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Pascal
159 abonnés
1 649 critiques
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3,0
Publiée le 17 janvier 2024
Si Jia Zhang Ke est certainement le plus important cinéaste chinois de la chine continentale de ces deux dernières décennies, (appelée sixième génération) Wang Xiaoshuai est probablement un de ses dauphins.
" Beijing bicycle" obtint le grand prix du jury à Berlin (2001) année où Patrick Chéreau reçu l'ours d'or pour "intimité".
Inspiré du "voleur de bicyclette" de De Sica, le scénario nous transporte à Pékin ou un coursier qui n'a que son vélo pour gagner sa vie se le fait voler. Il le retrouve entre les mains d'un jeune étudiant lui aussi au prise avec des difficultés familiales.
Relevant du cinéma de l'obsession (au même titre que "qu ji, une femme chinoise" lion d'or à Venise (1992) de Zhang Yimou) : le personnage s'accroche à un droit qui lui est injustement contesté et se bat jusqu'au bout pour obtenir satisfaction.
Si le cinéaste réussi avec brio son entrée en matière ( la première demi-heure laisse espérer le meilleur), il ne parvient pas toujours à conserver la même intensité dans la suite de son opus
La faute sans doute à un scénario trop peu étoffé, à des dialogues parfois évanescents même souvent absents, qui renvoient au mutisme des deux personnages principaux.
Le film qui hésite entre le réalisme et le conte ( on retrouve l'aiguille dans une botte de foin - ici le vélo volé au milieu des rues de Pékin) nous montre nos héros englués dans une vie étriquée, sans perspective, au milieu d'une solitude renforcée par le vide ou l'échec sentimental.
La chine décrite ici prend l'allure d'une terre sans beaucoup d'espoir pour le plus grand nombre, malgré la réussite économique de certains.
Le metteur en scène réussira beaucoup mieux certains de ses opus suivants tels "11 fleurs" ou "So long, my son" ou il donnera la mesure de son talent. Malgré son prix "Beijing bicycle" laisse (selon moi) un sentiment d'inaccomplissement.
La capitale attire un môme naïf en son sein bouillonnant, prête à le broyer , humidifiant sa peau imberbe des litres de sueur des travailleurs en mouvement. Silencieux et borné, Guei pédale de toute ses forces , un but ultime, tatoué à l'encre de Chine au fond du crâne : rembourser sa monture à deux roues, avoir, pour la première fois, quelque chose à lui, pourquoi voir plus loin? L'éblouissante rencontre avec la riche femme d'en face, celle pour qui il baisse les yeux, marque un tournant vitale, pour que cette fable prenne vie . Petit coursier au vélo volé, redresse la tête, serre tes poings et envois-les boxer l'immonde pense noyée de bile de ce monde un peu brutal, sans Jian , l'égoïste gamin renfrogné, tu n'aurais pu te redresser..
A partir d’un pitch qui semblait être un copier-coller du "Voleur de bicyclette" de Vittorio De Sica, ce pur produit de la nouvelle vague chinoise nous présente une image de la société pékinoise moderne. On y découvre une mégapole dans laquelle la population a perdu tout esprit de solidarité au risque d’aller s’affronter pour un vélo, meilleur moyen de circulation au cœur d’une circulation envahissante. Une ville bien filmée et des personnages attachants n’empêchent pas au film de souffrir de sa mise scène si sobre qu’il en vient à manquer de vitalité. Seules les scènes de courses-poursuites sont bien rythmées.
Ce film est très réussi. spoiler: On a pitié de Guei (superbement joué) qui s'en prend plein la tronche du début à la fin et qui tient tant à son vélo, on a juste envie d'étrangler l'autre ado qui vole ses parents et qui a pourri le travail du coursier. Très émouvant et très fort.
Sur une anecdote qui emprunte beaucoup au Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica, ce film charmant crée le suspense pour parler de la Chine populaire d'aujourd'hui, rutilante de tendresse et de cruauté.
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3,5
Publiée le 28 février 2012
Premier film de la sèrie "Contes de la Chine moderne", "Beijing Bicycle" est un film beau et attachant! La mise en scène de Wang Xiaoshuai est alerte où le cinèaste chinois ne retient pas ses acteurs, contrôle toujours les situations en èvitant les scènes convenues, avec ses petits bonheurs et ses petits malheurs! D'un ton inhabituel mais vivant, le mètrage se divise en fait en deux parties: la première est optimiste, centrèe principalement sur le personnage de Guei, la seconde l'est beaucoup moins, et en devient presque dèsespèrèe à la fin! Oh, des vèlos, il y en a dans "Beijing Bicycle" mais dans une ville qui semble s'effacer en accèlèrè, loin des dernières cartes postales de ce Pèkin chaleureux qu'on adore mais plutôt dans une petite reine pittoresque avec une perpètuelle èmotion du quotidien! Cui Lin est fantastique dans le rôle du jeune coursier qui s'est fait voler son vèlo! On n'a rarement vu quelqu'un aimer autant son vèlo et les dernières scènes du film sont particulièrement douloureuses! Une poursuite finale ètonnante de vèritè (rythmèe par de longs travellings) et une actrice à la fascinante beautè (Zhou Xun, toute de rouge vêtue jusqu’au rouge à lèvre) ajoutent encore à la puissance simple des images qui font de ce film un brillant constat sur la difficultè des ado à trouver leur place dans la sociètè...
Excellent film qui nous montre un Beijing où si l'on n'a pas de vélo on n'a pas d'accès à ce que d'autres on droit sous d'autres latitudes. Belle histoire, originale et très bien mise en scène. Les acteurs sont très bons et la bicyclette solide. Excellent moment !
Ah! oui, c'est sur que quand on ne jure que par les Blockbusters US on trouvera ce film pourri, j'vous garanti que ça n'a rien à voir avec Titanic ou 2012, disons qu'ici on vous propose du filet-mignon alors que de l'autre coté c'est du big-mac!
Une grande fable social à la fois touchante et inquiétante. Offrant une vison forte d'une chine urbaine, ce film est d'une qualité rarissime. On peut applaudir les acteurs, le scénario mais surtout une mise en scène parfaite qui offre un jeu de lumière sublime. A voir absolument si on pense avoir tout vu au cinéma, après ça vous penserez le contraire.
Wang Xiao Shuai est à ajouter à la longuissime liste des prodiges du cinéma chinois. Il fait d'abord preuve d'une grande intelligence dans la gestion des acteurs, magnifiques d'ailleurs. Mais outre cette qualité, « Beijing Bicycle » suscite une infinité de lectures. D’abord une lecture stylistique et thématique. Le cinéaste se livre e effet ici à une opération de syncrétisme cinématographique consistant à marier génialement le traditionnel thème chinois du héros qui s’entête, (ex : Qiu Ju une femme chinoise) à celui du voleur de bicyclette (lire notre critique à ce sujet). Une lecture politique consisterait à relever les expressions positives et négatives du libéralisme dans l’économie étatisée et totalitaire que nous montre subtilement le cinéaste. Une lecture purement sociologique relèverait quand à elle les passionnantes oppositions entre traditions et modernité de l’actuelle société chinoise. Une lecture purement psychologique ne pourrait être évitée non plus tant les personnalités sont riches. Une lecture symbolique s’imposerait aussi pour expliquer la formidable poésie qui se dégage de ces paysages urbains. Bref, comment faire comprendre qu’il faut y aller et y retourner ?
très, très bon film. Une escapade dans les rues de Pékin à la fois subtile et inteligente. Deux bons acteurs et une pannelle de personnages très riches a coté, font de ce film, une bonne chose. Excelent film, vraiment à voir !
Un des quelques films qu'un cinéfile doit avoir vu au moins une fois! M.A.G.N.I.F.I.Q.U.E! Subtile et intelligent! Une superbe escapade dans des faubourds populaires de la capitale chinoise...
C'est tout simplement un film magnifique! perso j'ai surtout apprécié le choix des acteurs qui est primordial pour un tel film. A noter aussi la performance de wang xiaoshuai qui nous régal avec des plans d'emsemble sur Pekin qui sont fabuleux.