Derniers Avis sur Piggy

Excellent film espagnol qui oscille entre horreur et thriller. Parle de grossophobie, vengeance et culpabilité. Très belle première realisation de Carlota Martinez Pereda. Le film ne tombe jamais dans la facilité, c est à la fois subtil et haletant. Toutes tes actrices et acteurs sont très bons, mention spéciale pour Laura Galán qui crève l écran, elle a d ailleurs reçu un Goya pour son interprétation. Carlota Martinez et Laura Galán ont un bel avenir devant elles. Je recommande vivement ce film.

C'est un film un peu téléphoné. Une histoire horrible avec une population horrible. On voit tout arrivé. Et même si le film est tourné dans le noir. L'actrice principale joue très bien.

Un film original, entre le thriller et le film d'horreur, sur le thème de la "grossophobie", du harcèlement entre adolescents et de la souffrance qu'ils causent.

Des décors, une photographie, une atmosphère soignés, une atmosphère estivale faussement légère et vraiment insidieuse, violente, entre la lumière et l'obscurité, créant une atmosphère contrastée et intéressante en terme de sensations ressenties.

Le thème de ce film m'a semblé être le dilemme (moral) de la question de la vengeance, ou non, face aux personnes qui nous pourrissent la vie, quand cette possibilité de vengeance est à portée de main, qu'elle nous est carrément servie sur un plateau et que, sans trop d'effort, elle pourrait infliger une sévère (et radicale) punition à ceux qui nous ont fait du mal.. Et ce film répond à la question d'une manière plutôt subtile..

Super bon film ! J'ai adoré. Que d'emotions différentes ressenties tout au long du film. Malaise, fou rire, terreur, empathie, haine etc... Génial !

Enorme !!  
Quel film étonnant que voilà ! 
Vraiment une œuvre forte et à part, tellement rien n'est gratuit, tout est intelligent. 
Là où beaucoup de films de ce genre s'enfoncent rapidement dans la facilité et le spectaculaire bon-marché, ce film choisi de présenter un univers crédible avec des personnages fouillés, qui n'agissent pas pour les besoins du scénario, mais parce qu'ils sont vraiment poussés par un contexte, des événements et des situations qui dérapent gravement par rapport à un dilemme moral particulièrement éprouvant. 
C'est avant tout un drame social avant d'être un film d'horreur. 

En effet, l'héroïne est une victime. Elle est obèse, particu lièrement obèse, et on se moque d'elle, on la persécute, jusqu'à presque risquer de la tuer.
Alors quand ses implacables persécutrices sont enlevées sous ses yeux par un maniaque, se pose évidemment un dilemme moral très difficile: Vais-je aider celles qui ont fait de ma vie un enfer, et qui sont allées tellement loin que j'ai failli me noyer, ou les laisser se débrouiller ? 
Bon sang comme c'est bien trouvé comme situation, et comme c'est intelligemment traité ! 

Là où on aurait pu aller dans une histoire de vengeance jouissive, d'ironie du destin savoureuse vis-à-vis des co***sses en question (même devenues victimes elles parviennent à rester méchantes, méprisables et égoïstes); mais perdre de vue le vrai sujet moral, le film ne s'égare pas, et mise entièrement sur la psychologie du personnage principal et son entourage. 
Remarquable ! 

Et l'interprétation générale l'est tout autant, remarquable. 
Particulièrement Laura Galán, dans le rôle de Sara, la victime de la méchanceté des autres, qui va se retrouver confrontée à ses choix, et s'enfoncer de plus en plus à cause de situations inéluctables, incontrôlables... et imprévisibles. 
Son interprétation est juste incroyable de justesse et de vérité ! 
Elle ne cherche même pas à nous la rendre sympathique, c'est juste une victime des autres, et d'elle-même, qui se retrouve dans un enchaînement d'événements qui la dépassent à cause de sa volonté juste de se cacher, de ne pas avoir plus de problème. 
Elle est peureuse et ne demandant seulement qu'à ce qu'on lui foute la paix, mais bien naïve quant à la façon d'y parvenir dans ce cas. 
Alors elle s'emmêle, cause elle-même ce qu'elle voulait éviter, et le destin la force à agir, ne lui laisse plus le choix, à un moment où elle ne peut plus faire que de mauvais choix, au mieux choisir le moindre mal. 

Certaines choses me gênent néanmoins. 
Je ne veux pas être grossophobe, je me rabaisserais au niveau des imbéciles qui l'ont persécutée et qu'on n'a pas envie de plaindre un instant, mais bon, Sara n'est pas une déesse grecque non plus, on en est loin, très loin même. Son obésité a beau être - non pas le sujet du film - mais ce qui lance tout, je ne vois pas l'utilité de la montrer aussi régulièrement presque nue, où on voit vraiment en détail son corps disgracieux. C'est gênant à regarder en fait, pas besoin de s'appesantir à ce point sur son corps et nous faire subir la laideur de celui-ci. Car oui, même si une personne comme ça DOIT être respectée, ce n'est pas du tout agréable à regarder, franchement embarrassant même. Alors pourquoi nous montrer ce corps à ce point à longueur de temps ? 
Car il n'y a que l'énormité du talent de l'actrice qui fait plaisir à voir, pas le reste. Et ce n'est pas utile de tant nous en montrer aussi régulièrement, une fois que le principe de départ est clair. 
Aussi respectueux et bienveillant qu'on puisse être vis-à-vis de cette femme, on n'a pas envie de voir ce corps en permanence quoi ! 
Faut pas abuser des bonnes choses comme dirait l'autre...  
C'est bon j'ai compris, ça me gave les yeux, j'vois plus la lumière ! 
Et est-ce vraiment respectueux pour l'actrice de montrer la laideur de ce corps à ce point, d'insister à ce point ?? 
Ça va les gars, il me semble avoir compris qu'elle est très grosse et que c'est pas beau, je ne suis pas demeuré, on peut passer à autre chose maintenant ! 
Car soyons bien d'accord, c'est bien ce qui est montré, y'a pas d'ambiguïté hypocrite du genre "finalement, bien assumé, c'est trop super d'être comme ça !". La position du réal' est particulière à ce sujet, à se demander s'il n'est pas finalement aussi impitoyable que celles qui persécutent Sara à longueur de temps. Lui il montre son corps dans toute sa dé-splendeur à longueur de temps aussi. Douteux comme démarche... 

Deuxième chose, c'est un peu lent. Mais l'interprétation est tellement exceptionnelle, que l'on rentre dedans, on finit par oublier ça.
Heureusement que l'actrice principale porte à ce point le film sur ses épaules, quelqu'un de plus fade nous aurait perdu, et le film aurait révélé ses faiblesses de mise en scène, qui là peuvent passer pour une atmosphère bien gérée et une volonté d'approfondir la psychologie des personnages et de rendre leurs réactions crédibles. 

Remarquons également une photographie souvent absolument magnifique, qui joue énormément dans la qualité de l'ambiance recherchée et transcende l'ensemble. 

Plus on avance dans le film, et plus la violence psychologique devient également graphique, jusqu'à un final impitoyable qui n'hésite pas à se lâcher, en ne cherchant plus à victimiser qui que ce soit, juste à expliquer... comment des monstres fabriquent des monstres. 
Notre société "civilisée" quoi... 

"Calme-toi. C'est terminé." dira l'adolescent. 
Je ne pense pas... C'est son retour in-extrémis à la bienveillance qui in fine coûtera cher à Sara dans cette société si paradoxale, à mon avis. 
Notre société "civilisée" quoi... 

C'est vraiment, vraiment dommage, car on part sur beaucoup de choses intéressantes, l'univers de Sara, tout en rose pastel, la chaleur de l'été espagnol, l'ambivalence érotique envers le tueur, et puis... plus rien, de l'ultra convenu, la morale est sauve, les scènes finales sont franchement insupportables, les victimes hurlant comme des portées de pourceaux pendant 10 minutes. Caramba, encore raté.

Une adolescente harcelée par un groupe de filles est confrontée à un dilemme moral lorsque ces dernières deviennent la cible d'un tueur. Elle doit alors décider entre leur venir en aide ou ne rien dire pour les faire payer sans avoir à se salir les mains. Le court-métrage de Carlota Pereda duquel est adapté le film était la définition même du karma. Une histoire cruelle et cynique au développement jouissif, ce qui est loin d'être le cas de cette version longue. La version de 2018 est par définition plus concise, mais surtout plus efficace. Pour le coup, on dirait vraiment un court-métrage étiré sur près de 100 minutes et c'est bien là le problème. Après les premières minutes qui sont exactement les mêmes que dans le court-métrage, l'histoire s'éternise autour de la décision de Sara. Il y a plus de personnages et plus de situations, mais ça tourne en rond et ça n'apporte rien de plus à la première version qui est finalement bien comme elle avec notamment une meilleure conclusion. Bref, assez déçu par cette version longue qui perd de son charme et de son intérêt avec un propos qui est moins fort.

Vraiment bien. J'ai bien aimé l'actrice. L'ambiance du film et les personnages. Le scénario m'a plus
C'était très intéressant et vraiment bien, Bravo. Je le conseille à voir.

Piggy est un slasher movie qui démarre bien et semble revisiter la vengeance de "Carrie". En réalité, le film s'épuise et perd en efficacité.

Piggy est un film espagnol fort. L’histoire de Sara, harcelée par les jeunes filles de son village, qui va se retrouver au cœur d’une sordide vengeance à son insu. Ce thriller est happant. Du grand cinéma.

Sara est une adolescente en surpoids qui est harcelée par les jeunes de son âge. Dans son village, tous se sont donné le mot pour lui pourrir la vie. Jusqu’au jour où un inconnu s’en prend à ses bourreaux. Sara devra alors faire un choix crucial, prendre la parole pour dénoncer cet homme ou ne rien dire tout en assumant les actes commis par ce dernier…

Carlota Pereda adapte son court-métrage (Cerdita - 2018) pour nous en restituer un remake plan par plan, passant d’un format de 14 à 100 minutes. Et c’est bien là le problème, car tout l’intérêt du film se trouve au début, avec la présentation des protagonistes (l’héroïne et ses bourreaux), la scène de la piscine et la confrontation entre l’inconnu et Sara. Tout le reste sera bêtement étiré, ne parvenant jamais à convaincre, pour au final, laisser le spectateur sur sa faim.

S’en est vraiment regrettable car le film démarrait plutôt bien, les décors et la photo sont soignés, loin d’être un simple thriller, le film dénonce par la même occasion le harcèlement et le body shaming (Sara se fait traiter de truie par les jeunes de son âge), ajouter à cela le dilemme moral auquel se retrouve confronté Sara (cautionner les actes d’un tueur en série qui s’en prend à ses tortionnaires ou le dénoncer).

Piggy (2022) s’éternise pour au final, ne pas raconter grand-chose (quand le court-métrage se suffisait à lui seul). C’est dommage car la réalisatrice avait matière à aller encore plus loin dans le malsain (notamment entre Sara & le tueur).


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Un drame psychologique sur fond de léger horreur ! Pas mal du tout, assez prenant, avec une actrice principale très douée !

Abordant des maux actuels comme la « grossophobie » ou le harcèlement, ce film espagnol jouant avec pas mal de genres (le thriller, le drame, le slasher et même le torture porn !), par son ambiance oppressante et pesante en plein milieu rural de l’Estrémadure fait de petites gens et de commérages, saura vous tenir en haleine jusqu’à son final grand-guignolesque toutefois bienvenu, mais surtout révèlera une actrice, Laura Galan, criante de vérité !

Un slasher espagnol haletant. Jouant sur les codes du film de genre tout en y incorporant de messages politiques forts sans être équivoque pour autant, "Piggy" respire l'élégance d'une mise en scène appuyée, précise sans jamais tomber dans le superflu. Un premier film ambitieux pour une réalisatrice talentueuse.

Des personnages extrêmement superficiels avec spécialement un méchant vide d'âme, on se demande comment il a fini là tellement il laisse sans émotion. L'oeuvre n'est pas attrayante du tout dû à un scénario lambda avec un manichéisme mal dirigé. Mis à part l'introduction mettant l'univers et la conclusion, le film possède un ventre mou vide d'idées, de recherches et de rythme.