Seven years in Tibet, revu il y'a à peine quelques semaines m'avais je l'avoue, malgré ses -grosses- lacunes fait un peu voyager. J'avais vraiment concentré le maximum de ma positivité pour n'en voir que ses qualités, lorsque cela étais possible, çà va de soi. J'étais partis dans une optique similaire, au début j'ai tenu, puis la foirade à vraiment pris le pas sur le reste ...
Alors, sans être un forcené de la critique facile pour dégommer à touts va, je reconnais que certains passages, voir séquences complètes m'ont totalement embarqué. Le début du film, clairement sa meilleur partie vogue vers Spielberg et son débarquement, bien entendu la maestria n'est pas la même mais il y'a une tentative intéressante de montrer d'emblée l'étendu des ravages d'une guerre, surtout celle-ci qui tire à vue, qu'importe les couleurs défendu. L'intro, elle aussi à de belles images dans sa besace, la voix de l'ancien est toutefois de trop. D'ailleurs le mal s'intensifie avec la durée de ce film. Plus ils et elles s'expriment, plus il plante ! Le texte, dans les dialogues ou dans la conjoncture de son scénario utilise des raccourcis, s'empresse de s'y jeter pour bâclé et se perdre dans l'idée principale ici cher à Jean-Jacques Annaud, faire un mélodrame !
Le genre est casse gueule, on le sait, entre Titanic et Pearl Harbor ( pour faire récent ) il y'a plus d'un monde d'écart. Malheureusement ici on tend clairement pour son plus mauvais exemple. Entre les simagrées et le coup de pinceau sans fluidité qui alourdit encore un peu plus la couche déjà bien épaisse de niaiseries, on fini las et exsangue, au moins autant qu'eux ! Que ce film est bavard. Pourquoi ? A lors que ces images parlent d'elles mêmes ...
L'autre enjeu du film, la dualité entre les deux camps symbolisé par l'affrontement entre ses deux snipers que tout opposent vire lui aussi la mascarade ... Franchement, ma plus grosse déception de ce long-métrage, après c'est de ma faute ! J'en rigole un peu, mis j'avais attendu de cela une forme d'opposition à la Joueurs d'Echecs de Zweig, une confrontation de style, de caractère, entre deux génération qui se rencontre ... Je plaide coupable, j'avais des attentes, j'ai déchanté. Les deux figures tiennent en deux mots, Gentil contre Méchant. Pas beaucoup de consistance sortit d'un postulat aussi peu ragoutant et franchement déprimant !
Enemy at the Gates narre la bataille de Stalingrad avec un gout prononcé pour le tape à l'œil, une guimauve de chaque instants, qui à grands renforts de tambour conclue sa démarche par une cacade interminable. Ses deux ou trois passages, comme sa scène dans le magasin, - ou personne ne parle - resteront anecdotique tant il y'a du ridicule partout ...