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Naughty Doc
912 abonnés
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3,5
Publiée le 11 octobre 2023
Belle réussite que Vincent Doit Mourir, proposition de film de genre bien tenue, et impeccablement portée par Karim Leklou. Ce qui débute presque comme un gag (avec un comique de situation appuyé) vire peu à peu au drame dans un climat de paranoïa total. C'est tenu en terme de mise en scène, avec une belle BO, et quelques scènes qui montrent que Castang sait déployer son concept (à l'image de ce duel en fosse septique). Le récit perd un peu de rythme au moment où il souhaite se poser avec Vimala Pons (qui est très bonne) et amener plus d'émotion. Mais jusque dans sa finalité, c'est la preuve qu'en France on peut faire du vrai bon film de genre français
Dans les années 2000, canal+ lance une série de films de genre. Coup dans l'eau. Rien ne fonctionne. Le public boude. Une nouvelle vague arrive 20 ans plus tard. C est beaucoup plus ambitieux dans le style et l'écriture.VINCENT est un film ambitieux. Hélas au bout d un certain temps le film s'essouffle. Dommage. La mise en scène est peu inspirée. La caméra bouge dans tous les sens. Dommage. C'était bien parti. Mais le film reste néanmoins largement au-dessus des autres films de genre français. Ce qui est déjà une réussite.
Petite note dissonante face à l‘enthousiasme général suscité par Vincent doit mourir, un film qui sur le papier suscitait pas mal de curiosité mais qui au final ne m’a pas plus émoustillé que ça. Pourtant l’idée de départ est plutôt originale : un type (Karim Leklou, toujours à l’aise quand il s’agit de jouer des types borderline, comme dans Goutte d'Or) que tout le monde se met à vouloir tuer après l’avoir regardé dans les yeux, va devoir se couper du monde pour éviter la mort…
Vincent doit mourir est le premier long-métrage de Stéphan Castang,… un Vincent qui n'a rien à voir avec le Vincent qui n’a pas d’écaille de Thomas Salvador, farce absurde et minimaliste sortie en 2014. Ici l’histoire est tout aussi absurde mais pas très drôle, pour ne pas dire assez anxiogène, avec un film qui lorgne du coté du Survival à la française comme c’était le cas dernièrement avec Le Règne animal et Acide, dans des registres quelque peu différents.
Si l’idée est originale, le concept montre vite ses limites, et ne débouche sur rien de vraiment convaincant, la faute à un scénario qui manque un peu de densité et de surprise, au delà de la métaphore autour de l’idée cher à Jean-Paul Sartre que L'enfer c'est les autres… mais heureusement l’amour est là pour nous sauver.
Sur l’album Animals, Pink Floyd classait les humains en trois catégories : les chiens, les moutons et les cochons. Dans le film « Vincent doit mourir », l’humanité est décomposée aussi en 3 : les bourreaux, les victimes et les autres. Des autres, témoins perplexes incapables de trancher entre bourreaux et victimes spoiler: comme ce DRH ou cet inspecteur de police . Ça fait penser au ‘Pas de vagues’ de l’éducation nationale… Mais revenons au film. Stephan Castang nous emporte dans une aventure hybride qui tient du road movie, du thriller domestique, du film d’horreur et de la satyre car l’humour noir est sous-jacent (spoiler: la scène dans le bateau avec la paire de menottes est particulièrement drôle ). Le film est particulièrement réussi car Stephan Castang arrive intelligemment à enchaîner les situations en alternant les scènes violentes à couper le souffle spoiler: comme cette baston dans une fosse sceptique et des moments de respiration bien venus. Karim Leklou et Vilama Pons servent leur rôle avec brio en incarnant des personnages plus vrais que nature. L’empathie est immédiate et Vincent et Margaux sont les voisins de Mr et Mme ToutleMonde. Des héros ordinaires. En guise de conclusion, « Vincent doit mourir » délivre un propos sur la circulation de la violence dans la société du XXIeme siècle qui fait bizarrement miroir aux faits divers des chaînes d’information ! Sans oublier que victime ou bourreau est un costume interchangeable !! Voilà bien un film qui laisse une trace dans le cortex !!
Comme tout bon film à la lisière du fantastique, les raisons qui poussent à ce événements ne seront jamais expliqué. On subit et on suit avec Vincent, excellemment interprété par Karim Leklou, les diverses perepities qui lui tombent dessus. Métaphore d'une société ou la multiplication des relations humaines entraînent la violence ? Ou d'une paranoia de la société ? En tout cas, il faut essayer de survivre et on peut même trouver l'amour. Vimala Pons apporte de la fraîcheur et de l'espoir à une situation inconfortable. Un film audacieux surprenant,
Pour sa première réalisation, Stéphan Castang n'hésite pas, en effet, à prendre son sujet à bras le corps et ose tout : - une hyperviolence assumée - le mélange des genres (dystopie, gore, romance, action) - une relation sentimentale entre deux personnages marginaux construite sur des bases peu courantes au cinéma - des séquences assez hallucinantes comme cette bagarre dans une fosse sceptique (durant laquelle il faut avoir le foie bien accroché) ou celle entre le personnage principal et deux tout jeunes enfants. Du jamais vu !
Mais la plus grande force du film reste son imprévisibilité, tant l'on ne sait jamais où la scène suivante va nous amener. Une sensation d'insécurité constante qui installe un sentiment d'angoisse chez le spectateur, sans avoir besoin d'avoir recours à des effets spéciaux ou des artifices de mise en scène.
Mention spéciale également à la bande originale de John Kaced qui contribue efficacement à installer une atmosphère pesante et anxiogène.
Malheureusement, le film présente également les défauts d'une première oeuvre : - un scénario qui manque de consistance avec une histoire qui progresse peu et qui finit même par quelque peu s'essouffler, avant un sursaut lors d'une séquence de folie collective impressionnante dans la dernière partie. - quelques incohérences, en lien avec l'idée de départ du film (à savoir les difficultés rencontrées par le personnage principal, chaque fois que son regard croise celui d'un autre) : comme les très nombreux regards que s'échangent régulièrement sans conséquences les deux personnages interprétés par Karim Leklou et Vimala Pons, tous deux formidables, ou cette question qui revient en tête tout au long du film : pourquoi ne met-il pas tout simplement des lunettes de soleil ??
En revisitant le film de zombies, Vincent doit mourir propose une réflexion plus large sur l'aliénation et l'hyperviolence de nos sociétés et les difficultés du vivre ensemble.
Déçu de chez déçu ! Malgré ce couple sympa outre le chien (qui ne sert à rien) le pitch n'est pas du tout abouti, trop de circonstances illogiques, on ne comprend rien non plus à la géographie car ça part à Lyon et le beaujolais et en 10mns de 504 c'est le Morbihan en gros ! Il suffisait d'introduire des lunettes noires pour faire évoluer le personnage dans plus de suspense. Le massacre sur l'autoroute bloquée c'est mal pompé d'ailleurs. Le final..bof . Bref fallait retravailler tout ça six mois de plus, mini !
Après un générique d’ouverture fascinant, alliant compositions de matière lumineuse et sonorités électroniques, après une première demi-heure originale empruntant à l’œuvre de John Carpenter, notamment à They Live (1988), le film de Stephan Castang retrouve hélas les chemins balisés de la survie apocalyptique doublée d’une romance forcée entre deux marginaux qui dépassent la malédiction qui pèse sur eux pour s’aimer malgré tout. La disparition du comique, tonalité qui se mariait à merveille avec le registre fantastique ancré dans un cadre urbain réaliste (le bureau, le poste de police, le petit appartement), constitue le point de bascule d’une œuvre rattrapée par l’aspect sérieux de son propos, alors même que son insolence initiale annonçait une liberté tonale et narrative. Le récit s’enlise comme Vincent et le facteur dans la fosse septique, incapable de tenir son heure trois-quarts – le format du moyen métrage eût été plus adapté –, répétant ad nauseam un schéma qui paraît néanmoins improvisé, dessiné à tâtons. Plus nous avançons et moins le film est maîtrisé, sinon lors de scènes voulues iconiques. Ne retiendrons néanmoins le charisme pataud et involontaire de Karim Leklou, homme lambda jeté du jour au lendemain dans l’arène de la marginalité, l’arrière-plan social qui interroge la montée de la violence dans nos société apparemment policées, ainsi que les portraits successifs que le réalisateur brosse desdits marginaux, du professeur des université contraint à l’exil – ce n’est pas pour rien que son pseudonyme est Joachim DB – à la serveuse d’un faux diner américain, rappelant que personne n’est à l’abri de l’ostracisation. Une belle mais inégale tentative de cinéma de genre français portée par la musique entêtante de John Kaced.
Ce film est surement celui que l'on gardera de cette sinistre année de cinéma. Leklou tient son meilleur rôle, bien meilleur que dans le très poussif goutte d'or. Le cinéma indépendant souffre, il faut l'aider à survivre avant qu'il ne soit trop tard.
« Tu n'as pas l'impression, parfois, que le monde entier t'en veut ? » Pour Vincent, ce n'est pas qu'une impression... Victime de plusieurs agressions sans raison apparente, il comprend qu'il doit se mettre au vert, mais est-ce que ce sera suffisant pour le protéger ? Plus abstrait qu'un "The Crazies" puisque l'on ne sait rien de ce qui cause cette violence et spoiler: par la suite cet ensauvagement de la société , "Vincent doit mourir" peut être qualifié de film pré-apocalyptique et il est très réussi dans son registre. Les regards qui se croisent avec la crainte que cela déclenche quelque chose, la peur de l'autre, la vulnérabilité, la solitude, le sentiment d'impuissance, Stéphan Castang arrive à créer une ambiance à la fois paranoïaque et oppressante qui ne faiblit jamais. Une quête de survie nerveuse, intense, dérangeante, violente, mais aussi drôle et humaine. Un film complet donc et très divertissant. Bref, une vraie bonne surprise.
Premier long métrage présenté à Cannes l’an passé pour Stephan Castang. Un peu dans la lignée des films fantastiques français récents que sont Le règne animal ou Acide. D’entrée un climat lourd et inquiétant s’installe et restera tout le long, montant même progressivement. Jamais on se sait ce qu’il se passe et jamais rien ne nous est expliqué. Et cela est tout aussi bien. On se concentre sur ce qui arrive à Vincent. Il est magnifiquement interprété par Karim Leklou qui confirme une fois de plus et continue de se faire une belle place dans le cinéma français, l’an passé déjà avec Pour la France et Goutte d’or. Voilà donc un excellent premier film, bien écrit (chronique plutôt effrayante sur la violence de notre époque de et l’indifférence qui en découle), bien mis en scène et bien interprété (la trop rare Vimala Pons est aussi très bien). Je crois même que j’ai préféré ce film aux deux précédemment nommés. Un autre réalisateur à suivre avec attention.
Thriller fantastique franco-belge, coécrit et réalisé par Stéphan Castang, Vincent Doit Mourir est un bon film, même s'il est un peu décevant car il aurait pu être encore meilleur. L'histoire nous fait suivre Vincent, un graphiste exerçant à Lyon qui, du jour au lendemain, est agressé à plusieurs reprises et sans raison par des gens qui tentent de le tuer. L'homme, dépassé par ces évènements aussi intrigants que violents, n'a d'autre choix que de prendre la fuite pour tenter de rester en vie. Ce scénario nous plonge pendant un peu plus d'une heure et demie dans une chasse à l'homme atypique. Le récit ne perds pas de temps en rentrant immédiatement dans le vif du sujet et va s'accentuer au fil des minutes pour devenir de plus en plus déroutant et dangereux. Le concept est franchement attirant et tient bien la route une bonne partie du métrage. Seulement, il fini par s'essouffler dans son dernier tiers. Le problème c'est qu'il ne va pas assez loin. On aurait souhaité voir des milliers de personnes s'en prendre à lui mais au final, le film décide de s'isoler et s'enferme donc dans sa solitude. Le ton fini par être trop dramatique alors qu'on aurait pu s'attendre à un énorme défouloir déjanté. Mais ici, il se veut sérieux et triste. Résultat, ça fini par devenir un peu plombant et la romance prend trop le pas sur le but initial. De plus, ce phénomène étrange n'est pas vraiment expliqué et l'ensemble manque donc de crédibilité scénaristique. L'ensemble est porté par un personnage principal pas forcément très attachant car manquant de profondeur. Il reste néanmoins bien interprété par Karim Leklou. Il est entouré entre autre par Vimala Pons, François Chattot et Michael Perez. Tous ces individus entretiennent des relations basées sur la crainte de l'autre. Hélas, ces rapports ne procurent que très peu de sentiments. Le tout manque de tension. Ces échanges manquent également de dialogues intéressants, en l'état, ils sont très quelconques. Sur la forme, la réalisation de Stéphan Castang s'avère correcte. Sa mise en scène donne lieu à quelques séquences à la violence froide assez insoutenable. Mais ces moments-là sont très rares et le reste du temps elle se veut sans brio. Elle a tout de même le mérite d'évoluer dans un environnement changeant au fil du temps. Ce visuel sombre est accompagné par une bonne b.o. comportant des compositions électro qualitatives. Mais aussi plaisantes soient-elles, elles auraient peut-être du laisser place à des notes plus stressantes et menaçantes afin de renforcer une atmosphère pas assez prononcée. Cette poursuite mortelle s'achève sur une fin pas totalement satisfaisante, venant mettre un terme à Vincent Doit Mourir, qui, en conclusion, est un long-métrage honorable mais pas véritablement mémorable même s'il mérite d'être découvert.
Film nerveux, Vincent doit mourir brille par une réalisation efficace et immersive. Karim Leklou est impérial dans son rôle et nous bouleverse dans son désarroi. Le film est particulièrement pertinent dans ce qu'il raconte de la violence dans notre société, et notre indifférence face à celle-ci. En revanche, la bascule opérée dans la 2e partie du film pose question : le rythme s'en trouve affecté, et les enjeux sont moins prenants. Vincent Doit Mourir comporte donc 2 films en 1, dont au moins l'un des deux ravira les spectateurs.
« Vincent doit mourir » est une vraie proposition dans le cinéma de genre français. Et après « Acide » et « Le règne animal », on se dit qu’on tient peut-être là le début de quelque chose ! Prenant la forme d’un drame, ce métrage montre ce qu’il peut y avoir de plus bestial en l’homme du jour au lendemain, sans que l’on ne sache trop pourquoi. C’est ce que va vivre un beau jour Vincent, jeune informaticien qui va devoir s’isoler pour fuir ses congénères ayant tous décidé de l’occire. Par cette sorte de métaphore, le réalisateur Stephan Castang va critiquer notre société dans laquelle la violence est banalisée et reliée en boucle sur les réseaux sociaux. Entre rencontres fortuites, heureuses ou malheureuses, notre antihéros (très bon Karim Leklou encore une fois) va devoir tout faire pour survivre en évitant les contacts humains le plus possible. Original, bien joué et bien rythmé, ce métrage nous immerge totalement dans le quotidien de Vincent fait de paranoïa et de chaos. Très bon premier film donc avec la toujours aussi ravissante Vimala Pons !