfers pour une salle de classe et qui entraîne le reste de l'établissement. Qui pourrait chamboulé des vies.
Encore une belle pépite du cinéma allemand, La Salle des profs est un récit particulièrement prenant, riche et bien construit. Un film que l'on a envie de revoir pour y chercher de nouveaux angles d'approche, essayer de comprendre les personnages, se demander ce qu'on aurait fait à leur place. A la fois très accessible et complexe, La Salle des profs nous enferme dans ce collège et nous fait ressentir la pression qui monte autour de l'héroïne dépassée par la situation qu'elle a elle-même contribué à créer. Seul bémol, la fin un peu abrupte et frustrante.
Un thriller inconfortable, une situation ubuesque, un enchaînement incontrôlable. Il y a des films comme ça qui ont le don de vous mettre très mal à l’aise de façon assez jubilatoire. À voir!
Ce film a été encensé par mon entourage, je suis allé en salle par curiosité, et je l'ai trouvé différent dans son traitement par rapport à des films français traitant le sujet de l'école, et cela pousse à la comparaison entre le système scolaire Allemand et Français. J'ai aimé : - intéressant de voir comment fonctionne l'école sans laïcité, et de voir comment les enfants peuvent s'exprimer dans le carcan de l'école. - la confrontation entre la prof et l'élève frondeur, on se demande comment cela va se terminer Je n'ai pas aimé : - la photographie un peu terne et froide, c'est la rigueur allemande En conclusion, c'est ce film sans fracas, mais un thriller efficace. Il mérite le détour, ma note 12/20.
Des spectateurs/critiques de cette page ont très bien défini quelques unes des qualités de ce film. Mais ce qui m'a le plus frappé dans les enjeux dramatiques de celui-ci c'est l'interpénétration des adultes avec les enfants: la réaction des enfants aux comportements des adultes est immédiate et conséquente, nous les adultes nous sommes responsables au cent pour cent de leurs actions, avec l'exemple que nous leur montrons, l'éducation des jeunes façonne leur comportement social, et la société tout entière. Dans le film, avec une sensibilité d'anthropologue aigüe, le réalisateur dessine avec une structure mathématique digne de Kubrick le cube magique d'un lycée et les relations entre les individu qui le peuplent, et nous suggère que la solution est là, avec sa logique mathématique qui nous échappe, qu'il ne faut pas arrêter de la chercher.