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FaRem
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1,5
Publiée le 27 octobre 2022
"Outside Noise" met en scène le quotidien de trois jeunes femmes qui sont à un tournant de leur vie, car elles doivent décider ce qu'elles veulent être. Un film minimaliste et contemplatif dans la lignée des précédents projets de Ted Fendt avec ici les bruits extérieurs qui ne sont pas camouflés et font partie intégrante du film. Des problèmes d'insomnie et d'anxiété, mais aussi beaucoup de questions qui restent sans réponses au cours de discussions autour des études et de la vie en général. Ce film n'est pas d'une grande profondeur malgré les différents sujets abordés par les trois amies. Le réalisateur capte plutôt la banalité de ces instants de vie sans y ajouter de réels enjeux. Un film soporifique avec des personnages qui seront aussitôt oubliés. La meilleure chose de ce film, c'est qu'il ne dure que 60 minutes.
Il y a des sujets qui sont difficiles à traiter au cinéma. Prenez l’ennui, par exemple : depuis que le cinéma existe, plusieurs réalisateurs ont essayé de nous décrire ce que pouvait être le fait de s’ennuyer et, malheureusement, leur film dégageait presque inéluctablement un ennui plus ou moins profond. Autre tâche tout aussi délicate, se lancer dans la description de la vacuité d’une ou de plusieurs existences. Autant dire que le jeune réalisateur américain Ted Fendt a pris un gros risque en choisissant de nous raconter les rencontres tant à Berlin qu’à Vienne entre Mia, Daniela et Natascha, 3 jeunes femmes allemandes qui ont l’air de se délecter dans l’ennui et dont l’existence semble aussi vide de sens que celle de Sylvia dans "Sweat". Eh bien, ce risque méritait d’être pris car "Le bruit du dehors" s’avère être ni ennuyeux ni vide. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce constat, la première étant la brièveté du film : une heure et quelques secondes. Mais c’est surtout le choix des protagonistes qui permet de maintenir l’intérêt tout au long de cette description de leur ennui et de leur apparent vide existentiel : Mia, Daniela et Natasha sont loin d’êtres sottes, elles ont des choses à dire et elles les disent. Pour tout dire, on n’est pas si loin de certaines facettes du cinéma de Eric Rohmer.