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norman06
345 abonnés
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4,0
Publiée le 18 juillet 2022
Shlomi Elkabetz rend un intelligent et poignant hommage à sa sœur, l’actrice et réalisatrice Ronit Elkbetz, avec laquelle il a coréalisé une trilogie mémorable. À la fois film de famille, documentaire de travail et portrait d’une artiste et d’une femme, le long métrage ravira les fans des cinéastes et donnera aux autres l’envie de découvrir leur œuvre.
Seconde partie du documentaire réalisé par le frère de Ronit Elkabetz, en hommage à sa sœur actrice-realisatrice disparue de maladie en 2016 à l'âge de 51 ans.
Connus pour une trilogie inspirée de la vie de leurs parents et qui valu au couple de realisateurs ( frère sœur) d'accéder à la reconnaissance internationale.
La seconde partie est construite de façon identique à la première ( mélange d'images d'archives sur la vie personnelle et de création de Ronit Elkabetz) mêlée ici avec le dernier film de la trilogie :" le procès de viviane Amsalen".
Encore plus bouleversant mais aussi plus triste que le premier épisode, il montre dans sa seconde partie la maladie qui gagne l'actrice pour finir par l'emporter malgré les soins prodigués.
Ronit avait le projet de faire un film sur Maria Callas ( elle lui ressemble ) qu'elle ne pourra pas mener à bien, emportée qu'elle fût par la maladie.
La réalisatrice-actrice s'inscrivait dans la tradition des actrices exceptionnelles ( type Gena Rowlands ou Barbara Loden). Dotée de beaucoup de charme, intelligente, passionnée et d'une beauté charismatique, le documentaire permettra à ceux qui ne la connaissent pas de s'intéresser à son travail.
Les connaisseurs la découvriront de manière profonde dans ce film hommage d'un frère à sa sœur, lies tout deux par un pacte scellé pendant leur adolescence.
Je profite du deuxième volet « Cahiers noirs II : Ronit » pour écrire combien j’ai apprécié les deux volets. Une véritable déclaration d’amour de Shlomi à sa soeur Ronit. Ce qui m’a frappé le plus c’est leur complicité. Il y a comme une sorte de gémellité dans leurs rapports.
La première fois que j’ai découvert Ronit Elkabetz c’était avec « Mon Trésor » et depuis l’ai suivie du mieux que j’ai pu dans divers films israéliens comme son dernier « Le procès de Vivianne Amsalem ». Le sujet et sa prestation m’avaient enchanté. J’étais loin d’imaginer que sa prestation était conditionnée aux résultats de ses examens médicaux. Plus précisément, elle aurait appris ses résultats au moment de tourner la scène où elle prend connaissance du verdict. En soi, l’actrice et le personnage sont doublement condamnés. Assez troublant quand on y songe.
Troublants sont ces deux volets. Déjà par le montage de ces images captées depuis trente ans par Shlomi qui se mêlent à la filmographie de sa soeur. Dans le premier volet, j’ai eu du mal à rentrer car une impression de plusieurs temporalités dispersées. Troublants aussi par les scènes familiales. Sa caméra bouscule mère et père. Il n’hésite pas à montrer ce qui relèverait de l’intime. spoiler: Et pourtant, si la maladie de sa soeur est évoquée, sa dégradation et sa toute fin nous seront épargné. Il termine sur une Ronit relativement en « pleine forme » qui rentre dans un taxi.
La fin est donc brutale comme à l’image de la disparition de Ronit.
Voilà une actrice qui dégageait une force magnétique que peu d’actrices, même les plus glamour, n’auront pas ou jamais. Ronit Elkabetz n’était pas glamour, elle était tout simplement une grande dame. Immense actrice dans son pays, elle a mis entre parenthèses sa carrière pour s’installer à Paris dont elle était amoureuse. Pendant qu’elle refusait des offres de son pays elle espérait s’imposer dans notre cinéma. Seulement la mort avait d’autres projets…
L’actrice israélienne Ronit Elkabetz est morte en 2016 des suites d’un cancer du poumon. Elle avait co-réalisé avec son frère cadet, Shlomi, une trilogie bouleversante librement inspirée de la vie de ses parents, Juifs séfarades immigrés du Maroc : "Prendre femme" (2004), "Les Sept Jours" (2008) et "Le Procès de Vivian Amsellem" (2014). C’est ce frère qui a remonté les images de sa sœur captées sur le vif avec sa caméra pour lui consacrer un documentaire en deux volets de près de deux heures chacun.
Ce long hommage documente les dix dernières années de la vie de Ronit, qui vit entre Paris et Israël. Paris symbolise pour elle la créativité, la liberté – une déclaration d’amour sacrément décapante pour les Parisiens scrogneugneux que nous sommes plus prompts à critiquer la saleté de notre capitale que sa beauté à laquelle seuls les étrangers semblent sensibles. Elle y a un bel appartement qu’elle partage avec son frère. Mais elle rentre régulièrement en Israël retrouver ses parents – qui vivent mal l’autobiographie à peine voilée que son frère et elle sont en train de tourner. C’est aussi en Israël qu’elle rencontre l’architecte qu’elle épouse en 2010 et dont elle a deux jumeaux en 2012 – que la mort de leur mère laissera orphelins quatre ans plus tard.
Cahiers noirs nous frustre en ne nous montrant de l’écriture et du tournage des trois films réalisés par Ronit et Shlomi que quelques séquences dissymétriques. Du tournage de Prendre femme, on ne verra rien pour se concentrer sur sa réception et les éloges qu’il a reçus (notamment du Masque et la Plume dont Ronit écoute, au comble de l’angoisse et bientôt de la joie, la critique intelligente et élogieuse). On saute par dessus "Les Sept Jours". En revanche, on voit de longs extraits du tournage du "Procès…"
Quand elle tourne ce dernier film, Ronit Elkabetz est déjà gravement malade. On ne sait pas si elle sait que son mal sera irréversible ; mais le spectateur sait en la regardant qu’elle n’a plus que quelques mois à vivre. Ces images n’en sont que d’autant plus poignantes. Elles le sont tellement qu’à la longue elles en deviennent malaisantes. On aurait aimé plus de pudeur à ces "Cahiers noirs".
C est très difficile à évaluer car ce documentaire rend hommage à cette excellente actrice ronit elkabesh trop tôt disparue malheureusement. Cet œuvre a été réalisé par son frère qui est un cri d amour pour sa soeur ainee Sur cette partie est relaté le début de sa maladie qui interviendra pendant la réalisation de son dernier film le proces de Viviane amsellem. Un documentaire bouleversant
Bouleversant, passionnant, intelligent, il ne faut pas se laisser impressionner par la longueur des deux films : le voyage en vaut la peine, et on ressort de la salle gonflé à bloc. Bravo.