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Prad12
96 abonnés
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4,0
Publiée le 25 mars 2014
Ce film est truffé de petites phrases percutantes et drôles, un régal......." Il me donne 1500 francs pour une heure, ce que tu me donnerais toi pour me tuer au travail pendant un mois dans ta putain d'usine et tu arriverais peut-être à me sauter en plus parce que j'aurai peur de perdre ma place !.......... si vous voulez mon avis elle a peut-être un peu raison " et surtout " Tu es franchouillard jusqu'au bout du béret mon pauvre vieux, les américains, les japonais, les allemands, les arabes, tout le monde est un train de vous bouffer tout cru ! " si en plus Molinaro était devin ................
Le téléphone rose. Un film devenu culte. Scénario au couteau de Francis Veber et musique culte également de Vladimir Costa. Un immanquable. Trois étoiles et demie.
Un chef d’œuvre du génie français. Un magnifique film français qui traite du monde de l’entreprise ; une parfaite explication. Des rôles colées à la peau des personnages.
Sur le plan mise en scène:bof,bof,Molinaro a fait beaucoup mieux. Sur le plan du fond c'est difficile de juger 35 ans plus tard une comédie de moeurs tournée à l'époque des faits. Qui pourrait croire aujourd'hui à une telle histoire? Zahia est passée par là. Ce n'est pas un film comique du tout, on a plus envie de plaindre le héros que de rire de lui. Ce n'est pas cohérent dans les détails et la fin est irrespectueuse intellectuellement pour les spectateurs. Morisson est aussi vulgaire que Christine est distinguée et Casteljac aussi bête que Lévèque est intelligent...Un drôle de cocktail et pourtant par moment ça marche avec une profondeur insoupçonnée dans l'analyse du comportement humain. Ce film est un peu à part dans le cinéma français tellement il part dans tous les sens et tellement il aborde des sujets graves sans jamais prendre parti. Il restera sans doute un bon témoignage d'un de nos acteurs les plus sympathiques. En effet, Pierre Mondy s'en sort vraiment bien.
Le film distille des vérités et des reflexions clairvoyantes pour l'époque. Molinaro a malheureusement été très timoré ou dépassé par les sujets, cela ce traduit par un film d'un genre mal défini à fort accent franchouillard, alors qu'il y avait matière à faire une très bonne comédie satyrique et grinçante.
14 040 abonnés
12 481 critiques
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2,5
Publiée le 1 mai 2019
Ah les broderies "lègères" du cinèma de boulevard mises à la mode en 1975 par Edouard Molinaro! il faudrait d'ailleurs s'attarder sur ce type de dèformation, de dèviation, qui en dècoule en ce milieu des annèes 70 dont « Le tèlèphone rose » qui fournit un spècimen assez caractèristique, et qui ne fait pas que broder sur un registre de lègèretè les thèmes du mariage, de l'adultère, du trio, et des soucis matèriels qui viennent dèranger tout cela! Pierre Mondy est parfait en industriel de Province bien français face à Mireille Darc, très à l'aise en call-girl très contemporaine qui va faciliter bien des nègociations! A noter la prèsence de Daniel Ceccaldi, Michael Lonsdale, seconds rôles français qu'on prend toujours plaisir à voir, et même Robert Dalban en troisième couteau! Une comèdie de moeurs de toute une èpoque qui a connut un succès inattendu à sa sortie...
Au final beaucoup de tendresse dans cette comédie douce amère de Molinaro avec en plus au niveau des dialogues et situations des punchlines bien marquées qui étonnement quelques dizaines d'années plus tard trouvent encore écho et réalité en particulier sur le plan économique et celui de l'entreprise. Pierre Mondy campe à merveille un patron de Pme provinciale en difficulté gérée de façon archaïque et paternaliste qui va se faire racheter par un groupe américain sans sentiments ni affects. Pour le convaincre, virée à Paris avec palace, grand restaurant et surtout call girl accompagnante de luxe dont il va tomber naïvement amoureux sans se douter un instant de son identité et qualité. Mireille Darc est sublime, belle, douce, classe et parfaite de justesse dans ce rôle où elle va au moment des révélations et déballages lâcher des répliques bien senties et percutantes sans prendre de gant en essayant de remettre le pauvre Pierre Mondy complètement charmé dans la réalité. La fin est habile et réussie car elle se situe dans un juste milieu entre happy end et drame ou méchanceté en donnant beaucoup d'humanité et de sympathie à ces 2 acteurs formidables par ailleurs bien accompagnés par d'excellents seconds rôles. Une bonne comédie française de mœurs mais aussi sociale avec beaucoup de tendresse.
Un film très emblématique des années 70, avec des acteurs tous sympathiques et excellents. On regarde surtout pour le plaisir des dialogues et de l'ambiance de cette époque où l'insouciance et des rapports humains relativement respectueux étaient encore de mise. Pierre Mondy, dans ce rôle, ne semble pas pouvoir être mieux employé et on ne voit pas d'acteurs qui pourrait être meilleur que lui. Il est à la fois ridicule et touchant, sympathique et odieux, grossier et élégant, avec une épaisseur humaine qui crève l'écran. Un film que j'ai vu de nombreuses fois avec le même plaisir.
A l'époque Edouard Molinaro et Mireille Darc sont très en vogue dans le genre lui aussi très prisé de la comédie. Réunis une première fois en 1964 dans "La chasse à l'homme", il n'est pas étonnant que leurs destins se rencontrent à nouveau. Mireille Darc promène sa moue chafouine depuis un moment au sein de la bande de Georges Lautner faisant craquer les machos impénitents que sont Ventura, Blier ou Constantin. Avec Molinaro et sous la plume affûtée de Francis Veber, la belle Mireille va cette fois prendre le cœur d'un pauvre petit industriel toulousain en proie à des capitalistes américains qui veulent racheter son entreprise. Le pauvre bougre est joué par un inénarrable Pierre Mondy dont on oublie trop souvent qu'en plus d'être un auteur de théâtre il est avant tout un formidable comédien qui au cinéma a quelquefois gâché son talent dans des navets alimentaires. Aux mains de deux rapaces joués par Michael Lonsdale et Daniel Ceccaldi, notre petit industriel va descendre à tombeau ouvert dans l'enfer de la passion charnelle incontrôlée. Le film donne une vision très juste de la société française de l'époque où les relations entre syndicats et patronat avaient encore une dimension humaine. On se prête à rire à l'époque de l'invasion des capitaux étrangers qui vampirisent le tissu industriel français. De nos jours le même thème est exploité dans des drames sociaux mis en scène par les frères Dardenne ou Laurent Cantet. Chaque époque a son cinéma reflet de l'air du temps. On passe un très bon moment devant cette bluette comique et prémonitoire, servie par un quatuor de comédiens à leur meilleur.
Un bon film traitant de plusieurs sujets intéressant dont la chute des petites usines françaises au profil des multinationales américaines. Malgré un très bon jeu d'acteur, ce film a très mal vieillit. La trame est lente et sans surprises. On a connu Edouard de Molinaro avec de meilleurs films.
On la connait par coeur cette comédie de Molinaro écrite par un Francis Veber dont on reconnait la qualité et l'efficacité des portraits. Elle repose essentiellement sur la prestation sympathique de Pierre Mondy et sur son personnage franchouillard bien ciselé. Contraint de céder son entreprise toulousaine au groupe américain Fielding, Benoît Castejac s'offre une aventure avec la jolie nièce d'un de ses dirigeants...espoiler: n réalité une prostituée de luxe louée pour amadouer l'entrepreneur français. Patron paternaliste, amant vaniteux puis piteux, époux inexpérimenté en matière d'adultère, Pierre Mondy fait une composition estimable et amusante d'un bourgeois de province un peu naïf. C'est par lui, en définitive, que l'on se souvient du film. En face de Mondy, Mireille Darc joue les beautés mystérieuses avec son charme habituel. Le couple fonctionne bien (quand Castejac découvrira-t-il la vérité au sujet de Christine? c'est en quelque sorte l'enjeu du film) et il est entouré de seconds rôles plaisants (l'épouse silencieuse et perspicace, Michel Lonsdale et Daniel Ceccaldi, cadres incrédules de la Fielding) L'intrigue manque toutefois de subtilité et de surprise, occasionnnant quelques longueurs ou des évidences dans la relation entre les personnages.
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3,5
Publiée le 4 juin 2021
Le téléphone rose est une comédie française des années 1970 la légèreté est le mot d'ordre même si cela ne se voit pas trop à la surface. À cet égard il est assurément un film intelligemment joué. D'autant plus que ses acteurs et actrices parviennent à tirer parti de son intrigue mince située dans le milieu des affaires. Le jeu des acteurs fait de ce film un bon film et tous ses acteurs sont de grande qualité. Mireille Darc ne se démarque pas mais apporte néanmoins une touche supplémentaire par son apparence rayonnante...
Un film mignon mais avec néanmoins une certaine profondeur. Et puis Mireille Darc... Tout simplement la plus belle actrice que le cinéma francais ait connu, et la plus attanchante aussi avec son petit coté naif, innocent.
Je trouve que ce film traitre plein de sujets clés de notre monde en 1h30. L'amour, le sexe, l'argent, la France dans toute sa "splendeur". Mireille Darc est superbe et Pierre Mondy très juste en quinquagénaire retombant en adolescence... Le scénario est certes banal mais ce qui en ressort est touchant. On s'y retrouve facilement. Depuis plus de 20 ans, je le regarde régulièrement avec toujours le même plaisir. Certains dialogues, en plus de tomber pile, sonnent comme des alarmes dans l'oreille du Français moyen, libre à lui de les entendre ou pas... De plus la photo est originale, ce côté David Hamilton ne fait que renforcer son caractère suave. Louez-le, achetez-le, regardez-le ! Film très cool !