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velocio
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3,0
Publiée le 22 janvier 2024
La connaissance de la signification du titre, May December, n’est pas absolument indispensable lorsqu’on se dirige vers une projection de ce film, mais, indéniablement, elle apporte quand même un petit plus : Aux Etats-Unis, cette expression est utilisée pour décrire une relation amoureuse entre deux personnes d’âges très différents. L’âge de la personne la plus jeune est assimilée au mois se mai, en plein milieu du printemps, alors que celui de la personne la plus âgée est assimilé à décembre, le dernier mois de l’année, celui qui voit l’arrivée de l’hiver. May December s’inspire d’une histoire vraie qui avait défrayé la chronique en 1996, celle de Mary Kay Letourneau, une enseignante qui, cette année là, alors qu’elle était âgée de 34 ans, avait eu des relations sexuelles avec un de ses élèves, Vili Fualaau, alors âgé de 13 ans. Alors que Mary Kay Letourneau est décédée en 2020, Vili Fualaau, lui, est toujours vivant et se montre très amer de ne pas avoir été consulté pour la réalisation du film qui est pour lui une arnaque comparée à sa véritable histoire. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-may-december/
Un très bon thriller psychologique réalisé par Todd Haynes et portées par Natalie Portman et Julianne Moore. Je l'ai vu en avant-première au cinéma grâce au festival Télérama.
Le jeu d'acteurs est incroyable, la photo superbe... mais le film souffre d'un manque de rythme certain. Difficile dans ces conditions d'entrer pleinement dans le scénario et de se prendre au jeu.
VUE EN AVANT-PREMIERE : Inspiré par une sordide histoire vraie, Todd Haynes signe un thriller fascinant doubler d'une réflexion interessante sur le travail du comédien, le tout soutenu par un trio d'acteurs incroyables. D'un côté les récompensées aux Oscars : Nathalie Portman et Julianne Moore épatantes dans des rôles de compositions à la fois grave et inquiètant. De l'autre le jeune Charles Melton issue du nanar "Riverdale" qui déploie l'intensité de son jeu. Un film remarquable à bien des égards.
Todd Haynes reste l’un des plus grands cinéastes américains indépendants contemporains. Auteur de sublimes et raffinés mélodrames tels que « Loin du Paradis » ou « Carol », il a également signé récemment l’excellent thriller dramatique tiré d’une histoire vraie « Dark Waters » et il est de retour pour une œuvre qui s’annonçait hautement alléchante. En effet, avec « May December », il retrouve sa muse Julianne Moore et invite Natalie Portman pour l’affronter au sein d’une histoire qui parle (un peu) de cinéma mais aussi des femmes. Tout cela est enveloppé dans une chronique au sujet hautement sulfureux hésitant dans sa tonalité entre les mélodrames de Douglas Sirk (sur ce coup-là, on est peu surpris vu ses œuvres précédentes) et les jeux de miroir à la Brian de Palma ou Alfred Hitchcock. Bref, que de l’intrigant et la promesse d’un grand film pour Netflix (le premier film de plateforme du réalisateur, même s’il sortira en salles dans certains pays dont la France). Le résultat n’est pourtant pas aussi exceptionnel qu’attendu.
« May December » est bien plus sage que ce que l’on n’aurait imaginé, surtout avec un sujet aussi polémique que celui dont on ne parle pas dans le résumé. Timoré et frileux même devrait-on dire. Il s’axera d’ailleurs bien plus sur son autre versant, celui du double par le biais du septième art avec cette actrice qui va vampiriser et singer celle qu’elle va interpréter et inversement. Néanmoins, le film se suit avec plaisir car on ne sait jamais où le script va nous emmener. L’étude psychologique des personnages est probante et les révélations sur celui de Gracie qui arrivent au compte-gouttes maintiennent l’attention et entretiennent le mystère. On gratte sa personnalité petit à petit et comme le personnage est passionnant, l’intérêt du spectateur est toujours alimenté en carburant. Et les jeux de miroir entre les deux actrices (dans le film) est admirablement bien rendu. L’accompagnement sonore est en revanche parfois un peu grossier voire grotesque et tonitruant.
L’atout principal de ce long-métrage demeure bien sûr et sans surprise l’excellence de ces deux actrices et la jubilation de les voir se confronter. Elles éclipsent d’ailleurs le reste de la distribution. Julianne Moore est comme toujours impeccable et se tire avec les honneurs d’un rôle difficile et trouble. Son jeu rappelle un peu celui qu’elle avait il y a vingt-cinq ans dans le méconnu mais magnifique film de Robert Altman, « Cookie’s Fortune ». En plus amoral ici. D’ailleurs dommage que cette amoralité et ce côté sulfureux ne soit pas davantage traité frontalement. Quant à Natalie Portman qu’on n’avait pas vu depuis un bail (hormis le navet « Thor : Love and Thunder ») et l’époustouflant et dérangeant « Annihilation » dans un tout autre registre, elle tient là sa meilleure composition depuis longtemps en jeune starlette investie dans sa recherche de la prestation parfaite. « May December » doit beaucoup à leur confrontation dans la chaleur moite du Vieux Sud.
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Inspiré d'une histoire vraie qui a fait scandale aux États-Unis avec spoiler: une enseignante qui a couché avec son élève de douze ans avec qui elle a eu des enfants , "May December" aurait très bien pu être un simple film sur cette affaire d'autant plus qu'elle s'est étalée sur plusieurs années, mais Samy Burch et Alex Mechanik, les scénaristes, ont eu l'excellente idée d'aller plus loin en racontant la rencontre entre cette femme et l'actrice qui va jouer son rôle. On découvre alors cette histoire tout en plongeant dans la préparation d'un rôle délicat avec Elizabeth qui tente de mettre le doigt sur la "vérité" afin d'incarner au mieux Gracie. Une actrice qui prend à cœur son travail avec une sorte de mimétisme troublant qui s'installe et une mise en situation glauque. On en vient à se demander jusqu'où ça peut aller, ce qui rend le film fascinant. Au-delà du côté malsain de l'histoire, il y a ce contraste intéressant entre l'image de la famille parfaite et l'origine immorale de cette relation. Cela permet une étude de caractère complexe et ambiguë avec une très bonne évolution des personnages alors qu'Elizabeth creuse de plus en plus son sujet. Si Natalie Portman est excellente, il faut saluer la performance de Charles Melton qui rend son personnage attachant notamment quand il s'ouvre et que l'on découvre un spoiler: homme broyé et prisonnier d'une vie qu'il n'a finalement pas choisi... Le style Todd Haynes bonifie totalement l'histoire avec une mise en scène calibrée, un sens de l'humour diabolique, une musique reconnaissable entre mille, et une ambiance étonnante... Un côté satirique pour un psychodrame sur les abus, les traumatismes indicibles et la perte de l'innocence qui est captivant et remarquablement incarné.
Une jeune et belle actrice prépare son prochain rôle en s'installant chez la reprise de Justice dont elle doit interpréter la vie, et sympathise avec son très jeune et beau mari... Clairement, vous avez déjà saisi ce qu'il va se passer dans ce May December qui ne tentera jamais de vous surprendre, et insiste tellement à son ouverture sur les indices narratifs qu'il est impossible de ne pas tout comprendre en deux minutes chrono. Pourquoi répéter continuellement que le personnage de Julianne Moore est âgé, que celui de Natalie Portman a le même âge que le mari, déjà que sa beauté ne fait pas grand suspens (on ne choisit pas d'embaucher Natalie Portman pour sa laideur...), et que le couple a des doutes sur leur durabilité... On sait pertinemment la suite amoureuse de ce premier constat trop évident, et on espère alors que Todd Haynes a prévu autre chose dans son scénario, que là n'est pas le principal atout de May December. Quelle déception. Car non, on espérait mal : Todd Haynes croit vraiment nous surprendre avec sa scène de spoiler: découche , et ne propose rien d'autre. Un long moment de solitude, qui jure avec les beaux Carol et Dark Waters qu'a su signer Haynes (il a dû boire de l'eau croupie, avant d'écrire le scénario creux et interminable de celui-ci). On s'étonne aussi de la scène de spoiler: tournage où l'actrice exige de rejouer sa scène , car ce passage n'apporte rien de plus et ressemble à du remplissage (on nous montre que le film se fait, mais on n'a jamais eu de doute sur la faisabilité du film, comme on oublie ce "détail" au profit du triangle amoureux lassant, et idem, cela voulait montrer qu'elle est directive, qu'elle prend sa vie en main ? On l'a bien vu avec son rôle dans ledit triangle amoureux... Bref, une pure scène de surlignage narratif inutile). Côté interprétation, Julianne Moore et Natalie Portman sont en mode automatique (on a le sentiment qu'elles s'ennuient, elles aussi), la musique est imperceptible, la mise en scène reste soignée (au moins ça), et le final a des airs de délivrance pour nous qui avons effectivement l'impression d'avoir passé huit mois dans cette salle.
"May December" de Todd Haynes était le dernier film projeté à l'occasion des ces 3 jours et 12 films en direct de Cannes 2023.
Todd Haynes est un digne successeur de Douglas Sirk à qui il avait emprunté la palette pour "Loin du Paradis".
Julianne Moore est une de ses actrices fétiches et ici rejoint par Natalie Portman par ailleurs productrice du film.
Est ce le trop plein de stars hollywoodiennes qui fait pencher ce film vers une sorte d'indifférence vis à vis de son sujet par ailleurs passionnant ?
Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre vient rencontrer celle qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt.
Le personnage incarné par Julianne Moore est directement inspiré de Mary Kay Letourneau, une professeur de mathématiques américaine, emprisonnée de 1997 à 2004 pour avoir eu des relations sexuelles avec Vili Fualaau, l'un de ses élèves alors âgé de 12 ans.
Le film démontre la vampirisation de son sujet par une actrice déterminée à percer le secret de cette histoire hors du commun et qui va semer la confusion autour d'elle et se brûler en partie les ailes à force de se perdre dans sa quête de vérité.
La photographie semble toute droit sortie d'une série des années 70 et Natalie Portman s'est faite le look de Jaclyn Smith , la Kelly Garrett des trois drôles de Dames...
A partir de cette vision, j'ai eu beau ramer j'avais perdu foi en ce film.
Pas un mauvais Todd Haynes mais pas son meilleur !
Le savoir-faire de Todd Haynes est toujours intact, et notamment sa manière de capitaliser sur les moments a priori creux ou encore digressifs de son intrigue principale (en l'occurrence, ici, les papillons et les gâteaux), mais May December est de loin de pouvoir rivaliser avec les meilleurs films du cinéaste, à commencer par Carol. Quel est d'ailleurs son sujet ? La récupération par le monde du cinéma d'une liaison scandaleuse qui a fait les gros titres des journaux, deux décennies plus tôt, ou bien l'analyse des dysfonctionnements d'une famille davantage décomposée que recomposée ? Un peu des deux, sans doute, avec le projecteur plus particulièrement braqué sur l'exercice de vampirisme exercé par une actrice sur la femme qui a été hier l'objet de l'opprobre. Avec Julianne Moore et Natalie Portman en têtes d'affiche, l'on était en droit de s'attendre à un véritable duel mais celui-ci se circonscrit à quelques assauts à fleurets mouchetés. Au point, d'ailleurs, que l'intérêt dévie vers l'homme qui se retrouve en quelque sorte entre les deux femmes, incarné par le remarquable Charles Melton. Constamment en attente d'une grande scène qui susciterait un surcroît d'émotion, il y a malheureusement une certaine frustration sur cet aspect. spoiler: Par ailleurs, le plus gênant dans tout cela, et Haynes n'y est pour rien, est le thème principal de l'accompagnement musical du film qui fait plus que penser à celui, célèbre en France, de "Faites entrer l'accusé."
Pour son prochain rôle, le personnage de Natalie Portman s'invite chez celui de Julianne Moore pour s'inspirer de sa vie et de sa personnalité. En effet, la dernière a fait scandale dans la presse en quittant son mari pour vivre son amour avec un garçon de 13 ans avec qui elle fondera une nouvelle famille. La mise en scène de Todd Haynes est kitsch et fortement assumée pour insuffler une atmosphère sulfureuse. Malheureusement, le scénario de "May December" est prévisible et le fascinant duo féminin ne pousse finalement pas le thriller dramatique au-delà des pulsions énigmatiques.
Retenons tout d’abord la surprenante reprise de la musique originale du film de Joseph Losey, Le Messager (également copiée par la série « Faites entrer l’accusé »), utilisée ici en point d’orgue après chaque.. paragraphe du scénario. Les ingrédients de départ rappellent étrangement « Mourir d’aimer », avec le scandale et une fin en apparence heureuse. Un jeu de miroir se met en place entre l’héroïne, Julianne Moore alias Grace et sa doublure, entre Julianne Moore et Nathalie Portman alias Elisabeth, actrice célèbre souhait connaître son personnage . Cette dernière au prétexte de s’identifier au mieux au personnage, va rencontrer tous les protagonistes et jouer un trouble jeu de séduction avec chacun La composition photographique est soignée mais desservie par une désolante granularité de l’image. Des dialogues ciselés et abondants donnent aux deux principales protagonistes l’occasion de tenter de donner le meilleur d’elle-même dans un étrange duel qui invite le spectateur à choisir entre l’original et la doublure. On s’interroge sur la nécessité pour cette dernière d’aller jusqu’au bout de son investigation en séduisant Joe, le mari d’Elisabeth.
Une actrice célèbre débarque dans la vie d'une famille qui semble normale au premier abord, afin de s'imprégner de la mère de famille qu'elle va jouer dans un film. Très médiatisée pour avoir commencé à fréquenter son mari alors qu'il avait 13 ans et elle 36 ans, cette intruse va réveiller de vieilles histoires. En salle le. spoiler:
"May December" aborde plusieurs sujets : tout d'abord la réalité directe de cette famille et l'opposition entre l'amour et l'interdit, mais également la perception et la retranscription de la vérité par le métier d'acteur. J'ai interprété la fin comme un gros "à quoi bon" faire ce travail préalable de compréhension pour aboutir à une pâle et superficielle image à l'écran. Cette pratique consistant pour un acteur à s'inspirer directement de son sujet, en se mettant à sa place et en adoptant son état d'esprit, fait polémique de longue date dans l'industrie cinématographique. "May december" pose le problème en valorisant la démarche mais en décriant le résultat à l'écran.
Todd Haynes séduit par cette pseudo-parodie de soap opera, marquée par ses dialogues percutants, son second degré incisif, sa satire sociale subtile et son interprétation de qualité. On a toutefois l'impression d'assister à la bande-annonce d'un film qui aurait pu être davantage élaboré sur le plan du scénario, mais l'ensemble est élégant et agréable.