Elvis Cooney est un célèbre animateur radio, un brin provocateur, ce dernier va pourtant se retrouver dans ses derniers retranchements lorsqu’un soir, lors d’une radio libre, il va se retrouver confronté à un auditeur particulièrement inquiétant…
Avec On The Line (2022), Romuald Boulanger adapte son court-métrage Talk (2019) dans lequel William Baldwin incarnait le héros. Si ce dernier ne joue plus dans le film, il n’en reste pas moins présent, puisqu’il coproduit le film. Dans le rôle-titre, on retrouve Mel Gibson, aux côtés de Kevin Dillon (frère de Matt) & Nadia Farès (cette dernière y apparaît à peine 3min).
Réalisé à la fin des mesures restrictives liées au Covid_19 (en juin 2021) et en un temps record (en 2 semaines), contrairement à ce que laisse supposer le film, ce dernier a été intégralement tourné en France aux studios de Bry s/ Marne (sauf pour l’unique scène en extérieur à Los Angeles (au début) et la dernière à la Défense devant la tour Égée).
Réalisé par Romuald Boulanger, si son nom ne vous dit rien, on lui doit le misérable Connectés (2020). Avec un tel palmarès, cela n’augurait rien de bon et heureusement pour moi, je n’ai fait le rapprochement avec cette purge qu’après avoir vu le film, sans quoi je l’aurai découvert avec des aprioris… Toujours est-il que ce qui devait être un thriller anxiogène s’avère en réalité toute autre chose. Le film met 30min pour réellement démarrer et va lentement mais surement finir par nous assommer avec son jeu du chat et de la souris.
C’est regrettable, d’autant plus avec la présence de Mel Gibson, on se dit que c’est un beau gâchis. L’univers radiophonique, Romuald Boulanger le connait, et pour cause, l'ex animateur de NRJ y aura officié pendant 15ans. Autant vous dire qu’il sait de quoi il parle et qu’il y avait matière à en tirer quelque chose d’intéressant, sauf qu’il n’en sera rien, préférant y insérer des easter egg plutôt que de rendre crédible son récit (la fréquence de la station KLAT est la même que celle de NRJ (Paris) : 100.3 et au détour d’un couloir, on peut y retrouver les affiches de ses ex-collègues de la radio : Manu Payet & Bruno Guillon).
Le film peut être vu comme un sous Phone Game (2003) de Joel Schumacher, sauf que l’on n’y croit jamais et pour cause, on ne décèle pas une once de tension, c’est léthargique et ça manque de punch.
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