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Dynastar21
35 abonnés
438 critiques
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2,5
Publiée le 7 novembre 2022
Ai vu ce film alors que je n'en avais aucunement entendu parler, ni même n'avais envisagé de le voir. Et pourtant le sujet historique et propre à notre beau pays m'intéressait fort ! Pour faire simple, côté forces, j'ai apprécié la performance d'André Dussolier, la reconstitution d'époque, des années après-guerre, des années 20 et l'aspect divertissant. Côté faiblesses, l'infusion des idées progressistes contemporaines ne m'a pas du tout plu. Clémenceau fut surnommé "le Tigre" de par son rôle de premier "flic de France" et de par sa férocité, mais le long-métrage cherche à le faire passer pour un "va-t-en-guerre" qui a une dent contre les Allemands (il veut seulement faire appliquer le traité de Versailles) ou encore qui méprise les femmes. A l'opposé ce Paul Deschanel (resté célèbre pour avoir chuté d'un train en marche) passe pour un pacifiste niais qui veut donner des droits aux femmes, abolir la peine de mort, rester doux avec les Allemands etc. Or la situation est toujours plus compliquée et il faut replacer les éléments dans le contexte de l'époque. Les gens aujourd'hui n'ayant que peu de culture historique, ce genre de pellicule introduit dans leurs esprits des informations erronées et revisite l'histoire à travers nos yeux de 2022. Et je n'aime pas du tout cette approche. C'est dommage car le sujet de ce président de la troisième république méconnu (période dite de la "république des partis" où le président n'avait que peu de pouvoir effectif) aurait pu donner quelque chose de bien plus captivant.
J'ai passé un excellent moment devant ce film qui retrace parfaitement bien une histoire surprenante. La réalisation est très bonne. Les acteurs parfaits. Bravo.
Une étoile, pour la découverte de ce président. Le Belge que je suis ne connaissait pas Monsieur Deschanel. Il est pourtant né à Schaerbeek!
J'étais à l'avant-première à Bruxelles. J'ai eu plusieurs fois la tentation de quitter la salle avant la fin, mais je me trouvais loin de la sortie. J'ai donc pris sur moi pour subir les tentatives d'humour et les bouffonneries. Entre deux micros siestes. Jusque là rien de dramatique. Après tout, les goûts et les couleurs...
Là où la pilule passe moins bien, c'est que je découvre après la vision, que le scénariste a pris d'énoooooormes libertés avec la réalité. Pourquoi?
Gamblin clownesque dans cette pitoyable caricature d'un homme d'Etat audacieux, visionnaire. Dussolier n'est pas à sa place en Clemenceau bougon et arriviste. Pas une réussite historique. Juste un moment comique.
De Jean-Marc Peyrefitte (2022) Entre film d'époque et film historique. le film nous raconte un épisode (certes très court) peu connu de l'histoire de France. Aux lendemains du conflit de 1914-1918. Georges Clemenceau dépeint en homme bourru est joué par André Dussollier carrément méconnaissable. Filmé pour certaines scènes dans la demeure même de GC en Vendée (Jard sur Mer). Jacques Gamblin quand à lui est époustouflant dans le rôle de Paul Deschanel, un président presque furtif (concernant sa durée très courte) mais aux idées très en avance sur son temps.
Inconnu du public, Paul Deschanel, qui présidait la Chambre des députés depuis 1912, souffle en janvier 1920 la présidence de la République à Georges Clémenceau, le « Tigre », auréolé de la gloire de la Victoire, mais fragilisé par les nombreuses inimitiés que sa personnalité autoritaire a fait naître sur les bancs de droite comme de gauche. Le nouveau Président n’entend pas se cantonner au rôle purement protocolaire auquel la pratique constitutionnelle de la IIIème République condamne le Chef de l’Etat. Mais sa santé fragile et sa chute accidentelle en mai 1920 du train qui l’emmenait à Montrbrison en déplacement officiel l’obligeront à démissionner sept mois plus tard.
Mais quelle mouche a donc piqué Jean-Marc Peyrefitte pour consacrer son premier film à l’un des Présidents de la république les plus éphémères de notre histoire (le mandant de Jaen Casimir-Périer en 1894-1895 fut plus bref encore) dont la seule trace marquante qu’il ait laissé dans l’histoire fut sa chute ridicule du train de Montbrison ? Une sorte d’Alain Poher en plus maigre….
Le réalisateur dit avoir voulu faire le portrait d’un « perdant magnifique ». Pourquoi pas ? Mais il le fait au prix de tant de libertés avec la réalité historique que sa méticuleuse reconstitution en perd toute authenticité. Ainsi Deschanel est-il présenté dès la première scène comme un opposant au Traité de Versailles dont il aurait critiqué les conditions trop rigoureuses faites à l’Allemagne et pressenti qu’elles porteraient en germe un nouveau conflit mondial. En fait, s’il était hostile au traité, c’est parce que, favorable à une ligne dure contre l’Allemagne, il en jugeait les stipulations trop peu contraignantes. Lorsque la Ruhr se soulève en mars 1920, il critique le gouvernement d’Alexandre Millerand non pas pour la dureté de sa réaction mais au contraire pour sa modération.
Paul Deschanel est présenté dans ce film comme un esprit progressiste qui a défendu des réformes en avance sur son temps : le droit de vote des femmes, l’abolition de la peine de mort…. Il est exact qu’il était favorable à l’abolition de la peine capitale (Clémenceau l’était aussi d’ailleurs) ; mais le film se garde bien d’évoquer ses positions moins politiquement correct comme le rétablissement des relations avec le Saint-Siège – qui lui avait valu le soutien de la droite catholique et de l’Action française de Charles Maurras. Si Deschanel, comme Casimir-Périer avant lui et Millerand après lui, avait espéré restaurer la fonction présidentielle, il est inimaginable qu’il se fut permis – et que le Président du Conseil lui eut permis – d’exclure un ministre d’une séance du Conseil des ministres comme une scène du film le laisse penser. L’expression « inaugurer les chrysanthèmes » que le scénario met dans la bouche de Raymond Poincaré lors de l’investiture de Deschanel est un anachronisme.
Ce qui est le plus gênant dans ce film est ce qui constitue son cœur : la confrontation entre le « tigre » et le « président ». Certes, Deschanel a soufflé l’élection de 1920 à Clémenceau. Mais après sa défaite, Clémenceau se retire de la vie politique. En avril 1920, il part en voyages en Egypte. En septembre, il n’est pas aux Etats-Unis (il ne s’y rendra qu’à l’automne suivant) le jour de la démission de Deschanel mais en France qu’il quitte le lendemain pour Ceylan. Sans doute n’avait-il que peu d’estime pour le président de la République élu contre lui. Pour autant, imaginer le face à face des deux hommes et a fortiori leur duel n’est pas conforme à la réalité historique.
On me rétorquera qu’il s’agit là de détails qui ne troublent que quelques historiens vétilleux. On n’aurait qu’à moitié raison. Car, si on passe par-dessus les libertés que le film prend avec l’histoire, on ne trouve pas grand-chose pour le sauver. Qu’on ne me parle pas de son interprétation ! André Dussolier m’a en particulier paru caricatural dans le rôle d’un gros chat matois et avide de vengeance. Reste Anne Mouglalis dont la voix m’ensorcele et dont je n’ose pas avouer que les brèves apparitions en mère maquerelle dun bordel dont les décors ont été filmés au premier étage du quai d’Orsay, dans la salle de bains Art déco attenante à la Chambre du Roi, ne m’ont pas laissé de marbre…
Histoire presque inconnue et pourtant loin d'être inintéressante ! Parfaitement exploité par Jacques Gamblin, le rôle semble l'habiter tant il nous donne le sentiment de partager ces moments avec lui. La mise en scène est joyeuse, drôle, légère et l'on rit souvent de situations gênantes pour cet homme visionnaire qui a vécu en avance sur son siècle.
Film vraiment instructif sur le personnage passionnant de Paul Deschanel, et la situation de l'après-guerre. La mise en scène est remarquable et fluide. Les dialogues et notamment ceux éloquents de Paul Deschanel nous donnent à imaginer la grandeur d'âme, l'ardeur, et l'esprit visionnaire de ce personnage trop souvent réduit à un si bref épisode de sa vie.
Un moment d'histoire de France peut être peu connu. Les acteurs sont parfaitement irréprochables cependant il n'y a pas d'enjeu et un manque de rythme qui fait que je me suis ennuyée assez vite.
C'est une honte de ramener les politiques à une telle caricature. Deschanel avait certainement endossé un costume trop grand pour lui, il n'en n'est pas moins plein de convictions plus que louables. Quant à Clemenceau, en 1919,il a dramatiquement manqué de vision sur l'avenir, mais il reste l'un des plus grands politiques français de tous les temps. Le ramener à ce qu'on montre ici c'est choquant.
Au départ j'avais un peu peur de m'ennuyer, pas du tout. Jacques Gambelin en Paul Descanel et surtout André Dossolier en Georges Clémenceau sont impeccables Le mélange des images en couleur et celles en noir et blanc avec les actualités de l'époque donne un plus au film c'est bien vu. Bref on passe un bon moment
Bof... c'est plus un documentaire je trouve qu'un film. Ça raconte les fais mais c'est assez décevant. Reste la performance de deux très bons acteurs bien sur