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    Blink Twice
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Blink Twice" et de son tournage !

    Premiers pas

    Avec Blink Twice, Zoë Kravitz passe pour la première fois devant la caméra, après une carrière de près de vingt ans comme actrice : "J’ai pris conscience que, même si je me suis totalement investie dans mon métier de comédienne, j’aime le cinéma dans toutes ses dimensions", note-t-elle. Elle en est aussi productrice et a également écrit le scénario qui s'inspire de sa propre vie, puisqu’en tant que fille de Lenny Kravitz, elle confie avoir été amenée à "côtoyer des gens très puissants".

    Genèse du projet

    Le film a été écrit durant l’été 2017, alors que Zoë Kravitz tournait dans un autre long-métrage en tant actrice. Mais le scénario a pris une autre dimension lorsque l’affaire Harvey Weinstein et #MeToo a éclaté en octobre de la même année. La réalisatrice a donc adapté son récit et réécrit son personnage masculin en fonction du contexte de l’époque mais sans citer de personne en particulier, comme elle le précise : " Je le précise pour lever toute ambiguïté : ce film ne parle PAS d’une personne en particulier. Il parle des gens. Les femmes reçoivent l’injonction de sourire, tous les jours, tout le temps. Elles sont censées 'oublier' les moments de malaise, de terreur et d’abus, et continuer à faire comme si tout allait bien. Elles sont censées jouer le jeu".

    Anti-manichéisme

    Dans Blink Twice, Zoë Kravitz traite de l’abus de pouvoir mais n’a pas souhaité attribué à son héros les clichés de la masculinité, malgré sa grande perversité. Par la société, il est perçu comme "woke" et travaille dans le monde de la "tech", très prisé par la jeune génération.

    Sur tous les fronts

    Pour son premier film, Zoë Kravitz ne s’est pas seulement contentée de la réalisation et du scénario, elle était aussi sur tous les fronts, comme l’explique son actrice Naomi Ackie qui joue Frida : "Elle déployait des efforts gigantesques pour faire en sorte que chaque décor, chaque accessoire, chaque costume soit en adéquation avec le style de l’intrigue", dit- elle avant de poursuivre : "Elle se préoccupait même de savoir si j’étais bien coiffée. Elle avait besoin de s’assurer que chaque élément du film corresponde précisément à ce qu’elle avait imaginé ".

    À la vie comme à l’écran

    Dans la vie, Channing Tatum, qui campe le rôle principal dans Blink Twice, est fiancé à Zoë Kravitz ! Cependant, il n’a pas été choisi pour cette raison sentimentale, puisque le couple s’est formé à l’été 2021 et la réalisatrice souhaitait voir l’acteur dans le rôle depuis la genèse du film, en 2017 : "Qui d’autre que Channing Tatum ?", déclare t-elle avant de poursuivre : "Chacun, n’importe où dans le monde, serait prêt à partir en vacances avec lui et se sentirait en parfaite sécurité. Il n’a rien de flippant".

    Titre original

    Au départ, Blink Twice devait s’intituler Pussy Island, comme le groupe d’hommes dans le film surnomme l’île paradisiaque. Cependant, après la vague #MeToo, le titre, qui aurait pu être considéré comme misogyne, a été renommé ainsi : "Cette époque où il était acceptable pour un groupe d'hommes d'appeler un endroit de cette façon et surtout l'illusion que nous n'en sommes plus là aujourd’hui" a expliqué Zoë Kravitz au Wall Street Journal.

    Par ailleurs, Blink Twice vient de l’expression américaine : "Blink twice if you need help" qui signifie dans la langue de Molière : "Clignez deux fois des yeux si vous avez besoin d’aide".

    Un casting complexe

    Si Zoë Kravitz a immédiatement pensé à Channing Tatum pour le rôle de Slater, celui de Frida a été plus difficile à trouver. Elle savait simplement qu'elle voulait une actrice africaine-américaine, puisqu’elle a écrit le personnage en s’y identifiant beaucoup. La directrice de casting Carmen Cuba a alors proposé le nom de Naomi Ackie, qui interprète notamment Whitney Houston dans le biopic I Wanna Dance with somebody (2022). Zoë Kravitz la connaissait mal mais après avoir vu ses prestations dans Master of None et The End of the F***ing World (2018) a été convaincue de l’engager.

    Activiste devant et derrière l'écran

    Au casting, on retrouve également l’actrice Geena Davis, éternelle interprète de Thelma dans Thelma et Louise et connue pour son engagement militant en faveur des femmes à Hollywood. Dès la lecture du scénario et son thème autour du harcèlement et des dérives masculines, elle a tenu à y participer. Geena Davis joue ainsi le rôle de Stacy, la soeur de Slater.

    Météo capricieuse

    L’équipe a été victime des caprices des éléments, entre chaleur intense et pluies diluviennes !

    Lieux typiques

    La majorité du tournage a eu lieu dans un musée de Mexico pour la scène du gala mais surtout dans une Hacienda, censée être la maison de Slater. En réalité, il s’agissait d’un un hôtel de Yucatán, au Mexique. Le chef-décorateur Roberto Bonelli a toutefois opéré quelques changements en repeignant les chambres et en installant des plantes autour de la piscine tout en y posant du marbre du Yucatàn pour lui donner une allure plus huppée.

    En outre, la chambre où le personnage principal garde ses cadeaux pour ses victimes a été tournée dans une vraie maison maya traditionnelle, utilisée pour du stockage. Une partie de la Hacienda a toutefois été reconstruite en studio, notamment pour la scène de l’incendie à la fin.

    Musique au cordeau

    La compositrice Chanda Dancy n’a pas créé la musique d’après les images, mais dès la lecture du scénario. Elle s’est inspirée d’un morceau d’Igor Stravinsky, du thème de la série l’Île fantastique et même de la musique de cour japonaise et d'autres différentes cultures, afin d'installer une ambiance étrange.

    Colonie de vacances

    Si les acteurs rentraient chez eux le week-end, ils dormaient tous en semaine au sein même de la Hacienda, créant une belle ambiance dans l’équipe comme le rapporte Zoë Kravitz : "On mangeait ensemble presque tous les jours. Je crois que cela se ressent dans les scènes collectives. On était en phase les uns avec les autres." Channing Tatum, quant à lui, complète: "Le vendredi, c’était génial parce qu’on s’asseyait tous sur la pelouse, on écoutait de la musique et toute l’équipe rentrait chez elle, si bien qu’on avait l’endroit rien que pour nous".

    À l'ère #MeToo

    Au cours du tournage, une soirée à destination des femmes — tant les actrices que les femmes de l’équipe technique — a été organisée afin d’avoir un retour sur le malaise qu’elles pouvaient éventuellement ressentir. Dans le même temps, une soirée à destination des hommes a également été prévue : "Ces réunions destinées à évoquer les aspects sensibles du film témoignaient de l’engagement des acteurs, dans leur ensemble, à participer à un film portant un regard sincère et sans concession sur les abus de pouvoirs – qu’ils soient sexuels, émotionnels, et psychologiques" déclare Zoë Kravitz. En outre, l’équipe a fait appel à des coordinateurs d’intimité pour tourner les scènes de violences sexuelles.

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