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    I'm so sorry
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    🎬 RENGER 📼
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    3,0
    Publiée le 19 février 2024
    Zhao Liang nous propose un tour d’horizon de ce que le nucléaire à pu faire de pire pour la planète. Les catastrophes nucléaires de la centrale de Tchernobyl à Prypiat (en Ukraine) et celle de Fukushima à Ōkuma (au Japon), en passant par le lac Chagan, dit le “lac atomique” (au Kazakhstan), résultant d’une forte explosion nucléaire lors d’un essai réalisé par l'Union soviétique. Jusqu’en Allemagne à la centrale de Greifswald, plus gros chantier de “dénucléarisation” (la plus grosse centrale au monde est à l’arrêt définitif depuis 1990, il faudra près de 3 décennies (!) pour parvenir à son démantèlement complet (morceau par morceau) et coûtera plusieurs milliards aux contribuables). Enfin, le film se clôture sur le site d’enfouissement de déchets nucléaires sur l'île d'Olkiluoto à Onkalo (en Finlande), creusé à 400m sous terre et qui pourrait être comparé au site de Bure en France.

    C’est donc un road-trip particulièrement glauque que nous propose le réalisateur chinois à la rencontre des victimes des catastrophes nucléaires, aussi bien au cœur de la zone d’exclusion de Tchernobyl ainsi qu’aux abords de Fukushima où les décontamineurs s’attèlent à racler le sol pour tenter de le dépolluer. Tandis qu’en Biélorussie, on assiste épouvanté à des images d’un autre temps, celui d’un orphelinat où sont regroupés des malades atteint de handicap moteur ou de malformations en tous genres liés aux retombées des radiations.

    « Ici c'est comme le goulag, le camp de concentration de Tchernobyl. »

    Les compteurs Geiger s’affolent à l’approche des zones contaminées, dévastées et délaissées de la moindre trace de vie (en dehors des animaux sauvages et de rares habitants qui persistent à vivre sur place et qui se meurent à petit feu, comme c’est le cas de Maria et d’Ivan).

    « J'attends la mort. »

    I'm So Sorry (2021) 无去来处 sonne comme un avertissement concernant le nucléaire trop souvent décrit comme étant une énergie verte, aux conséquences dévastatrices pour des générations et des siècles à venir (les déchets enfouis sous terre resteront actif pendant 100 000 ans). La folie des Hommes nous conduira-t-elle à notre autodestruction ? Jusqu’où serons-nous capable d’aller pour repousser les limites de la surconsommation ?

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
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