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velocio
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3,5
Publiée le 5 décembre 2021
Malgré un manque de moyens évident, Cheyenne Carron parvient à nous intéresser à un sujet grave et très peu souvent traité : le retour de mission très difficile, et pour lui, et pour sa famille, d’un militaire qui a vécu des moments particulièrement tragiques en voyant mourir à ses côtés plusieurs de ses camarades de combat. On découvre dans ce film une remarquable jeune comédienne : elle s’appelle Fanny Ami et, toute en nuances, elle fait preuve d’une très grande sensibilité. Un nom à retenir !
Pour son 13ème long-métrage : la réalisatrice Cheyenne Carron poursuit son étude du monde militaire en nous contant cette fois l’histoire d’un soldat qui rentre traumatisée de la guerre. Comme à son habitude, le film adopte un aspect qui mélange fiction et réalité, documentaire et drame. Et comme souvent chez ce petit brin de femme, malgré qu’on la sente limités en termes de moyens, c’est à nouveau une petite réussite. Globalement la réalisatrice maîtrise son sujet et ses personnages sont toujours d’une extrême finesse. Un peu plus rythmé que ses précédents, je trouve : le film se suit avec plaisir. Malgré une première partie un peu lente et indigeste, on rentre vraiment dans l’ambiance, l’histoire et on est fasciner par ce couple mais surtout l’ascenseur émotionnel par lequel passe Roman le soldat qui revient d’opexe.
On sent que la réalisatrice française à voulue mettre le paquet. La photographie est d’une incroyable beauté tout comme les images surtout celle ou Roman se retrouve seul dans la neige qui sont à couper le souffle, proche de l’esthétisme d’un Nicolas Vanier. Comme à son habitude, il y a peu de musique mais ce qui est intéressant car l’émotion trop souvent susciter dans nos grosses productions aujourd’hui s’exprime alors seulement par le jeu des acteurs et ce dernier est excellent. On a d’un côté François Pouron qui retrouve la cinéaste cinq ans après La Morsure des Dieux et qui nous offre une performance bouleversante, magistrale proche de ce que d’autres ‘‘grands’’acteurs issues de la méthode actor’studio on pu nous offrir et de l’autre un second rôle féminin vraiment fort interprétée par la lumineuse Fanny Ami. Tous deux se sont jetés à cœur et à corps perdues dans leurs rôles, et ce sont eux les gros atouts aussi du film. Avec ‘‘La Beauté du Monde’’ : Cheyenne Carron offre à nouveau un grand rôle à François Pouron. Si ‘‘La Morsure des Dieux’’ nous l’avez révéler, ce film-là nous montre que ce dernier est un aussi grand acteur que sa partenaire.
Les seconds rôles ne sont pas en restent et viennent tous pimenter ce brillant et profond récit sur la reconstruction. En conclusion, malgré une certaine banalité Cheyenne Carron parvient à nouveau à nous offrir une œuvre riche en émotions, une histoire qui sent la douleur et l’espérance et dont elle seule à le secret. Un film coup de poing et l’un des meilleurs de l’années 2021. Avec ‘‘La Beauté du Monde’’ la réalisatrice semble désormais au sommet de son art, vraiment un grand bravo à elle.
Une fois de plus, je suis impressionné par le réalisme, la finesse et la justesse avec lesquels sont traitées les relations humaines dans les films de Cheyenne Carron.
J'ai été très touché par ce film qui raconte admirablement la souffrance psychologique d'un légionnaire, mais qui nous parle surtout, à travers l'humble humanité des personnages secondaires, de la Beauté du monde.
Attention : ne pas aller voir ce film si vous n'avez pas le moral ou êtes en pleine déprime! Une définition du syndrome post-traumatique nous est proposée : "C'est un désordre anxieux sévère avec confrontation à l'idée de la mort". La 1ère partie mélodramatique est plus intéressante cinématographiquement et s'intéresse au couple alors que la 2ème est avant tout une succession de témoignages... On en perd le fil de notre POURON, qui, par ailleurs fait une performance d'acteur très émouvante. Les 2 mots-clés les plus importants reviennent sans cesse : la culpabilité et la honte. Trop clinique!
« On se charge de leur sécurité, mais qui se charge de ta douleur ? » "La beauté du monde" raconte le retour à la vie normale de Roman, un légionnaire, qui ne se remet pas de la perte de ses camarades à la guerre. Il retrouve sa femme Clara, qui fait tout pour le soutenir, mais personne dans son entourage ne peut comprendre ce qu'il traverse. S'il faut attendre bien plus d'une heure pour entendre le diagnostic du syndrome de stress post-traumatique, le film de Cheyenne Carron est clair dans ses intentions. Un film bienveillant qui veut montrer qu'il n'y a aucune honte à parler ou à demander de l'aide. La réalisatrice s'interroge aussi sur ce qui est fait pour ces personnes souvent livrées à elles-mêmes à leur retour. Quelque chose que l'on a très souvent vu du côté des films américains avec un manque de reconnaissance évident. Après une première partie très clichée et mélodramatique, l'histoire gagne un peu en authenticité au cours d'une deuxième partie proche du documentaire avec des rencontres et des témoignages. Un film qui fait ce qu'il peut malgré un manque de moyens évident, mais on va dire qu'il ne tient jamais la comparaison avec ce qui existe sur le marché sur le même sujet. Les intentions sont là, mais le résultat est moyen.
Comme souvent chez Carron, ce drame manque cruellement de subtilité, tout est traité de manière frontale, en témoignent les dialogues tellement premier degré, sans aucune finesse, que cela en devient presque ridicule. Et c'est d'autant plus dommage que les acteurs sont excellents et auraient mérité un scénario mieux réfléchi. D'autres productions ont traité du même sujet, le retour du soldat, de façon bien plus aboutie.