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Pierrre D
1 abonné
15 critiques
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2,0
Publiée le 5 septembre 2022
Le film mélange trop fiction et histoire (sans compter les-trop- nombreux anachronismes, et la volonté de rendre Deschanel "moderne" pour être intéressant ; Et comme l'intrigue est lourde (Clemenceau empoisonnant Deschanel), ça ne marche pasnon plus comme fiction. Magnifique prestation de Jacques Gamblin. Son pur talent ou qu'il soit un peu mal à l'aise avec les outrances du scénatio en fait un parfait "naïf".
Gamblin excelle là où Dussolier déçoit. Pour l'histoire avec un grand H c'est du grand n'importe quoi. Entre autres, Deschanel trouvait que le traité de Versailles n'était pas assez dur, et il a envoyé les troupes françaises occuper la Ruhr. Certes il était abolitionniste, mais le sujet n'était pas d'actualité en 1920. Même s'il y a un avertissement au début du film, tout cela est consternant.
Le spectateur qui aime les films à trame historique et/ou les joutes politiques sera ravi. Le ton badin du scénario tend toutefois à atténuer le sérieux de cette reconstitution mâtinée d’adaptation et de fiction. Pourtant le Président « oublié », gaffeur, n’en ratant pas une, fin orateur avec pointe d’humour assassine pour ses contradicteurs était somme toute visionnaire et certainement très sincère. On aura du mal à ne pas penser à un autre (ex)-Président, plus contemporain celui-là. L’Histoire qui se répète peut-être ? Constant également d’une période à l’autre, les luttes intestines de pouvoir avec leur lot de calculs pour déstabiliser l’adversaire et les petites et grandes trahisons du jeu politique. Malheur au faible ! C’est fou ce que l’épisode semble d’actualité ! La Troisième République, quel bocson sur les plan des institutions (bien que jusqu’à présent le régime républicain avec la plus grande longévité) ! Même si ce n’est pas le propos du film, on pourra s’amuser des parallèles avec aujourd’hui.
Bon c’est le 1er film de JM Peyrefitte, on ne peut pas lui jeter la pierre.. Mais un vieux renard (Jean Becker?) aurait vu la minceur du scénario et sans doute ajouté des intrigues secondaires. Le pauvre Deschanel part en boulette, et Clemenceau lui savonne la planche, recta.. il s’ensuit que le film repose entièrement sur Lamblin, attachant, et Dussolier, qui peine à convaincre. On pense à Gabin dans «le president » et on le regrette. Un trou un peu long en milieu de film.. mais au bout du compte pas un mauvais moment.. il faut encourager ce cinéma là qui aidera au repeuplement des salles.
Passionnant, amusant et instructif; sans être trop humiliant pour le personnage principal ce film est un épisode de l'histoire de France injustement oublié
Le "tigre et le président" est ce que j'appelle un "bon placement" ciné. On part d'une anecdote de l'histoire française récente que tout le monde se rappelle avoir appris à l'école. Paulk Deschanel le Président tombé du train et qui ne resta pas plus d'une année en poste.
On allait découvrir les coulisses de l'histoire, le tout servi par deux acteurs habitués à des rôles historiques. Jacques Gamblin (Facteur Cheval récemment) et André Dussolier.
Le résultat est satisfaisant.
On voit des vrais moments de cinéma comme les scènes qui montrent la répétition de la fonction ou la folie qui guette et qui emprunte aux airs classiques de pub.
Mon seul regret tient au manque de position pris par le réalisateur.
On a l'impression que ce Président pris pour fou était en fait un président visionnaire sur le pacifisme, l'interdiction de la peine de mort ou le vote des femmes mais au lieu de creuser ces pistes, on assiste à des démonstrations de sa folie douce.
On en sort du coup un peu circonspect et je me suis jeté sur sa fiche Wikipedia pour avoir le fin mot de ..l'histoire.
En mêlant des images d'actualité on pourrait penser que l'on se trouve dans un film d'histoire visant a évoquer un président de la troisième république. Pourquoi pas, même si en comparant avec d'autres sources il semble que les positions prêtées a Paul Deschanel et celles qui a tenues diffèrent quelques peu. En particulier sur les clauses du traité de Versailles.
Mais au lieu d'un film d'histoire on a quasiment un vaudeville, et un mauvais vaudeville.
Dommage ce film me faisait vraiment envi mais au final c'est ennuyeux et médiocre. Les acteurs cabotinent en roues libres. Sans doute aussi un manque de moyens sur ce film. A éviter
découvrir Deschanel, un visionnaire, un être sensible et attachant, et le réhabiliter... Comme beaucoup, je ne connaissais de lui que la chute du train en pyjama.. Gamblin et Dussolier sont magistraux .. Les arcanes politiques sont bien montrées, les arrivistes, leurs chausse trappes... l'ambiance de l'après guerre est bien rendue aussi. Tout un pan de notre histoire à découvrir - je vous conseille ce film
Si vous aimez l'histoire, pitié epargnez-vous cette immonde navet. Dès les premières minutes du film, on nous présente Deschanels comme un pacifiste convaincu, rejetant le traité de Versailles car trop contraignant et source de tensions à venir. Sauf que c'est faux, et pas un peu faux, archi faux. Deschanels était contre le traité qu'il jugeait trop peu contraignant et voulait continuer le combat jusqu'en Allemagne. Tout le film tourne autour de cette prise de position sauf que c'est factuellement faux. Je ne parle même pas de Clemenceau qu'on nous décrit comme un belliciste.
S'en suit un film sans rythme, qui alterne entre comique grotesque et moment solennel. Le réalisateur s'essaye à tout les genres et c'est profondément raté. Ce film m'a réellement mis en colère.
Seul point positif, Gamblin sauve les meubles en jouant à merveille Deschanels.
Voir dans Le Tigre et le Président un film historique est quelque peu excessif. Evidemment, aujourd'hui, plus grand monde ne sait qui était Clemenceau, et seuls quelques rares érudits connaissent le nom de Paul Deschanel. Le film a au moins le mérite de les faire revivre. Mais le contexte événementiel est ici malmené et ceux qui parlent de film historique se trompent. Deschanel avait, en matière de politique, les idées de nombreux hommes de son temps : vote des femmes, abolition de la peine de mort, et il ne fait pas figure de précurseur en ce domaine. D'autant plus que les paroles qu'on lui fait dire seraient plus à leur place dans la bouche de Sandrine Rousseau ou d'Alice Coffin et n'auraient sans doute pas été de mise à l'époque. Deschanel n'est pas resté plusieurs jours chez le garde-barrière : le lendemain, il était de retour à l'Elysée. Même chose aussi du côté de Clemenceau qui semble être seul, face à l'Allemagne, pour signer le Traité de Versailles (ce qui est aberrant), qui n'était pas aux USA au moment de la démission de Deschanel, mais en Egypte, d'où il n'eut aucunement l'idée de revenir pour se faire élire.... Bien d'autres choses clochent aussi sur le plan de l'Histoire. Mais c'est le droit du cinéaste de travestir ainsi les faits : après tout, il n'a pas prétendu faire un documentaire historique. Le film est bien mené, fort amusant, et l'on ne s'ennuie jamais. Et Gamblin, superbe, rend à Deschanel les seuls atouts que possédait cet homme, qui ne fut jamais Président du Conseil, jamais ministre, et qui cultivait des idées généreuses sans paraître jamais chercher à les faire appliquer, il lui rend son élégance intellectuelle et physique, sa sensibilité, son génie du verbe et son éloquence. Ce n'est déjà pas si mal, et la quasi-totalité de nos médiocres politiques pourraient s'inspirer de Paul Deschanel.
Le scénario astucieux oppose avec un certain brio deux figures de la 3ème République française : l’une quasiment oubliée, Paul Deschanel qui semblait très en avance sur son temps, et l’autre restée au firmament de la notoriété : Georges Clemenceau. J’ai globalement bien aimé. Les décors sont très réussis et on s’imprègne avec bonheur de l’univers de la haute politique intérieure de l’époque. Seule déception, Anna Mouglalis au ton de voix si rauque qu’il en devient assez peu supportable.
Grâce à J.Gambelin, le film sort d'une lecture simpliste de l'Histoire. Il donne une vigeur à un des personnages qui permet de ne pas s'irriter de le puérilité du discours. Sensation désagréable que l'on a quand le réalisateur nous infantilise. Malgré tout l'intention est bonne de rappeler cet épisode. La photographie, la caméra est d'un conformisme navrant.