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Boyington
16 critiques
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3,0
Publiée le 25 juillet 2023
Une réécriture de l'histoire totalement à charge contre Clemenceau, à vrai dire il semble que ce soit l'objectif de ce film. Reste l'ironie de Dussolier et le numéro hallucinant de Gamblin, pour sauver un film qui ne repose que sur ses acteurs.
Malgré deux excellents acteurs dans leur rôles, mais l'histoire tourne en rond mais surtout on sait pas ou le film veut aller entre la comédie avec ses scènes burlesques, l'émotion et l'empathie avec Deschanel grâce à un Jacques Gamblin qui sait être touchant et cette absence de direction fait que le film se perd et n'intéresse pas le spectateur et ce n'est pas les quelques scènes dynamiques que le réalisateur nous donne qui arrangeront le problème.
Portrait d'une ancienne gloire sur le retour et d'un président lunaire qui restera toujours dans l'imaginaire collectif comme celui qui est tombé du train... L'opposition entre les deux hommes donne lieu à quelques bons mots et une prestation amusante des deux acteurs. En revanche, en hésitant continuellement entre hommage et farce, le film ne semble pas complètement abouti.
Un grand plaisir face au duo Gamblin-Dussolier très réussi, l'un dans la légèreté utopique, l'autre dans la roublardise politique. La bouffonnerie est agréable et la "morale" du scénario serait de s'allier pour espérer des lendemains qui chantent. Mais à la fin on ne peut pas s'empêcher de s'interroger. D'abord sur Deschanel qui a ici la part belle : on ne devient pas président par hasard. Le trait est un peu forcé sur sa candeur et sa bienveillance. Face à lui Clémenceau et Millerand incarnent les malfaisants cyniques. L'Histoire, la vraie, est un peu trop malmenée. On passe un bon moment quand on regarde avec un esprit bon enfant, mais la substance du film est maigre
J'ai aimé le côté déjanté et surréaliste, dommage que la bande annonce dévoile autant de scènes ! Le souci est que le film ne sait pas ce qu'il veut. Le décalage par rapport à l'histoire est assumé et l'utilisation de documents d'époque intéressante mais ne va pas assez loin. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Quai d'Orsay et les feuilles volantes suivant Lhermitte, bref il manquait un grain de folie. A voir cependant
Merci de mettre sur le devant de la scène un personnage trop méconnu, qui méritait pourtant de l'être davantage. Ambiance sympathique et voyage agréable dans les années 1920.
Traitement parodique étonnant avec le parti pris de grandir Paul DESCHANEL et de se moquer un peu de George CLEMENCEAU! Il est présenté comme avoir été obsédé par la rédaction d'un très grand discours : danse hongroise de Brahms pour illustrer ses modifications de rédaction, composition lyrique originale de LAMBOLEY sur l'envol des pages du discours dans le Parc de l'Elysée, danse macabre de St Saens sur film de type cinéma muet en Noir et Blanc. DUSSOLLIER, GAMBLIN et HECQ sont absolument géniaux! DESCHANEL a présidé la France environ 6 mois mais il est présenté comme un visionnaire progressiste qui aurait pu réformer en profondeur la France. On ne sait que penser car les moqueries sont très appuyées et ne grandissent pas leurs auteurs.
Bonne comédie historique mais dommage que le réalisateur et son scénariste ont menti sur la position de Paul Deschanel sur le traité de Versailles et l'Allemagne.
À la fin du conflit, à la différence de Clemenceau, il appelle à la poursuite des combats jusqu’en Allemagne, puis, comme une minorité de parlementaires, désapprouve le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, jugeant notamment ses dispositions trop peu contraignantes alors qu’il redoute un retour des prétentions germaniques
Quand on regarde son visage fermé cette position ne m'étonne pas mais elle fait tache au profil progressiste (droit de vote des femmes, pour l'abolition de la peine de mort) et pacifiste qu'on veut lui donner. On inverse aussi les rôles politiques et Clemenceau (radical socialiste) passe dans ce film pour un conservateur. :D Pour simplifier grossièrement, Deschanel c'est politiquement du VGE ou Macron et Clemenceau c'est Rocard ou Chevenement.
Sinon l’écart d'age de 14 ans entre Clemenceau (1841-1929) et Deschanel (1855-1922) est bien respecté avec l'acteur Dussolier un peu vieilli pour l'occasion, aîné de 11 ans de Gamblin. Grace au film, j'ai découvert que Clemenceau avait épousé une américaine Mary Plummer (1848-1922).
Film intéressant! Traité avec un humour fin, décalé. Remet en lumière un président très vite oublié. Le rythme du film, variant, s'adapte à la personnalité et à la descente maladive du président éphémère. Clemenceau n'est pas épargné durant tout le film, très bien interprété.
Intéressant comme un cour d'histoire ludique, mise en scène avec moult symboles, décrivant la lutte entre l'humanisme et l'affairisme politique, Le tigre et le président est l'exemple type du film agréable sorti au mauvais moment (une élection présidentielle...). Il nous permet surtout de faire connaissance avec un président méconnu / inconnu et un évènement cocasse et inimaginable, un personnage qui fut détruit par sa (courte) fonction présidentielle et les violentes arcanes du pouvoir autant que par sa personnalité inadaptée à cette fonction.
Dommage, ce film laissait présager un beau film historique.
Un grand personnage de l’histoire de France, de bons acteurs, des décors d’époque, de belles scènes de vie dans la France d’autrefois.
Mais ce film par une étroitesse d’esprit maladive, que l’on pourrait qualifier « d’esprit du temps », n’est qu’une farce.
Tous les personnages paraissent tout droit sorties d’une mauvaise comédie.
Clemenceau est ridicule, présenté comme un revanchard sans esprit. Deschanel, qui fut historiquement et à ses dépens ridicule (maladie liée au manque de sommeil), est glorifié pour son progressisme béat et pour sa mansuétude envers l’Allemagne.
L’Histoire est donc évidement bien malmenée dans ce film, puisque Deschanel était lui même pour un durcissement des conditions de paix avec l’Allemagne et non un pacifiste béat.
Le film se conclut par « le traité de Versailles fut appliquer… la guerre éclata quelques décennies plus tard ». Comment peut-on conclure une comédie de si mauvaise qualité par une assertion historiquement aussi fausse ? Comment peut-on passer du burlesque à une sentence historique aussi lourde ? Clemenceau est donc responsable de la seconde guerre mondiale ? La dureté des alliés envers l’Allemagne à la fin de la seconde guerre mondiale aurait donc du inévitablement menée à la troisieme ? Ce pacifisme d’opérette et ces imprécisions historiques sont bien dommage, et desservent une nouvelle fois ce film, qui tenait d’autres promesses.
En voilà un projet qui s’annonçait à la fois original mais aussi très casse-gueule. En effet, faire une comédie politique n’est pas donné à tout le monde et le peu de films du genre dont on peut se souvenir sont davantage américains tels que « Des hommes d’influence » de Barry Levinson ou l’excellent et méconnu « In the loop ». Trouver un exemple français est presque impossible ou en tout cas il ne nous vient pas en tête, c’est dire si ce « Le Tigre et le Président » développait une aura toute particulière du fait même de sa rareté. Et il ajoute une donnée contextuelle qui le rend encore plus singulier : c’est un film d’époque, se situant juste après la Grande Guerre. On y suit donc les manœuvres de Georges Clémenceau et du président oublié Paul Deschanel pour être à la tête de la France sur une tonalité humoristique, presque burlesque, dans une reconstitution de la France des années folles et avec deux grands acteurs français.
Un super programme alléchant et si original qu’on ne peut s’empêcher de faire la grimace à la vue du résultat plutôt tiède pour ne pas dire décevant et peu réussi. En effet, « Le Tigre et le Président » démarre fort et nous met dans le bain direct avec ses intrigues politiques de couloir et ses petits arrangements, tout cela baigné dans une verve comique bien sentie. Le verbe est haut, le rythme est bon et la reconstitution de l’époque est admirable en plus d’une mise en scène inspirée et vivante, loin de l’académisme dans lequel un tel sujet (ainsi qu’une époque) aurait pu la circonscrire. Alors qu’est-ce qui coince me direz-vous. Et bien d’abord l’intrigue semble gaspiller toutes ces munitions dans le premier tiers. La suite de l’histoire devient plus classique et fait du surplace, on est moins surpris, on sourit moins également et la dernière partie finit même par complètement nous désintéresser à force de redondances et d’un script au final très limité. Si on ne voit pas ce président méconnu que fut Paul Deschanel tenter d’écrire son discours dix fois... C’est donc l’ennui poli et la torpeur qui nous gagne alors que tout cela démarrait sur les chapeaux de roue.
On aura donc eu droit à des répliques drôles et bien mises en bouche mais limitées à un laps de temps bien trop court et même si la mise en scène reste élégante durant tout le film. Mais on en oublierait presque que c’est le premier film de Jean-Marc Peyrefitte et que l’indulgence se doit d’être de mise, notamment au vu de la belle esthétique de « Le Tigre et le Président ». Cela ne suffit cependant pas et, lassé d’un film qui tourne en rond, on se désintéresse. De plus, et c’est un peu plus gênant à écrire, le duo principal semble pâtir des premiers pas encore incertains du cinéaste en herbe en tant que directeur d’acteurs. En effet, aussi doués et talentueux soient-ils, les grands comédiens que sont André Dussollier et Jacques Gamblin surjouent plus que de raison et semblent en totale roue libre. Si c’est amusant au début et provoque quelques rires, sur le long terme ça frôle le cabotinage. Une belle idée donc mais mal maîtrisée, pas toujours bien exploitée ni traitée sur la durée. Dommage!
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Le film, m'a déjà permis de découvrir l'existence de ce président ce qui est un bon point haha ! Pour le reste le film resté agréable à regarder mais il est vite oubliable ! Cependant le rythme du film est beaucoup trop rapide ce qui nous laisse pas le temps d'apprécier certaines scènes !