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Nora Nedjar
1 critique
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5,0
Publiée le 3 octobre 2022
Film drôle, qui traite d'un sujet actuel et primordial qui est l'école et ses aléas du quotidien ( manque de moyens, professeurs absents non remplacés, interface avec l'inspection académique) mais aussi de l'engagement de certaines directions et de leur équipe pédagogique ( comme le joue si bien Rachida Brakni et ses partenaires de scène) avec la création de la 1ère école verte de banlieue. À voir impérativement !
C’est la seconde réalisation du duo composé de Carine May et Hakim Zouhani après avoir fait la Rue des Cités en 2013. Ils ont écrit le scénario avec Catherine Paillé (Shéhérazade), Benjamin Charbit (Gagarine), et Romain Compingt (En Attendant Bojangles). Cette comédie française est sortie le 28 septembre 2022 en salle.
Avec le phénomène du Grand Paris, la banlieue se boboïse. C’est cette thématique que va aborder La Cour des miracles.
Cette comédie aborde donc un sujet très important. À travers l’histoire de cette école, le problème de la ghettoïsation va être pointé du doigt. Une nouvelle résidence bourgeoise se construit, et cela met en exergue les problèmes de cette école d’un quartier populaire. On voit ce phénomène malsain des parents voulant mettre leur enfant loin d’une l’école plus modeste, la privant de ses meilleurs éléments. Une critique sociale forte.
C’est comme un souffle d’espoir. La Cour des miracles montre qu’il ne faut pas baisser les bras à travers la professeure Marion. Celle-ci s’inspire de méthodes existantes dans d’autres pays, afin de montrer que l’apprentissage peut être fait autrement. Un beau message pour que l’éducation aille de l’avant. Même pour conclure, le film garde un air réel, loin de l’happy-end imaginée. En revanche, on sent une authenticité forte. Pour autant, le contenu est divertissant grâce au côté incongru de certains professeurs comme ceux joué par Sébastien Chassagne, Raphaël Quenard et Gilbert Melki.
Anaïde Rozam est géniale dans ce rôle. Elle insuffle une énergie sans limite après avoir été prometteuse dans Les Olympiades. On est aussi ravi de voir Disiz à ses côtés. Son personnage symbolise l’évolution dont devrait faire preuve la société. À l’opposé, dommage qu’Ingrid ne soit pas plus approfondie. Elle représente une tranche dure ne croyant pas au nouveau projet. Léonie Simaga est douée ce qui aurait mérité plus d’attention. Cela aurait été l’occasion de comprendre les réfractaires.
Trop beaux film qui représente super bien la réalité du “gran Paris” et la grande précarité à laquelle les écoles de la Seine Saint Denis doivent faite face au quotidien
Merci pour ce beau film ! Il a le mérite, sur un sujet régulièrement abordé mais souvent réduit à la caricature, d'apporter de la nuance et une réelle réflexion sur la complexité de la lutte des classes dans les banlieues. Sans angélisme mais avec humour, une belle galerie de personnages nous entraîne dans la lutte et les difficultés du combat pour la justice sociale. Cette production sort du lot par le travail fourni sur le fond. Beaucoup d'émotions et de perspectives dans cette histoire.
Magnifique film avec à la fois un scénario qui dénonce une réalité brûlante et beaucoup d'humour et de justesse. Les acteurs sont au top et on passe un bon moment. Mention spéciale à Mourad Boudaoud et Gilbert Melki qui nous ont mourir de rire !
Super film abordant des thèmes serieux tout en nous faisant passer un très bon moment grace à un casting de haut vol (mention spéciale à la merveilleuse complicité entre Gilbert Melki et Mourad Boudaoud qui nous ont régalé du début à la fin)! L'écriture est juste, le rythme parfait, et la fin nous engage tous et toutes à une réflexion poussée sur le sujet. Bref je recommande!
Une comédie critique sur l’école en banlieue parisienne. Recette réussie : Une bonne dose de bonne humeur, une cuillère à soupe de personnages attachants et une pincée de critique du système éducatif actuel. Allez-y les yeux fermés!
Pas de grosses surprises dans ce film avec un scenario très classique. Mais ce n'est pas grave car il fonctionne bien. Bonne idée de prendre des acteurs pas trop connu sauf 1 ou 2 car cela donne de la fraîcheur au film. Les acteurs sont donc bien , pas de temps mort dans l'histoire , un peu d'humour , un peu d’émotion bien dosé. Pourtant certains themes pas facile , manque de moyen , d' enseignant , grand remplacement mais sur un ton léger donc bon moment.
Modeste et finalement moins charmant, drôle et mordant qu'un film comme "Le Maître d'école" de Claude Berri, qui lui rend pourtant 40 ans, "La Cour des miracles" a l'élégance de composer une jolie équipe pédagogique faite de bons acteurs où l'aisance de la nouvelle venue Anaïde Rozam épate, tandis que Rachida Brakni ou Gilbert Melki semblent parfois chercher leurs marques. On peut reprocher beaucoup de choses au film, notamment de rendre les enfants totalement absents (à l'exception de l'enjeu fleur bleue autour de l'orphelin asiatique). On sent que les réalisateurs n'ont pas envie d'aborder la question des enfants en grande difficulté scolaire des REP ni les problèmes de comportements... C'est un peu le monde des Bisounours, où la seule personne gênée par le voilement des femmes en Seine Saint Denis est forcément vieux et de droite. Vision ringarde car la réalité est pourtant tout autre, il suffit de se pencher sur la sociologie du vote dans l'hexagone pour en prendre conscience. On note aussi le grand moment de gêne, lorsqu'à l'occasion de la comparaison entre deux photos de classe des années 80 et 2020, le film finit par valider la théorie du Grand Remplacement en essayant de faire croire que la totalité des babtous a fui vers le privé. "La Cour des miracles" truque aussi la réalité en nous faisant croire que l'avis d'une directrice d'école suffit à contourner la carte scolaire.
Magnifique film que j’ai eu le plaisir de voir, un sujet actuel et des plus intéressant, un beau scénario, une belle pléiade d’acteurs et de beaux jeux de rôles. Au top! A voir absolument
Autant je dois reconnaître que cette comédie traitant de l'école dans les banlieues sensibles apporte une vraie note d'optimisme et une réelle ambition de faire bouger des lignes de cette société à deux vitesses, autant la réalisation ne dépassant pas le niveau d'un téléfilm laisse vraiment à désirer. Pourtant, Rachida Brakni déploie une énergie folle à l'écran dans son rôle de directrice en quête d'une utopique mixité sociale pour son école primaire, mais la crédibilité de l'ensemble (enseignants et élèves) n'est pas au rendez-vous, on a plutôt l'impression d'être en face d'un conte pour enfant coincé entre deux barres d'immeubles. J'aime beaucoup l'idée de cette "école verte" pouvant changer la vie d'un quartier, c'est pour cela que ma note restera clémente. Pour le reste, pas de miracle : c'est superficiel et sans charisme ! Site CINEMADOURG.free.fr
Une belle réalisation et une thématique alliant militantisme et douceur à travers un combat mené par de nombreux acteurs de l’éducation, malheureusement trop peur soutenus de nos jours. Merci d’aborder des sujets societaux qui concernent l’ensemble des citoyens d’aujourd’hui et de demain !
Il y a un fond commun avec la thématique de « La lutte des classes » (2019). Une école en zone urbaine dense en Seine-Saint-Denis qui, avec ses programmes immobiliers (un éco-quartier ici) va attirer une population parisienne qui ne voudra sans doute pas de l’école publique du quartier, pas plus que les résidents du cru très majoritairement issus de l’immigration n’en veulent plus non plus, ayant pour ambition une « école avec des blancs », supposée plus qualitative. La carte scolaire est manipulée par la municipalité pour servir les premiers et laisser les seconds dans leur ghetto, question d’image.
Une jeune professeure des écoles tout droit arrivée de sa province et d’une exploitation agricole communautaire a le projet de transformer l’école sur le mode nature, écologie, éducation en plein air (inspiré d’un modèle canadien) afin qu’elle plaise aux nouveaux résidents du quartier et que cessent les départs des familles qui le peuvent encore. Ceci contre vents et marée face à une directrice volontaire, elle-aussi issue du quartier comme les jeunes élèves, mais épuisée et des collègues désabusés ou démotivés voire dépressifs. Deux nouveaux enseignants aussi, embauchés à la petite semaine via Pôle Emploi et sans aucune expérience du métier, pour palier les absences. On repense à « Le maître d’école » (1981). Une administration enfin qui se méfie de l’innovation, surtout quand l’inspecteur d’académie termine sa carrière juste avant la retraite et ne veut surtout pas de vagues.
On a déjà vu tout ça au cinéma sous une forme une autre, tant le filon du vivre ensemble, de la diversité, de la richesse culturelle et de l’aspiration de tous à un meilleur avenir pour leurs enfants est inépuisable.
« La Cour des Miracles » est un film à aller voir absolument cette rentrée-ci ! On sent que les réalisateurs Carine May & Hakim Zouhani maitrisent leur sujet. Leur film est tout à la fois engagé/politique et terriblement drôle. La distribution est intelligente. J’ai été particulièrement réjouie et émue par Gilbert Melki, Mourad Boudaoud et Rachida Brakni. Rien de mieux pour un moment en famille ou entre amis ! Je recommande.
"La Cour des miracles" est un film que j'ai bien apprécié. L'histoire est sympa à suivre, les personnages sont top et la comédie est assez bien présente.