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Marie Breton
69 abonnés
261 critiques
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3,5
Publiée le 13 août 2023
Pour ceux qui cherchent un film d'épouvante et qui sont simplement à la recherche de frissons : passez votre chemin.
En revanche, pour les petits ou grands cinéphiles, sensibles aux métaphores qui se forgent dans ce qui peut être considéré comme sombre, c'est le moment de découvrir "She will".
Charlotte Colbert est une réalisatrice débutante à suivre.
Le film repose sur l'excellente composition d'Alice. Ambiance pesante, mais le film demeure captivant et envoutant. Aucun abus d'effets spéciaux. Une belle curiosité
Reposer le corps, reconnecter l'âme. Après avoir subi une double mastectomie, Veronica, une actrice vieillissante, se rend accompagnée de son infirmière dans un coin reculé de la campagne écossaise pour se reposer et se ressourcer. Un cadre idéal pour une convalescence qui va pourtant la solliciter et faire travailler son subconscient, elle qui a enfoui certains traumatismes. Nous sommes alors plongés dans un univers surnaturel où de nombreux phénomènes étranges ayant un rapport avec Veronica se produisent. Sans en dire plus, "She Will" est un drame horrifique psychologique sur fond de vengeance qui parle de traumatismes, du vieillissement, de la féminité, et même du monde du cinéma avec la base de l'histoire qui fait écho à un sujet de société récent. Si l'on ne peut pas dire grand-chose sur la cinématographique et l'esthétique du film, je trouve que Charlotte Colbert s'embarrasse de beaucoup de futilités pour masquer une histoire finalement très basique. Apparemment, la réalisatrice est une artiste, et ça se voit, par contre il y a encore beaucoup de travail concernant l'art de raconter une histoire. Ce n'est pas mauvais, mais ça manque de consistance.
Veronica part en convalescence dans l’Écosse profonde, après avoir subi une double mastectomie.
On n'aurait vraisemblablement jamais entendu parler de ce film s'il n'avait pas eu la chance d'être produit par Dario Argento. Il s’agit du premier long-métrage de la franco-britannique Charlotte Colbert qui réalise ici un film d’horreur psychologique doublé d’une fable féministe, le tout, sur fond de “folk-horror”.
Très clairement, le film surf sur la vague post #MeToo qui a embrassé Hollywood ces dernières années, en mettant en scène, une ancienne actrice ayant connu la gloire et qui a été abusée durant son enfance par un puissant réalisateur. Que faut-il en retenir de ce premier essai, en dehors d’une certaine beauté plastique et l’excellente prestation d’Alice Krige ? She Will (2022) nous fait le même effet qu’un somnifère, l’ensemble donnant la désagréable impression de ne jamais parvenir à trouver son rythme de croisière, à travers un récit sinueux et particulièrement amorphe.
Depuis dix ans le cinéma américain horrifique connaît une nouvelle tendance appréciable et souvent de qualité qu’ils appellent « elevated horror », dont le dernier « Scream » se faisait d’ailleurs l’écho. En gros, c’est du cinéma d’horreur ou fantastique mais sur un créneau adulte et indépendant, fondu dans un cinéma d’auteur bien plus exigeant que la moyenne du genre. Également, et on en parle très souvent actuellement sur cette page, le cinéma reflète l’évolution de la société. L’explosion des mouvements et courants féministes déclenchés par MeToo depuis une décennie avec l’affaire Weinstein à Hollywood a vu les thématiques féministes prendre l’assaut du septième art, et le cinéma de genre ne déroge pas à la règle. Et bien on peut dire que « She Will » est donc à la mode puisque ces deux tendances y sont clairement représentées sans le côté novateur (le film arrive trop tard) mais sans être opportuniste non plus car le sujet traité ici est plutôt inédit et très intéressant.
En effet, « She Will » touche du doigt un point assez rare : la mainmise de certains réalisateurs de pouvoir sur les jeunes actrices. On pense un peu à Roman Polanski sans pour autant voir l’ombre du cinéaste sur cette histoire. On y parle aussi de siècles de patriarcat qui se sont exprimés notamment il y a durant l’histoire avec la peur des femmes en besoin d’émancipation qu’on associait à des sorcières. Ces deux sujets se fondent dans le script de manière assez fluide et probante mais pourtant, en pratique, on a beaucoup de mal à accrocher au premier film de Charlotte Colbert. Certes, il y a un univers et une atmosphère étrange mais on est très loin du malaise procuré par « The Witch » pour n’en citer qu’un. L’exécution laisse parfois à désirer et sur le plan formel, tout est loin d’être réussi. On reconnait en revanche la patte du producteur du film, Dario Argento, grand fan de sorcellerie (le « Suspiria » original).
Rien à dire du côté de l’interprétation solide des deux actrices principales qui dominent les aspects réussis du film. D’ailleurs c’est même leur relation et son évolution qui figurent le versant le plus intéressant de « She Will ». Mais le script est un peu lâche, presque trivial, et le long-métrage se fait vite répétitif aussi bien sur la narration que sur l’aspect visuel. Il y a presque un goût d’inachevé à la sortie de la projection. Quant à tous les effets visuels censés représenter les cauchemars, les transes, les rêveries ou les flashbacks, ils sont peu convaincants et presque cheaps et vieillots malgré le passé de plasticienne de la réalisatrice. Elle se rattrape sur la confection des plans, plutôt agréables à l’œil. On s’ennuie un peu donc malgré des qualités certaines et il y a bien une chose qui valide ce constat plutôt négatif : pour une œuvre flirtant avec le fantastique et l’épouvante, ce premier film ne fait absolument pas peur alors que c’est tout de même le but premier de ce type de cinéma.
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Film réussi de Charlotte Colbert..on ressent une ambiance dans ce film..les 2 protagonistes féminins sont excellent Alice Krige et sa plus jeune assistante jouait par la talentueuse Kota Eberhardt..à noter la présence de l'excellent Malcom McDowell...film indépendant fait avec grâce bien que ce soit un film qui peut mettre mal à l'aise par son angoisse...à découvrir
‘She will’ est peut-être le film (de genre) qui assume le plus ouvertement son statut et sa mission d’oeuvre post #MeToo. C’est également un parfait exemple de ce qu’on appelle “l’elevated-horror”, c'est -à -dire un film qui entend désenclaver l’épouvante de son ghetto habituel d’afficionados et lui conférer des lettres de noblesse…ce qui peut également se traduire par “De l’épouvante-mais-pas-que-pour-les-abrutis”. La base de travail est évidente : une ancienne actrice, en conflit avec son corps et son image (elle a subi une mastectomie), en conflit avec son passé (elle fut la star météoritique d’un seul film qui fit scandale dans les années 70, pour des raisons qui ne seront que suggérées) part se ressourcer dans les Highlands, terre de sorcellerie, avec une assistante qu’elle passe son temps à rudoyer. Rapport au corps et à l’âge + traumatismes refoulés + choc culturel et générationnel + sorcières…Vous voyez où je - enfin, le film, pas moi - veut en venir ? On pourrait aussi préciser que c’est Dario Argento qui produit, et qu’on retrouve dans ‘She will’ certaines des obsessions visuelles et fétichistes du giallo. Le risque aurait évidemment été de brasser un tel message féministe au sein d’un scénario inepte ou passe-partout : plutôt que de diluer le message dans le récit, Charlotte Colbert choisit de diluer le récit dans le message. Le scénario se résume assez vite à des visions fugaces, des cadrages surprenants et une confusion toujours plus grande entre l’état de veille, le cauchemar et le rêve lucide. Ce flou lynchien savamment entretenu n’empêche pas qu’on comprenne parfaitement ce que la réalisatrice avait en tête, en montrant une femme brisée reprendre le contrôle de son être et de son histoire au contact des mânes de ses soeurs martyrisées d’autrefois mais il faut accepter l’idée que l’attrait envers ‘She will’ se jouera intégralement sur une séduction sensorielle, par essence subjective, et non sur la compréhension rationnelle de ses enjeux.
Gérardmer 2022 : Très beau film sur l'aspect esthétique, chaque plan est bien pensé et illustre parfaitement le propos du film. Seulement, cela n'a pas suffit pour m'embarquer et je suis resté hors de cette histoire. Dommage, il y avait matière !
Une histoire simple comme bonjour. Pour la pimenter la réalisatrice utilise toute une panoplie des artifices (mythes, musique angoissante, un paysage brumeux), pou un résultat "tout-ça-pour-ça".
Film nul!Dario argento cette fois ci s' est complètement planté ! Effets spéciaux ridicules pour ne pas dire risibles, j'ai dû lutter contre une somnolence tellement que c'etait ennuyeux !
hmmm! cet forêt avec des esprits vindicatifs a le pouvoir de nous fait le voyage astrale pour nous vengés des personnes qui nous ont fait du mal traumatisant dans le passé! cool!
On ne saurait mieux définir le film de Charlotte Colbert (si depuis Marie NDiaye, et hélas Léa Salamé, l’expression n’était aussi galvaudée) tant l’intensité du personnage s’y prête... Veronica, une vieille actrice, incarnée par la troublante Alice Krige. Pas sûr qu’on puisse parler d’« elevated horror » pour autant, même si l’ambition plastique de la cinéaste est indéniable, fantasmagorique, et parfois proche de la performance arty... et si la bande originale de Clint Mansell mérite à elle seule le visionnage (ou l’écoute). Car pour le reste, qu’on le veuille ou non, c’est plutôt l’impuissance narrative qui prévaut, une incapacité à scénariser/problématiser son sujet (un witch-féminisme post-MeToo), qui empêche une pleine immersion sur le fond. Bref, on l’aura compris, Charlotte Colbert reste bien évidemment une cinéaste à suivre... de près.
Archi nul et surtout archi soporifique... ou bien c'est l'inverse... Archi soporifique et surtout archi nu. Au choix ! De plsu els actrices jouent vraiment super mal ! Les commentaires positifs sont absolument incompréhensibles vu le film.......