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weihnachtsmann
1 190 abonnés
5 203 critiques
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1,0
Publiée le 5 août 2024
Le film a l’honnêteté du questionnement. Il ne raconte rien, il tente de répondre. Il est une réponse en lui-même. Une sorte de démonstration à la Godard. Le documentaire se cherche donc. À la manière de Rochefort qui semble trouver dans Polly Magoo une réponse au sens de la vie. Rien que ça….. Donc preparez-vous à une litanie ennuyeuse bavarde et aux images flirtant avec l’absurde, ou bien fuyez dès le départ car rien ne changera tout au long de cette « pellicule verticale »
Telle qu'elle se présente, cette satire des milieux de la mode et, surtout, de la télévision est franchement rébarbative. A mi-chemin entre Godard et le style documentaire, la mise en scène de William Klein s'emploie à un récit éclaté, composé de bribes d'images et de scènes inabouties, jusqu'à l'incohérence. Ce kaleidoscope de visages , au propre comme au figuré -visages de mannequins, visage de la télévision- détermine un film joyeusement désordonné, confus et, consécutivement, abrutissant. Annoncé comme un bijou d'ironie et de fantaisie, le film de Klein est pourtant bien peu amusant. L'argumentation satirique semble étouffée par la structure chaotique et anarchique de la mise en scène; on y décèle, déjà, en 1965, la télévision se faire le véhicule et le relais complaisant des images choquantes et superficielles de la société d'alors. "On nous Polly Maggoo", comme dirait la chanson de Souchon, devine-t-on au hasard de quelques scènes ironiques ou loufoques; mais l'exercice de style est bien trop échevelé pour être efficace.
Réalisé à Paris en 1966 par le photographe américain William Klein, Qui êtes-vous Polly Maggoo ? prend la forme d’une satire délirante sur l’univers de la mode et des médias. Ce film dense, pop, foisonnant et désordonné est un essai autant formel que conceptuel sur le règne de l’image, du paraître et de la gesticulation perpétuelle qui décrit des logiques toujours très actuelles. En cela, ce long-métrage qui brasse le tout-Paris de l’époque (on y croise Jean Rochefort, Alice Sapritch, Sami Frey, Delphine Seyrig, Philippe Noiret, Fernando Arrabal, Michel Robin ou Andrée Putman ; la musique est signée Michel Legrand ; le superbe générique final est dessiné par Roland Topor) est considéré comme culte, en particulier pour sa séquence d’ouverture, qui met en scène un défilé de mode aussi futuriste que futile. Un objet phare des 60’s.
Critique acerbe et déjantée de la télé et de la mode, Qui êtes-vous Polly Maggoo est un film précurseur et loufoque. Les acteurs s'en donnent à coeur joie, et si l'ensemble est volontairement décousu, le résultat est un ovni hybride ravageur où même le générique de fin est une petite merveille. Les amateurs de films à scénario n'aimeront sûrement pas, pour les autres, foncez.
Voici un film sur la mode le plus intelligent qui m'ait été donné de voir. Avec un humour noir particulièrement bien dosé, des dialogues à tomber, un scénario maitrisé - mêlant mises en abyme, passages surréalistes, subtil mélange docu-fiction, discours politique, critique - et une photographie de qualité.
Le monde de la mode, de l'industrie du spectacle, de la politique, le fétichisme du signe, tout est savamment mélangé pour former un film d'une profondeur ahurissante. Polly Maggoo, petite icône de la mode montante, est la marionnette parfaite: filmée, habillée, manipulée, elle est ce produit typique de l'industrie (capitaliste) du spectacle: coquille vide. Paraitre et non plus être.
De l'autre côté, les gens de la télévision, de la "culture" (mondaine et bourgeoise), le "prince" enfant éternel jouant avec ses jouets, ne sont pas épargnés pour autant. Tout ceci donne alors un instantané saisissant d'un système naissant: la nouvelle vague d'aliénation qui approche.
Dès 1966, Klein propose une vision terrible; et nous, gens de 2015, ne pouvons qu'admettre, impuissants, que le signal d'alarme n'a pas été entendu.
Une satire de la mode et de la tv qui propose une superbe photographie et une réalisation style nouvelle vague (en bien filmé). C'est souvent drôle avec une Dorothy McGowan étonnante en revanche le scénario ne tient pas la route histoire justement de se moquer de la nouvelle vague? Si c'est ça le film mérite 5 étoiles.
Le film commence fort. La première scène est absolument fantastique, complètement délirante, et admirablement bien filmée. La qualité première du film réside en un merveilleux travail de la photographie. Les plans surprennent, font rire, font toujours passer quelque chose, et jamais ne sont de « banales photographies de mode épurées ». La deuxième qualité du film, c’est être une fantastique radioscopie d’une époque. Vent de folie, vent d’espoir et de désespoir (un avant mai 68 se fait sentir dans la rue), et puis, une brochette d’acteurs géniaux. Pierre Koralnik, pour ANNA, devait connaître le film de William Klein par cœur ! On se sent emporté par l’énergie du film, la fluidité du montage, le dynamisme des images. Bref, on voit le film en se sentant être en 66, bien qu’il ait quelque chose d’intemporel et de résolument moderne. La troisième qualité du film, c’est de faire réfléchir sur cette société présentée, avec beaucoup d’humour. POLLY MAGOO est un film drôle, à prendre au second degré. Néanmoins, il y a quelque chose qui ne passe pas. Quelque chose qui ne tient plus du second degré et qui manque cruellement d’intérêt : c’est cette histoire de prince et de princesse. L’aspect niais de la chose enlève beaucoup à l’intérêt du film, et enlève de l’intensité. A la question Qui êtes vous Polly Magoo ? , nous n’aurons pas de réponse…mais le film nous aura posé bien d’autres questions, auxquels 40 années n’auront pas suffit pour trouver des réponses.
Un film sans queue ni tête, même vu au deuxième ou au troisième degré, et des plus ennuyeux malgré le nombre de vedettes au générique. Que des bavardages stériles, pour ne pas dire débiles (comme l'histoire, s'il y en a une), du début à la fin.
L'idée n'est pas désintéressante mais Qui êtes-vous Polly Maggoo ? est trop rapidement ennuyeux. Le film ne m'a guère emballé, je me l'imaginais beaucoup plus loufoque.