Atlas est un honnête petit film de sf action. Le métrage ne va absolument pas surprendre dans sa proposition. Le scénario suit une trame hyper classique, déjà bien éprouvé tant dans le genre sf que dans d’autres. On aura aussi pas mal de références déjà connus, mais plutôt honorablement digéré. Le rythme du film est assez plaisant, il n’y a pas trop de longueurs quoique dix minutes en moins ça aurait été aussi bien pour évacuer les derniers temps morts. Par ailleurs, l’intrigue, quoique minimaliste et déjà vu, est soutenue par des touches d’humour bien mieux introduites que dans les derniers Marvel et également par une certaine violence. On pourrait dire qu’Atlas cite Starship Troopers à l’occasion d’une scène notamment, mais évidemment en moins graphique quand même. Ca reste toutefois assez sombre et sérieux quand il faut. A noter toutefois une dernière partie un peu moins convaincante, où le robot est clairement indestructible ou presque, ce qui gâche un chouïa l’enjeu.
Formellement le métrage est correct. Certaines scènes d’action sont un peu brouillonnes, mais l’ensemble se tient. Les effets visuels sont de belle tenue, les décors sont très corrects, même si on aurait pu apprécier un environnement plus exotique vu qu’on est sur une planète inconnue. La réalisation est dynamique, et le film fait le choix assez risqué de se dérouler presque entièrement dans un cockpit. Et ça fonctionne bien. Pour ma part, à par peut-être une bande son quelconque, Atlas est pas mal fichu.
Le casting repose quasi unilatéralement sur Jennifer Lopez. Mark Strong, comme trop souvent, n’a qu’un rôle de soutien, dommage. Lopez n’est pas mauvaise en soi, mais elle surjoue un peu par moment, et on peine à croire à son personnage paumé au début. Elle prend clairement plus ses aises dans la deuxième partie du métrage quand elle prend de l’expérience. Toutefois porter entièrement un film sur ses épaules ce n’est pas aisé et elle s’en sort bien, avec un personnage qui a une certaine épaisseur, même si le film cherche à nous ramener son passé par des procédés faciles.
Pour ma part, Atlas est un divertissement efficace, mais qui aurait mérité une bonne dizaine de minutes en moins, un environnement de la planète plus travaillé et aussi plus hostile, peut-être d’assumer plus franchement sa violence graphique et assurément d’avoir un scénario avec plus de reliefs. Ici tout est déjà balisé depuis longtemps. Heureusement il reste que le cahier des charges est rempli et qu’on passe un bon moment quand même, avec un message sur l’IA d’actu et qui ne se trouve pas révolutionnaire mais qui ajoute un petit plus. 3