Vincent doit mourir
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Fiers R.
Fiers R.

120 abonnés 476 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 14 mai 2024
Encore une nouvelle tentative ambitieuse de film de genre à la française qui est sortie en 2023! Et ce type de cinéma est bien celui avec lequel le cinéma français a la plus de mal même si on dirait que cela change... Et ici, on ne parle pas d’un petit et obscur film d’horreur, aussi bon et réussi soit-il (ou pas d’ailleurs), qui sort en catimini dans quelques cinémas avec un budget riquiqui et des acteurs inconnus comme « La Meute », « La Horde », « Méandre » ou encore « Hostile ». Dans cette case, seule l’extrême « Frontières » et son casting plus fourni ou le culte, profondément marquant et choquant « Martyrs » (l’un des rares films à avoir été interdit aux moins de dix-huit ans en France) semblent être mémorables. Hormis quelques exceptions comme celles-là, difficile de se souvenir de ces petits essais cantonnés à une exploitation discrète voire proche du néant. Dans ce domaine d’ailleurs, en 2023, l’excellent « Vermines » a aussi su se faire un petit succès critique et public et un nom qui donne de l’espoir pour le cinéma bis en France. À noter qu’on n’est pas non plus ici dans la tentative à gros budget comme le moyen « Acide » ou le magnifique « Règne animal ». « Vincent doit mourir » semble avoir le petit budget de la première catégorie avec les ambitions artistiques et auteuristes de la seconde. Sélectionné à Cannes en section parallèle, le film a d’ailleurs fait forte impression et à raison.

Le long-métrage part d’une idée simple mais clairement géniale : un quidam va soudain être victime d’agressions violentes et gratuites de la part de tous ses semblables dès lors que ceux-ci le regardent. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant qu’un remake américain voit le jour à Hollywood en mode blockbuster. « Vincent doit mourir » prend donc le parti d’un film de fuite où la menace n’est pas un virus ou une horde de zombies mais dont le tracé y ressemble fortement. On pense aussi beaucoup à « It follows » avec cette menace invisible qui peut être n’importe qui. On peut dire que Stéphane Castang assure pour un premier film aussi bien au niveau de la mise en scène tantôt nerveuse et anxiogène dans les moments de traque, d’échappée ou de violence et bien plus posée pour faire exister ses personnages lors des séquences plus calmes. Et son postulat jubilatoire et diabolique du départ est parfaitement maîtrisé du début à la fin. Tout cela commence de manière intrigante, avec l’ajout malin de quelques notes d’humour bien senties même, pour se transformer en cauchemar éveillé transpercé de quelques notes sentimentales bienvenues et presque poétiques.

Le fait de circonscrire l’action de « Vincent doit mourir » à Paris pour commencer puis à la campagne est bénéfique au film. Cela semble être en adéquation avec un budget qu’on suppose limité mais donne aussi une atmosphère rurale plutôt singulière au film. Ensuite, le choix de deux acteurs moyennement connus est excellent : Karim Leklou a totalement la tête de l’emploi et il y a une belle alchimie entre lui et la lunaire Vimala Pons. Le film peut se targuer de quelques séquences bien tétanisantes et folles comme celle du supermarché, celle dans la boue ou encore le final sur l’autoroute qui n’a rien à envier à de grosses productions (il y a une scène semblable et moins mémorable dans « Acide »). Le script a la bonne idée de nous donner des pistes de réflexion sans creuser complètement ce qui se passe laissant paraître une parabole sur nos sociétés de plus en plus dingues et violentes. Des explications détaillées auraient pu être un handicap si elles étaient mal choisies tandis qu’aucune piste d'interprétation eut été frustrante. Castang a donc choisi un juste milieu intéressant. Voilà donc une belle découverte maîtrisée au postulat super original qui peut se ranger a côté de l’acclamé « Grave » comme un film à la fois de genre et d’auteur. Une bonne surprise à laquelle manque peut-être juste le budget adéquat.

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Theo
Theo

20 abonnés 908 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 22 novembre 2023
"Vincent doit mourir", le film franco-belge réalisé par Stéphan Castang, se dresse comme une énigme fascinante dans le paysage cinématographique de 2023. Le film se positionne solidement comme un ajout intrigant au genre fantastique, mais il n'est pas sans défauts.

Le scénario, co-écrit par Castang et Mathieu Naert, est un mélange d'éléments de suspense et de thriller qui maintiennent l'attention du spectateur. Vincent, interprété avec une intensité palpable par Karim Leklou, est un personnage à la fois ordinaire et captivant. Sa transformation de victime à survivant dans un monde qui semble se retourner contre lui est à la fois troublante et fascinante. Les performances d'acteurs comme Vimala Pons et François Chattot ajoutent une dimension supplémentaire à ce récit complexe.

Techniquement, le film brille. La photographie de Manu Dacosse capture l'ambiance inquiétante avec brio, tandis que la musique de John Kaced ajoute une couche supplémentaire d'intensité. Les décors de Samuel Charbonnot et les costumes de Charlotte Richard contribuent à créer un monde à la fois familier et étrangement aliénant.

Cependant, malgré ses points forts, "Vincent doit mourir" souffre de quelques lacunes. Le rythme, parfois inégal, peut laisser le spectateur désorienté, et certains éléments de l'intrigue semblent sous-développés. De plus, bien que le film réussisse à maintenir une atmosphère de suspense, il manque parfois de la profondeur émotionnelle nécessaire pour engager pleinement le spectateur.

En somme, "Vincent doit mourir" est une expérience cinématographique qui mérite d'être vue, offrant une intrigue captivante et une réalisation technique impressionnante. Bien qu'il ne soit pas sans défauts, il représente un ajout remarquable au cinéma de genre européen.
Simon Bernard
Simon Bernard

156 abonnés 583 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 20 mai 2023
Vincent est un salarié comme les autres, jusqu'au jour où le stagiaire de son entreprise l'attaque sans raison avec son ordinateur. Les expériences similaires s'enchaînent et il comprend que quelque-chose ne tourne pas rond : pourquoi toutes les personnes qu'il croise souhaitent sa mort violente ? En salle le.
spoiler: Vincent Doit Mourir est une sorte d'apocalypse individuelle où un seul individu devient la cible instinctive à abattre de toute la population. Karim Leklou réussit à incarner ce monsieur tout -le-monde qui soit s'endurcir s'il veut survivre. L'histoire d'amour va un peu vite mais est justifiée vu le wtf de la situation. Par contre, je n'ai pas bien compris les dernières scènes et notamment pourquoi les rôles sont échangés entre agresseur et agressé.
L'homme Scan
L'homme Scan

5 abonnés 242 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 30 novembre 2023
L'idée de départ est intriguante mais très mal exploitée, ça sonne très creux. Les dialogues sont peu recherchés.
Le format d'une vidéo youtube de 15mn était plus adapté.
Yves G.
Yves G.

1 537 abonnés 3 552 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 16 novembre 2023
Graphiste dans un cabinet d’architecture à Lyon, Vincent, la trentaine, mène une vie banale jusqu’au jour où il est sauvagement agressé par un stagiaire puis par le comptable de son entreprise. Ces réactions ultra-violentes deviennent de plus en plus fréquentes. Chaque regard que Vincent croise avec un inconnu provoque chez celui-ci une bouffée irraisonnée de violence lui rendant bien vite la vie en société insupportable. Vincent doit quitter son travail et sa ville. Il part se réfugier sur la côte atlantique dans la résidence secondaire de ses parents. Sa route y croise bientôt celle de Margot (Vimala Pons).

Le cinéma français s’aventure depuis peu sur des terrains qu’il n’avait pas osé défricher. Il s’essaie à imaginer la fin du monde. "Titane", "Acide", "Le Règne animal" flirtent avec l’anticipation et le film catastrophe. Des séries avaient ouvert la voie. Je pense en particulier au "Secret d’Elise" ou aux "Revenants".

Le pitch de "Vincent doit mourir" est saisissant. Un homme d’un seul regard suscite une haine meurtrière. Un tel pitch soulève deux catégories de questions. La première renvoie à une interrogation que le scénario pourra, ou pas, lever : quelle est l’origine de cet inquiétant phénomène ? S’agit-il d’une hallucination d’un sujet paranoïaque ? Ou bien, s’il est bien réel, est-il limité à sa seule personne ? en voie de se généraliser à d’autres ? l’effet d’un virus ?
La seconde, plus riche encore, est la conséquence pratique d’une telle situation. Comment vivre, ou plutôt survivre, si un seul regard nous met en péril de mort ?

Le premier tiers du film est celui de la lente prise de conscience par Vincent de son état. C’est le meilleur, mais aussi celui que déflore la bande-annonce et celui qui réserve le moins de surprise, surtout si l’on vient de lire ces lignes. Le deuxième est celui où il en tire les conséquences, essayant d’organiser sa nouvelle vie, en limitant au maximum les interactions sociales, en apprenant quelques rudiments de sports de combat et en achetant (comment y est-il parvenu sans interagir avec le propriétaire du chenil ?) un rottweiler pour se défendre.

Il faut attendre le troisième pour voir arriver l’autre tête d’affiche, Vimala Pons. Elle incarne un amour impossible, comme on en a vu plusieurs déjà, par exemple dans des films de vampire, un amour voué à se détruire s’il était consommé. La relation entre Vincent et Margot soulève des questions auxquelles je n’ai pas trouvé la réponse : comment Margot peut-elle regarder Vincent dans les yeux sans se muer en bête furieuse ? Mais surtout, elle me semble, malgré l’immense talent des deux acteurs, banale et sans enjeu. À tel point que les deux seules conclusions possibles du film – ils s’entretuent / ils s’apprivoisent – qui sont successivement montrées, auraient pu tout aussi bien l’une que l’autre être retenues.
selenie
selenie

6 472 abonnés 6 244 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 17 novembre 2023
Le générique de début annonce la couleur, celui d'un thriller très sombre et métaphysique. On se retrouve dans un univers très bureaucrate, très col blanc qui aurait pu vite être ennuyeux mais l'intrigue commence vite et efficacement. La violence est soudaine et donc d'autant plus effrayante.La première demi-heure est redoutable d'efficacité, l'incompréhension de Vincent/Leklou est complètement raccord avec l'énigme autour des agressions. Mais on s'aperçoit aussi très vite que le film tombe dans l'écueil récurrent de ces films de genre, à savoir qu'il est difficile de rester cohérent avec son concept de base. Ainsi il y a une condition à l'agression mais finalement la plupart des agressions ne sont pas logiques et ne suivent pas le concept ce qui rend forcément le récit incohérent... ATTENTION cliquez pour en savoir plus !... Et on est un peu déçu par le fait que le scénario ne reste pas sur un thriller énigmatique et métaphysique en virant un peu de genre. Stephan Castang signe un thriller fantastique intéressant mais bancal, qui surnage tout juste grâce à son climax et à son acteur principal.
Site : Selenie.fr
velocio
velocio

1 345 abonnés 3 181 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 10 novembre 2023
« T’as pas l’impression, toi, des fois, que le monde entier t’en veut », questionne Margaux, une employée de fast-food que Vincent a rencontrée lors du périple qu’il mène pour fuir les agressions qui le visent. « Oui, ça m’arrive », répond Vincent de façon laconique. Tu parles ! Comment ne pas avoir l’impression que tout le monde t’en veut lorsque, dans l’entreprise où tu travailles comme graphiste, tu te fais agresser par un stagiaire qui te frappe avec son ordinateur portable, puis, le lendemain, par un collègue qui, sans raison, te plante un stylo dans la main et qui, peu après, ne se souvient plus de rien. N’y a-t-il pas de quoi devenir parano ? Encore plus lorsque tu te fais agresser par les enfants de ta voisine, lorsque tu t’aperçois qu’un simple échange de regard avec un inconnu suffit à donner des envies de meurtre à ce dernier. Normal, affirme un psy que Vincent est allé consulter : le fait de regarder quelqu’un dans les yeux peut générer chez lui de l’agressivité. Que faire dans ces conditions ? Pour éviter de croiser des collègues qui, certainement, vont agresser Vincent au moindre regard échangé, il y a le télé-travail. Finalement, Vincent va prendre la décision de quitter la ville, de partir à la campagne pour se calfeutrer dans la maison que possède son père, loin de la « civilisation ». La suite de cette critique est sur https://www.critique-film.fr/critique-express-vincent-doit-mourir/
defleppard
defleppard

402 abonnés 3 404 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 28 mars 2024
Vincent doit mourir. Film ovni, les 20 premières minutes on se dit bof, puis cela fonctionne. Trois étoiles.
Cool_92
Cool_92

296 abonnés 499 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 novembre 2023
Un film fantastique, drôle, viscéral, gore, parfois absurde et bizarre porté par un Karim Leklou excellent. On est très vite captivé par cette réflexion sur la violence gratuite....la tension monte peu à peu tout au long du film. J'ai moins aimé la dernière partie. Mention spéciale à la musique qui fait très Carpenter. Ça fait du bien du cinéma français qui ose !
Alain C.
Alain C.

25 abonnés 97 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 14 novembre 2023
Que dire de ce film protéiforme mêlant thriller, comédie, amour, peut-être même anticipation...? Le fil conducteur peut faire penser à l'épidémie Covid, on parle de ce problème qui surgit sans jamais en savoir plus sur ses origines. L'acteur principal Karim Leklou mène bien sa barque dans ces flots tempétueux arrivant même à nous faire rire régulièrement. Un film qui sort des cases, parfois dérangeant, qu'il faut aller voir.
Gras Alain
Gras Alain

1 abonné 7 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 8 décembre 2023
Je croyais voir une suite actualisée d'Orange Mécanique mais honte pour moi d'avoir pensé à Kubrick avant de voir le film parce qu’il n'y a rien de lui sur l'écran, rien du tout. Scénario complètement bidon, prises de vues de débutant, aucune profondeur de champ ou contre champ, les ouvertures sur le paysage, très rares, sont à plat. Il parait que le film veut dénoncer la violence mais on la subit sans raison du début à la fin. Que notre société soit ensauvagée comme disent certains, peut-être mais elle n'a aucune raison de l'être socialement ici, elle n'est que dans la tête du "héros" et lorsque l’on retrouve laborieusement le niveau social c’est avec une histoire d’amour dans la violence, invraisemblable. Rien n'est soigné sauf les coups de poings, de marteaux, de couteau, et si vous avez le courage de rester jusqu'à la fin vous verrez ce tableau final avec un l'eau qui défile rapidement puis le bateau qui s'éloigne dans l'estuaire, les voiles hissées sont flasques pas bordées donc c’est le moteur qui le fait avancer. Bidon du début à la fin mais le spectateur en prend plein la gueule de cette violence insensé...à tous les sens du terme.
Critique Facile
Critique Facile

100 abonnés 116 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 29 mai 2023
https://leschroniquesdecliffhanger.com/2023/05/20/vincent-doit-mourir-critique/

Autant le dire, sur le papier, on est fans d’une telle ambition de mix des styles car si la créativité est au rendez-vous, ce qui est largement le cas ici, alors c’est les émotions qui se chevauchent. Dit autrement, dans la même minute, on se marre, on pleure, on fait « wouah » et on a peur. Une des aspirations premières du cinéaste avec Vincent doit mourir est de rendre compte de l’agressivité du monde, dans la violence et le désordre, aussi bien social qu’amoureux. Le tout patiné d’un humour noir et absurde.

Le sens de l’allégorie est permanent. Celui de la dénonciation d’un monde rongé par la violence. Et quoi de mieux pour dénoncer la violence que… montrer cette violence. Y compris et surtout quand celle-ci, totalement gratuite et infondée s’exerce comme contre Vincent, sans raison apparente, c’est ainsi la meilleure façon de la ridiculiser en l’isolant de la sorte.

Et le cinéaste en la matière ne fait pas dans le détail. Tout le monde se prend des brins, et pas des petits… De 7 à 77 ans, de la petite tête blonde aux cheveux bleus des mamies à moustache, ça castagne dans tous les sens. Au-delà du message du fond, cette banalisation est un véritable ressort d’une forme de cruauté jubilatoire à l’écran. Il y a les coups, mais il y a les mots, et quelle qualité d’écriture !! Vincent doit mourir, c’est toujours le sens du bon mot au bon moment, la surprise permanente, les jeux de silences et de consternation de l’interlocuteur dépassé par ce qu’il entend.

Un bon coup de pelle dans la gueule, ça ne peut pas faire de mal, il y a du Bernie (1996) dans Vincent doit mourir. C’est totalement transgressif et politiquement incorrect. L’aspect série B, dans des scènes parfois bien gores, mais jamais gratuites car au service de la narration, offre une mise en scène parfois lunaire, qui scotche encore plus le spectateur, qui comprend vite que tout peut arriver.

Il y a du Bill Murray chez Karim Leklou !! Ce flegme à toute épreuve, cette extrême inexpressivité par moment, pour justement dans l’art du contrepied, faire passer tellement de messages. Alors, dès qu’il l’ouvre, c’est encore meilleur. Karim Leklou c’est une pyramide de talents !!! Particulièrement dans ce rôle où son évolution de douce victime expiatoire vers un forcené qui finit par se barricader, lui donne l’opportunité de montrer toute l’étendue de sa palette, et elle semble ne jamais s’arrêter !!

Vincent doit mourir est bien sûr tout sauf une farce, même si ici, l’absurdité est une arme de destruction massive. Là où le film touche à son Graal, c’est bien dans son message profondément humaniste, actuel, pop, par les meilleurs biais possibles de ce que le cinéma permet. Si Vincent doit mourir, les spectateurs eux doivent courir.
Jipéhel
Jipéhel

33 abonnés 195 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 10 novembre 2023
Pré apocalypse

Voilà le 1er long métrage de Stephan Castang qui sort sur nos écrans. Ces 108 minutes, parfois à la limite du soutenable, constituent un OVNI dans le paysage du cinéma hexagonal. Du jour au lendemain, Vincent est agressé à plusieurs reprises et sans raison par des gens qui tentent de le tuer. Son existence d’homme sans histoires en est bouleversée et, quand le phénomène s’amplifie, il n’a d’autre choix que de fuir et de changer son mode de vie. Ça tient à la fois, du drame, du fantastique, du thriller et du film d’épouvante. On est en droit de ne pas aimer ce type de films, pour ma part, j’ai trouvé là beaucoup de qualité, de culot et une interprétation de grande qualité.
Décidément, depuis quelques années, le Festival de Cannes s’ouvre de plus en plus fréquemment au cinéma de genre, en l’occurrence, au film d’épouvante. Celui-ci, présenté à la Semaine de la Critique, arrive sur nos écrans précédé d’une flopée de récompenses en tous genres à Neuchâtel, Namur, Londres… Traîté comme un cauchemar pré-apocalyptique, ce film névrosé nous parle de l’hostilité de notre monde, où tout peut basculer pour un regard, jusque dans l’extrême violence. Vincent, le héros, n’est ni sympathique, ni antipathique, seulement content de lui et souvent agaçant, mais on va suivre avec fascination cet inexplicable enchaînement de violence qui va s’abattre sur lui. La démonstration est poussée à son paroxysme et peut déranger. Mais il faut reconnaître les qualités visuelles, de nervosité du montage et surtout l’excellente prestation du casting.
J’ai parlé de « culot » dans mon 1er paragraphe. Il en a fallu à ce réalisateur néophyte pour cumuler les difficultés avec vraisemblablement un budget minime. Scènes de foule, tournage avec un chien, avec des enfants, des cascades, de multiples décors… bref, rien pour faciliter la tâche pour un 1er film. Heureusement, je le répète, celui-ci est porté par un Karim Leklou extraordinaire. Il est accompagné par la toujours craquante Vimala Pons, beaucoup trop rare sur nos écrans, François Chattot, Jean-Rémi Chaize… Un film intrigant qu’il faut voir, mais, âmes sensibles s’abstenir !
🎬 RENGER 📼
🎬 RENGER 📼

7 515 abonnés 7 615 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 23 novembre 2023
Vincent se retrouve du jour au lendemain agressé sans raison apparente par des inconnus. Il suffit d’un regard pour qu’il devienne la proie d’un déferlement de violence qui semble s'amplifier malgré toute sa bonne volonté pour que cela cesse…

Pour son premier long-métrage, Stephan Castang fait preuve d’originalité et nous entraîne dans un road movie haletant, qui jongle habilement entre le thriller, le film paranoïaque, le survival et parfois même le burlesque !

La force du film, c’est que l’on parvient en un clin d’oeil à s’identifier à Vincent, un "monsieur tout-le-monde" qui pourrait être vous ou moi. La folle descente aux enfers que va vivre Vincent est palpitante et ne relâchera jamais la tension pendant près de 120 minutes. Une plongée dans le chaos, dans un univers post-apocalyptique qui nous entraîne dans un survival oppressant où le mal vient ronger la société française et où le danger se trouve désormais à chaque coin de rue.

C’est brillamment mis en scène, aussi bien en huis clos, qu’en extérieur, c’est millimétré et particulièrement prenant spoiler: (la scène avec le facteur dans la fosse septique ou celle sur le parking du Super U)
. Mention spéciale bien évidemment à Karim Leklou qui campe à merveille cette victime malgré-lui, aux côtés de l’excellente Vimala Pons.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 130 abonnés 3 976 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 21 mars 2024
Regardé au pif parce qu'il y avait Vimala Pons et que le pitch était intrigant, Vincent doit mourir est sans rien en attendre malgré tout une petite déception.
Disons que le film commence bien, le film s'ouvre et on se demande ce que l'on est en train de voir, des routes ? une gare vue d'en haut ? un immeuble ? et s'en suit des interactions très étranges entre Vincent et un autre mec qui parle de sa mère au boulot en disant : Maman. Vincent qui tente une blague pas drôle et la personne visée par la blague qui se met à s'en prendre brutalement à lui.

On accumule les éléments étranges surtout que Vincent est clairement une victime et personne ne semble jamais prendre son parti, ni la police, ni son chef, ni son père. Il y a clairement quelque chose de louche. Donc au départ on a une sorte de thriller où on sait pas trop où ça va nous mener et puis boum on a la solution qui sort de nulle part avec un clochard qui raconte tout. Et de manière générale le film ne sait pas comment faire avancer son récit. Paf Vincent rencontre Vimala Pons et paf Vincent est amoureux... et paf c'est réciproque... je... mais non ?

Et la relation est sous-exploitée. On a une relation masochiste où le mec peut se faire attaquer à n'importe quel moment par la femme qu'il aime et donc doit la menotter ou la cogner pour se défendre et rester en vie. Il y avait tellement un sous-texte de violences conjugales à explorer, où la fille qui se fait cogner est persuadée que c'est de sa faute et qu'il est bien gentil de rester avec elle malgré tout. Ou même sans rentrer là dedans, explorer vraiment une relation sado-maso, où finalement c'est comme ça qu'ils s'aiment comme dans Phantom Thread. Bref mille pistes s'ouvraient à eux et ils prennent le truc le plus sage et le plus gentillet. C'est dommage.

Même la fin qui aurait pu être un grand moment de chaos généralisé ressemblant à une sorte d'apocalypse zombie n'a finalement aucune espèce d'intensité que ça soit dans les enjeux ou dans la mise en scène. C'est du gâchis. Dès qu'on amorce quelque chose ça se retrouve être décevant, mal amené et pas terrible, alors que ça partait bien.

On a un film inabouti, qui aurait clairement mérité d'être plus réfléchi dans l'écriture et dans la mise en scène.
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