Avis sur The Brain - Cinq nouvelles du cerveau

Déçue par le traitement de ce thème génial, réalisation sans intérêt, c'est un podcast avec des plans sans saveur posés dessus.
Le contenu devient long et pénible alors que ce qui est dit est intéressant. On cherche du lien entre les plans et le discours mais ils n'y en a pas. Je suis passionnée de neuro et j'attendais bien plus de ce film.
Dommage.

Il faut vraiment voir ce film qui, grâce au talent de Jean-Stephane Bron et son équipe, rend accessible les recherches les plus en pointe sur le cerveau et leurs implications éthiques. Les portraits intimes qu'il fait des cinq chercheurs, qui nous livrent leurs découvertes et leurs questionnements sur le ton de la conversation, rendent le film humain et attachant. On ne s'ennuie pas une seconde grâce à un montage tout en finesse et à de beaux plans des corps, regards et paysages. Nous l'avons vu avec nos deux filles de 14 et 16 ans qui ont pu suivre à peu près tout sans problème.

Le réalisateur suisse Jean-Stéphane Bron s’est fait un nom dans le monde du documentaire en filmant les conséquences de la crise des subprimes aux Etats-Unis ("Cleveland contre Wall Street", 2010), en disséquant les failles du régime démocratique suisse menacé par la montée de l’extrême-droite ("L’Expérience Blocher", 2013) et en pénétrant dans les coulisses de l’Opéra de Paris ("L’Opéra", 2017).

Il change du tout au tout de focale en nous invitant dans le monde fascinant des neurosciences. Des neurologues, des mathématiciens, des informaticiens, des roboticiens essaient d’y répondre à des questions vertigineuses : comment fonctionne notre cerveau ? ses fonctionnalités peuvent-elles être reproduites par une machine ? une intelligence artificielle pourra-t-elle apprendre et se perfectionner ? risquera-t-elle un jour de dominer son créateur ?

Ces questions sont passionnantes. Mais hélas, les éléments de réponse que nous offre le documentaire de Jean-Stéphane Bron sont décevants.
Il interviewe l’un après l’autre cinq chercheurs (quatre hommes et une femme seulement, ce qui ne va pas sans poser un problème d’équilibre des genres que des esprits vétilleux soulèveront sans doute) là où une approche thématique aurait peut-être été plus efficace. Chacun présente pendant une petite vingtaine de minutes ses travaux, comme s’il courait seul dans son couloir, alors qu’un chercheur progresse en discutant et en confrontant ses hypothèses avec ses collègues.

Certains des interviewés sont plus attachants que d’autres et laisseront une marque plus profonde, tels Niels Bierbaumer dont les travaux sur les interfaces cerveau-machine permettent à certains malades victimes de "locked-in syndrom" (tel le héros du Scaphandre et du Papillon) de communiquer avec leurs proches. D’autres donnent froid dans le dos, tel David Rudrauf qui imagine sans sourciller vaincre la mort en « téléchargeant » nos consciences dans des machines.
Mais au total, on n’apprend pas grand chose qu’on ne savait et, plus grave, on ne trouve pas les réponses aux questions qu’on se posait.

Si le film ne faisait que débiter des banalités, ce serait déjà mieux. Mais le réalisateur se prend pour Quentin Tarantino et parle par exemple du chien d'un des orateurs, fait des long plans inutiles. De toute évidence il n'a aucun talent. Les intervenants sont tous plus nuls les uns que les autres : certains ne disent rien d'intéressant, d'autres disent n'importe quoi (les grandes compagnies cherchent à contrôler votre cerveau, l'intelligence artificielle va prendre le contrôle et j'en passe).

Dans ce documentaire, le réalisateur nous entraîne à partir de cinq interviews de chercheurs sur des études et travaux concernant les facultés du cerveau humain. La comparaison avec l’intelligence artificielle nous fait réfléchir sur ces longues recherches aux avantages à en bénéficier mais aussi aux dangers potentiels qui pourraient en résulter. La démarche est intéressante mais le film long et un peu âpre le rend assez difficile à suivre.


Bernard CORIC

Très décevant. Des plans qui ne servent à rien, des propos peu clairs avec un ensemble qui ne tient pas la route. Nous n'apprenons rien, et ne réfléchissons pas beaucoup une fois terminé.
J'ai fini le documentaire en étant persuadé que nous avions à faire à un(e) réalisateur(trice) débutant(e) et non à une personne reconnue pour son travail, très surprenant.