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    C'est pas moi
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    Franck J P
    Franck J P

    4 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 juin 2024
    Le petit génie du cinéma d'auteur nous livre le foisonnement de ces interrogations mais nous prive d'une vraie jouissance cinématographique.
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juin 2024
    « Il se trouve, chose assez rare, que le distributeur Les Films du losange nous propose d’aller découvrir un film de quarante et une minutes et dix-neuf secondes dans lequel Carax – qui n’a rien fait pour le mettre en conformité avec la durée d’une séance – bricole cette chose à la fois bâtarde et ourlée, ouvertement intime, qui, ordinaire caraxien, saigne et rit en même temps. » Cette phrase, de Jacques Mandelbaum, dans Le Monde, compte parmi les plus élégamment tournées, les plus intelligentes, les plus synthétiques que j’aie jamais lues pour présenter et résumer un film. Je me damnerais pour être capable d’en écrire d’aussi belles. J’ai bien failli me borner à la recopier ; car tout ce que j’y ajouterai sera un vain bavardage.

    Que rajouter sinon quelques éléments de contexte sur Alex Dupont, alias Leos Carax, figure mystérieuse du cinéma français, mélange de Rimbaud et de Godard, qui déboule dans le cinéma à vingt-quatre ans à peine, signe deux films d’une éclatante jeunesse ("Boy Meets Girl" et "Mauvais Sang"), manque entraîner toute l’industrie dans une faillite industrielle avec "Les Amants du Pont-Neuf", ne réussit pas à rebondir avec "Pola X", et finit, la cinquantaine bien entamée par signer deux films aussi beaux que déroutants qui lui valent une admiration révérencieuse : "Holy Motors" et "Annette".

    Le Musée Georges-Pompidou lui a passé commande d’une exposition, qui ne s’est jamais montée, en lui posant une unique question : « Où en êtes-vous, Leos Carax ? ». Avec une étonnante franchise, le réalisateur y répond avec ce moyen métrage hors normes, une autobiographie constituée quasi exclusivement d’images d’archives, de vieilles photos, d’extraits de ses films…

    Ce patchwork aurait pu tourner au clip vidéo narcissique. Grâce au génie de Carax – car je lui reconnais volontiers une forme de génie même si je ne le place pas au panthéon de mes auteurs préférés – le piège est évité. L’ensemble est noyé dans une musique omniprésente. Elle pourrait être envahissante si elle n’était pas aussi excellente : Benjamin Britten, Maurice Ravel, Barbara, Miles Davis, Nina Simone, David Bowie bien sûr (dont Zaho de Sagazan vient de reprendre "Modern Love" durant la cérémonie d’ouverture d’un Cannes pâmé) et les Sparks qui ont signé la B.O. de "Annette".

    "C’est pas moi" est frappé au sceau de la nostalgie, une corde à laquelle je suis hyper-sensible. On y retrouve Juliette Binoche et Denis Lavant, le double fictionnel de Carax, quarante plus tôt, les traits encore à peine sortis de l’enfance, débordant d’énergie juvénile. Je ne suis plus sûr d’avoir aimé "Mauvais Sang" ; je sais que je n’ai pas aimé "Annette" ; mais j’adore l’idée qu’existe un réalisateur comme Leos Carax capable, sa vie durant, de vivre aussi entièrement son art et de tourner des films aussi originaux.
    Anne CC
    Anne CC

    10 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 juin 2024
    Intimiste. Peuplé de souvenirs cinéphiles et personnels. Magnifique scène de sa fille au piano.
    Hommage à Jean-Luc Godard, aux personnes et aux proches disparus.

    Retour sur sa filmographie : Boy meets Girl, Mauvais Sang, Les Amants du Pont Neuf, Pola X, Holy Motors, Annette.
    Films à voir ou à revoir !
    Inévitables Denis Lavant et David Bowie.

    Superbe ! Une 2ème séance s'impose. Pour les fans de Leos Carax !
    Ressenti à la 2ème séance d’un film plus court, bien qu’aussi dense et rythmé. Magnifique, à (re)voir !
    pat4poufzouz
    pat4poufzouz

    7 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 juin 2024
    Pas de cohérence, derrière un assemblage qui se veut l'incohérence d'un génie artistique, du vide. Le film est nombriliste, parisien. De la masturbation intellectuelle - ou bien, peut-être, ce film s'adresse-y-il aux 0,001% de la population les plus cultivés, et je suis passée à côté ?
    El Misericordia
    El Misericordia

    1 abonné 14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2024
    Passionant et mélancholique. Un voyage avec Carax dans son histoire et l'histoire du cinéma. A déguster.
    J31frites
    J31frites

    9 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juin 2024
    Bon le message moral est bon et le montage est original, mais on peut pas tout mélanger, le film est court et pourtant archi long tant c'est atroce à regarder, ce mélange de couleurs, de plans randoms, de références, de scènes recyclées, de musiques sans rapport, de jeux de mots mauvais, de design de mauvais goût, le tout ficelé par un ego surdimensioné (ce qui reste drôle). Mais offrir quelque chose d'aussi bizarre a un public qui n'a pas forcément les clés pour le comprendre... il faudrait peut être contextualiser un peu plus.
    Corinne SEBAN
    Corinne SEBAN

    14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2024
    Ce film m'a touchée surtout qu'on y entend "Depuis trois jours la France pleure"...Ce mercredi 12 juin coïncidence ça fait trois jours qu'on a le blues. Les images s'entrechoquent pour dire la folie de notre monde, l'intolérance, les guerres, mais des moments de pure beauté viennent nous consoler. Merci Leos !
    NoPe
    NoPe

    5 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juillet 2024
    Un essai cinématographique du grand Leos Carax. De base - de ce qu’il disait à une conférence - ce film était une commande pour une expo sur lui à Pompidou. Il devait faire un film pour répondre a la question « Qui êtes-vous ? » et ce film a été sa réponse « C’est pas moi », une réponse innocente, un film d’enfant comme il le décrit lui même. Il s’est permis toutes les libertés cinématographiques possibles, il parle de lui, de sa carrière, de sa famille. Ce film est une réelle inspiration pour tous cinéastes.
    Fenêtre sur salle
    Fenêtre sur salle

    67 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2024
    Une critique courte pour un film court puisque la nouvelle oeuvre du grand Leos Carax est en fait un moyen-métrage d'une quarantaine de minutes.

    Exercice libre proche de l'essai expérimental, montage d'images, de sons, d'incrustations de texte, de musique... qui n'est pas sans rappeler les dernières oeuvres de Jean-Luc Godard, que le cinéaste a toujours considéré comme son Maître.

    L'appréciation du film dépendra pour chacun de deux facteurs majeurs :
    - la capacité à adhérer à ce montage quasi épileptique qui part un peu dans tous les sens ;
    - une certaine connaissance de l'oeuvre de Leos Carax qui permet de mieux comprendre et de se repérer dans ce patchwork composé des temps forts de la filmographie et de la vie du réalisateur.

    Cette plongée dans les réflexions et les souvenirs du réalisateur reste néanmoins tout à fait fascinante, même si, entre poésie et discours engagé, ses commentaires sur le monde qui l'entoure semblent parfois assez désespérés et pas toujours très nuancés, notamment lorsqu'il se frotte à la politique.

    Une oeuvre découverte pendant mon marathon cannois au milieu de 22 autres films et qui mériterait sans doute un nouveau visionnage pour être mieux appréhendée.

    Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
    Corinne76100
    Corinne76100

    44 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2024
    Un film qui part dans tous les sens, saute du coq à l'âne avec un certain humour dans la narration. De bonnes référence ciné, musique...
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    227 abonnés 974 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juillet 2024
    Leos Carax se questionne, s’interroge. Le monde, lui, l’art… Avec ce moyen métrage, l’artiste dresse un état des lieux acide, acerbe, engagé, profond de notre époque. C’est brillant.
    PSG
    PSG

    11 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juillet 2024
    Alternance de psychédélique chatoyant avec du noir et blanc, voix off de l’auteur. Hermétique comme du Godard, on peut y voir une interprétation philosophique de l’instantanéité des clichés qui produit l’intemporalité des concepts abordés. Je regrette que cet exercice élitiste d’intellectuel donne lieu à un parti-pris politique et sociétal. Certains politiques contemporains sont mis d’emblée dans le même sac que les nazis, les tyrans marxistes sont passés sous silence, le plaidoyer pro-migration est univoque. Une impression inconfortable d’être manipulé pour un supposé camp du bien.
    Phil
    Phil

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2024
    Très beau moment, on est porté par les images, les voix, les musiques, on est captivé par un flux puissant....
    Très réussi et très agréable, décoiffant.
    Yasmine Claire Al Alami
    Yasmine Claire Al Alami

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juin 2024
    J'ai pris une claque ! Ce film est un chef d'œuvre, de l'art de l'art de l'art. Et du génie ! Je vais retourner le voir car j'ai été fascinée et entraînée par Leos Carax que je remercie pour ce trésor.
    Leniod
    Leniod

    5 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2024
    "C'est pas moi" est une œuvre mineure de Leos Carax, une imitation du cinéma de Jean-Luc Godard dernière période, comme si le disciple avait hérité du matériel du 2, rue des Petites Buttes.

    Ce long "Où en êtes-vous ?", au départ commande du Centre Pompidou pour une expo qui n'a finalement pas eu lieu, est aussi un prétexte pour revisiter ses propres films.

    À noter quelques nouvelles scènes avec Denis Lavant en "Monsieur Merde" sur une photographie de Caroline Champetier.

    Du mouvement et des musiques, dont forcément Bowie, particulièrement dans le beau et émouvant post-générique, moment de grâce.

    Carax est un formidable formaliste, mais n'est qu'un formaliste, aux éclats romantiques, parfois naïvement grotesque.
    Ici il propage lourdement un point de vue bobo convenu sur la politique, s'attaquant aux nazis, à Poutine, Marine Le Pen et Trump ( spoiler: les méchants
    ) et s'apitoyant sur les sans-papiers ( spoiler: les gentils
    ) et se révèle même lâche en spoiler: revenant gratuitement sur l'affaire Polanski vieille de cinquante ans, datant d'une époque qui avait d'autres valeurs
    .
    Il m'a déçu le Carax.
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