La cour des miracles est une jolie comédie engagée comme l’ont décrit les réalisateurs. Le duo dresse le constat d’une banlieue où la mixité sociale est une chimère. Il y a l’école publique pour les pauvres, elle est à l’abandon et toute tentative de la rendre attractive est veine et l’école pour les nouveaux habitants aisés où tous les investissements sont faits. Mais grâce à de bonnes idées parfois, tout est possible. Une ode à l’espoir magnifique.
une merveille de justesse, de drôlerie et de drame. les auteur.e.s tapent juste et appuient là où il faut sans trop en faire. Et l'arrivée de Gilbert Melki au milieu du film... solaire.
"La Cour des miracles", comédie sociale française réalisée par Hakim Zouhani et Carine May, sortie en 2022. Une comédie très sympathique, au sein d'une école de banlieue qui fait face à la gentrification du quartier. Une équipe enseignante composée de personnages attachants, avec Rachida Brakni, Anaïde Rozam et Gilbert Melki. Un film bien réalisé.
C’est la seconde réalisation du duo composé de Carine May et Hakim Zouhani après avoir fait la Rue des Cités en 2013. Ils ont écrit le scénario avec Catherine Paillé (Shéhérazade), Benjamin Charbit (Gagarine), et Romain Compingt (En Attendant Bojangles). Cette comédie française est sortie le 28 septembre 2022 en salle.
Avec le phénomène du Grand Paris, la banlieue se boboïse. C’est cette thématique que va aborder La Cour des miracles.
Cette comédie aborde donc un sujet très important. À travers l’histoire de cette école, le problème de la ghettoïsation va être pointé du doigt. Une nouvelle résidence bourgeoise se construit, et cela met en exergue les problèmes de cette école d’un quartier populaire. On voit ce phénomène malsain des parents voulant mettre leur enfant loin d’une l’école plus modeste, la privant de ses meilleurs éléments. Une critique sociale forte.
C’est comme un souffle d’espoir. La Cour des miracles montre qu’il ne faut pas baisser les bras à travers la professeure Marion. Celle-ci s’inspire de méthodes existantes dans d’autres pays, afin de montrer que l’apprentissage peut être fait autrement. Un beau message pour que l’éducation aille de l’avant. Même pour conclure, le film garde un air réel, loin de l’happy-end imaginée. En revanche, on sent une authenticité forte. Pour autant, le contenu est divertissant grâce au côté incongru de certains professeurs comme ceux joué par Sébastien Chassagne, Raphaël Quenard et Gilbert Melki.
Anaïde Rozam est géniale dans ce rôle. Elle insuffle une énergie sans limite après avoir été prometteuse dans Les Olympiades. On est aussi ravi de voir Disiz à ses côtés. Son personnage symbolise l’évolution dont devrait faire preuve la société. À l’opposé, dommage qu’Ingrid ne soit pas plus approfondie. Elle représente une tranche dure ne croyant pas au nouveau projet. Léonie Simaga est douée ce qui aurait mérité plus d’attention. Cela aurait été l’occasion de comprendre les réfractaires.
Magnifique film avec à la fois un scénario qui dénonce une réalité brûlante et beaucoup d'humour et de justesse. Les acteurs sont au top et on passe un bon moment. Mention spéciale à Mourad Boudaoud et Gilbert Melki qui nous ont mourir de rire !
Un vrai bon film qui traite de problématiques réelles dans nos écoles avec un trait d’humour qui laisse un sourire durant tout le film! A voir en famille.
C'est rafraichissant de participer au quotidien d'une salle de classe qui essaie de dynamiser un quartier. L'histoire est peu travaillée, avec des raccourcis et de la bonne humeur à chaque plan mais on passe un agréable moment. Le jeu des acteurs est parfois bons et parfois mauvais, à l'image de Gilbert Melki. On les sent peu dirigé. Dommage.
Ce n’est pas parce que Carine May et Hakim Zouhani ont de l’expérience sur le terrain, professeur des écoles pour l’une et animateur de quartier pour l’autre, que le film est réussi. Pourtant, les deux réalisateurs touchent du doigt trois points sensibles : recrutement laborieux des professeurs des écoles à peine formés, divergences des instituteurs sur un projet pédagogique et mixité.
Pour attirer le plus de parents il faut séduire les enfants. Les deux réalisateurs passent par le projet de Marion (Anaïde Rozam), ancienne fermière avec son tout écologique comme support pédagogique. Pourquoi pas. Comme l’écrivaient les frères Bogdanov « Tout est géométrique et mathématique dans la nature ».
Evidemment, j'imagine que Marion s’applique à suivre partiellement le programme de l’Education nationale (j’espère). Ça n’intéresse pas les deux réalisateurs. Selon eux, il faut se focaliser sur une autre méthode pédagogique pour séduire les élèves et par voie de conséquences attirer des parents pour garantir la mixité. Le programme classique mené par Jean-Pierre (Gilbert Melki) et Fabrice (Dizis) est suggéré. Mal suggéré. Un sentiment de ridiculiser cet enseignement pour promouvoir une autre méthode. A l’heure où le rapport Pisa pointe du doigt les insuffisances de nos élèves de CM et de 4ème qui ont peine à lire et écrire correctement, sans compter la matière mathématique abordée superficiellement, et le système de notation soi-disant valorisant, le projet de Marion ne m’incite pas à la suivre. Les deux réalisateurs s’en rendent compte spoiler: avec une pluie de dérogations où des parents réclament non seulement la mixité et un enseignement de qualité.
A travailler dans une école REP+ où la population écolière est à 99,99% musulmane, je peux vous assurer que des parents demandent des dérogations pour l’entrée en 6ème car le collège de la cité n’est pas un exemple de mixité au delà de sa réputation peu flatteuse. La mixité participe à l’éveil de l’élève. Et un enseignement rigoureux aussi. Qu’appelle-t-on rigoureux ? Et qu'appelle-t-on mixité ?! Bref, le traitement de cette cour des miracles est assez superficiel.
Une nouvelle institutrice débarque dans l'école primaire Jacques Prévert avec une conception de l'apprentissage qui va dénoter dans ce quartier populaire du 9-3. En effet, l'écologie et la verdure sont au centre de ce projet qui a pour but de concurrencer la fameuse école flambant neuve qui va ouvrir à côté. "La cour des miracles" est une comédie qui se veut positive avec des dialogues percutants. Seulement, elle ne fait qu'effleurer des sujets plus graves comme la mixité sociale dans les classes par exemple. Au final, c'est un gentil film porté par des acteurs dynamiques.
Une école maternelle est en danger , peu de moyens et diversité et surtout nouvelle école dernière génération va ouvrir juste à côté , la directrice va se battre et tout faire pour que son école survive … Pas vraiment un feel good movie, pas vraiment une comédie, bon on est gentil on met la moyenne mais ça s’arrête là.
Super moment passé en famille avec trois de nos garçons scolarisés au collège et au primaire. Un vrai sujet de société parfaitement appréhendé, avec sérieux et humour, avec de très bons acteurs. Bravo aux réalisateurs. A voir sans hésiter.