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kieran_h3ld
31 abonnés
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4,0
Publiée le 5 avril 2022
Il aura fallu une trentaine d'années à Phil Tippett - maître des effets visuels de Star Wars IV et V, Piranhas, Indiana Jones et le Temple Maudit, Robopoc, Jurassic Park, pour ne citer qu'eux - pour clore ce projet titanesque qu'est Mad God. Et il faut le dire, c'est absolument dingue. Visuellement c'est complètement taré, complètement démesuré. C'est ultra riche en détail, les techniques utilisées sont très variés, c'est une oeuvre en évolution permanente et pas que visuellement. Oui, on pourrait vite ranger ce Mad God dans la case des simples démonstration visuelle sans fond, mais ce n'est pas le cas. Mad God c'est une véritable descente aux enfers, on croirait être en plein cauchemar, d'où cette bande son terrifiante. L'univers dépeint est fascinant, à la fois surréaliste, horrifique et gore dans une période post ou pré apocalyptique, on ne sait pas trop. Ce qu'on sait pas contre, c'est qu'on est en train de vivre un moment unique, un moment qui se doit d'être très personnelle dans la façon dont on le reçoit. C'est pour ça que j'emet une petite réserve, mais ce n'est pas du tout un reproche. Au bout d'un moment c'est dur de ne pas sortir de la narration (si on peut appeler ça comme ça), tellement ce qu'on voit est fou. Il faut que je le revoit, mais pas maintenant, il faut que je digère le truc. En tout cas on ne peut que féliciter Phil Tippett et ses équipes pour le travail monumental réalisé et la persévérance dont ils ont fait preuve. Une oeuvre impressionnante.
Résumé à la con : Un mec part à la découverte d’une véritable zone d’inconfort.
L’avis contexte : Une chose est sûre, ce que vous allez découvrir avec MAD GOD, il y a peu de chances que vous l’ayez déjà vu ailleurs. Si vous êtes vraiment un fin connaisseur et que les effets visuels vous rappellent vaguement ceux de Starship Troopers, Star Wars, RoboCop ou encore Jurassic Park c’est normal ! Puisque c’est bien Phil Tippett qui était aux commandes pour l’ensemble de ces oeuvres.
L’avis cool : MAD GOD, c’est l’oeuvre d’une vie. Un projet titanesque que Philou aura mis trois décennies à mettre au monde. Véritable fruit de ses entrailles au propre, comme au figuré, ce film éminemment organique est aussi unique qu’hypnotique et ne manque ni de radicalité, ni de sensorialité. Même si le récit peut parfois sembler secondaire, on apprécie l’expérience, la puissance des images, comme la prouesse visuelle et technique de ce chef-d’oeuvre apocalyptique.
Si tu veux voir d’autres chefs-d’oeuvre en stop motion, un peu moins traumatisants : - Wallace et Gromit : le Mystère du lapin-garou, 2005 - Nick Park, Steve Box - Coraline, 2009 - Henry Selick
Comment peut on faire un film aussi beau et hideux à la fois ? Et bien Phil Tippet ne répond pas à la question mais il le fait car il maitrise l’art du stop Motion à la perfection, c’est techniquement extrêmement impressionnant et on en vient parfois même à douter de la méthode utilisée. Les décors, les personnages sont fascinants, ce sont tous des décors/personnages créés à la main et c’est fabuleux. Alors après, Mad God c’est un film que tu va voir en sachant que c’est un univers très particulier’
"Mad God", le chef-d'œuvre stop-motion de Phil Tippett, s'apparente à une descente hypnotique dans les tréfonds de la folie et de la décadence, où la vision artistique s’entremêle avec une obscurité narrative presque palpable. Tippett, vétéran des effets spéciaux, nous plonge dans une vision dystopique pétrie de la sombre réalité d'un monde à l'agonie.
L’odyssée horrifique de "Mad God" est une expérience cinématographique qui interpelle par son audace et son originalité. Le film est salué pour son ingéniosité technique et son esthétique singulière. Les décors sont époustouflants de détail et de vivacité, chaque scène est une toile d'art qui s’anime sous les yeux ébahis du spectateur.
La musique de Dan Wool accompagne avec une précision effrayante les paysages cauchemardesques de Tippett, établissant une ambiance qui souligne habilement le caractère macabre et surréel de ce monde de désolation. La durée du film, 83 minutes, est une bénédiction, évitant l'écueil d'un long métrage qui aurait pu s'égarer dans ses propres méandres créatifs.
Toutefois, "Mad God" pourrait ne pas convenir à tous les publics. Son approche expérimentale et parfois hermétique peut laisser le spectateur en quête de réponses frustré. Si certains y verront une exploration libératrice des limites de l'animation, d'autres pourraient la trouver inutilement opaque.
Les personnages du film, bien qu’extrêmement détaillés et captivants dans leur conception, manquent parfois de la profondeur émotionnelle qui aurait pu leur prêter une dimension supplémentaire. Néanmoins, il est évident que "Mad God" n'est pas un film qui mise sur la narration traditionnelle, mais plutôt sur une expérience sensorielle qui défie la convention.
Il est indéniable que la réalisation de "Mad God" est un tour de force, un travail de trente ans qui témoigne de l'acharnement et de la passion de Phil Tippett. Ce film, bien que difficilement catégorisable, se distingue par sa capacité à repousser les limites du genre et à marquer durablement l’esprit du spectateur.
"Mad God" est une œuvre d'art animée, un carnaval de l'étrange qui célèbre la possibilité infinie de la stop-motion. Ce film est une recommandation pour les amateurs de l'étrange, de l'expérimental et pour ceux qui cherchent à explorer les abysses les plus sombres de la création cinématographique.
Ça pour être de la créativité, c’est de la créativité, ça pour être glauque c’est glauque. On m’a parlé d’un chef-d’œuvre ? Mais je trouve que les efforts surdimensionné d’imagination, de photographie, de stop-motion sont vains car le message est flou, malgré les gros efforts d’interprétation que j’ai fait je ne vois aucune sous texte philosophique ni aucune vision lumineuse . C’est un déchaînement d’idées noires et glauques, d’un esprit malade
Un ovni, qui nous perd un peu par moment mais dont il faut reconnaître l'imagination, la richesse des décors, les trouvailles et de se trouver à un milliard d'années lumières des univers aseptisés de l'animation.
Le film est exceptionnel. Pour moi qui ait un certain âge on dirait qu'il est tout droit sorti d'un vieux Starfix ou d'un ancien numéro de Metal Hurlant. C'est une anomalie temporelle. Ceci posé je suis étonné de la présence d'un certain public très jeune aux séances, et des commentaires très négatifs pendant ( le ciné c'est comme à la maison ) et après le film. Donc il faut savoir que Mad God est très exigeant ( c'est une vision cauchemardesque de la destinée humaine ). Avant d'y aller il faut aussi se renseigner sur le travail surhumain necessaire à un film en stop motion et avoir du respect pour Phil Tippett. Sinon il y a le film Super Mario et La Petite Sirène qui pourraient mieux convenir car ils sont vraiment faits pour les gamers et la génération disney marvel. Merci.
Visuellement époustouflant, ce tour de force en stop-motion est une longue visite des tréfonds de l'humanité. En effet, même si essentiellement peuplé de créatures grotesques, de chimères répugnantes, ce non-récit évoque l'horreur de l'Holocauste, le sadisme viscéral, les plus noirs instincts humains. Sans aucun dialogue mais doté d'une très belle partition musicale, ce film-ovni est une des meilleures surprises de 2023 en ce qui me concerne.
Son seul défaut est de contenir de nombreuses scènes contemplatives qui peuvent au vu de la technologie utilisée et de la direction artistique (stop motion dans un monde étrange) provoquer l'ennui de manière passager. Pour le reste il s'agit d'une œuvre nihiliste, lovecraftienne, dantesque (au sens romanesque), transfigurée par une représentation singulière et unique sur televiseur du chaos absolu de la vie et de l'humanité. La direction artistique bien que très étrange est tout simplement extraordinaire, d'une densité unique pour faire naître de multiples créatures, machineries modernes ou d'un autre temps, des fantômes d'humanité decharnées et errantes, des mondes dingues et malades, jamais vu dans le cinéma. Des âmes derangées dans un chaos inouïe et magnifique. Cette oeuvre n'est pas à regarder partiellement, elle doit être regardé de bout en bout pour en comprendre l'essence et le génie. Même plusieurs fois. Dante et Enée ont trouvé leur moi contemporain et unique. L'un verbeux et légendaire, l'autre muet et unique. C'est un chef d'œuvre, certes un peu mou parfois comme mon adoré 2001, mais un chef d'œuvre.
S’il est indéniablement grandiose sur le plan visuel, MAD GOD devient surtout très vite pénible et profondément ennuyant, passé la fascination des premières minutes. Se m*sturber sur des œuvres qui cultivent le vide, sous couvert d’expérimentation, très peu pour moi.
Quel gâchis révoltant. J'aurais pu mettre 5/5, comme 0, tant le film place la barre haute, dépasse toute espérance, avant de trahir complètement sa forme et de proposer des scènes en live action pourries, ni fait, ni à faire. Je pars sur un 4/5 car nous sommes évidemment devant un monument de la stop-motion. Rarement, ce procédé n'a atteint de tels sommets graphiques et une telle force évocatrice. C'est une véritable plongée en enfer dans laquelle nous entraîne Phil Tippett, une plongée qui lui aura coûté 30 ans de sa vie pour être réalisé. Alors oui, devant l'énormité d'un tel projet, je n'ose imaginer toutes les phases par lesquelles Tippett a dû passer, de l'euphorie au désespoir devant la tâche dantesque que représente une telle production. Et à mon humble avis, ces scènes de live action résultent du désarroi d'un réal qui, comprenant que s'il ne trouve pas un subterfuge pour terminer son film, il ne le terminera sans doute jamais... Il décide alors d'opter pour la faciliter en tournant des plans entiers en live action, et c'est non seulement raté, mais sa trahi également tout ce que le film a installé depuis le début. On sort complètement du récit. Je n'ai qu'une seule envie : ouvrir une pétition pour pousser Phil Tippett à terminer son film en remplaçant la live action par sa stop-mo. Qu'un producteur m'entende et lui verse les fond et le matériel nécessaire pour qu'il achève son œuvre svp.
Ça commence comme un jeu vidéo de guerre, puis une descente dans un sombre puits d'Alice aux pays des merveilles, et puis...une succession d'images-choc, de visions de Jérôme Bosch moderne, de références à toutes les turpitudes les plus gore en allégorie à celles de la réalité, une fascination pour l'enfer nucléaire, un nain "arcimboldesque" à la manœuvre, des sacrifices que n'auraient renié ni les prêtres aztèques, ni les adorateurs de Baal. Pas de scénario, juste des images et une musique presque toujours sinistre. Bref, une claque magistrale, un coup de poing au foie, du jamais vu! Mais n'y emmenez pas les enfants, même si certains critiques ont établi un parallèle (osé !) avec Fantasia.
Je comprends le classement "Horreur". C'est vrai que l'image est constamment répugnante presqu'au point d'écraser la narration mais ... L'atmosphère onirique qui fait référence aux 7 cercles de l'enfer de Dante explore un ou des mondes ou un dieu (unique) expérimente sans cesse, crée et détruit ses univers sans "état d'âme", où la pitié n'existe pas.