La terreur made in Japan.
Hideo Nakata est un réalisateur relativement inconnu lorsqu'il décide de s'attaquer à Ringu, une adaptation du roman Ringu écrit par Kôji Suzuki, considéré comme le Stephen King japonais. Nakata n'en est pas à son premier tour de chauffe, mais c'est vraiment ce film qui va lancer la carrière du réalisateur qui va réaliser par la suite Ringu 2 et son remake américain, mais encore Dark Water. Considéré comme un film terrifiant par les trois quarts des spectateurs, voyons ce qu'il a dans le ventre !
Film adapté d'un livre, que je n'ai pas lu, le scénario propose une histoire de fantôme bien fichue. On suit plusieurs personnages qui essayent tant bien que mal de résister à la malédiction de Sadako, une femme maudite qui se fait un plaisir de tuer quiconque regarde une cassette, elle aussi, maudite. Cette cassette fait froid dans le dos car elle regroupe pas mal d'aspect propres au cinéma japonais, c'est-à-dire des éléments participants à cette ambiance angoissante. Le cheminement de l'histoire ressemble plus à une enquête qui livre petit à petit ses indices et secrets. Plus on avance dans l'histoire et plus on va ressentir de l'angoisse et de la peur, car la terrible Sadako apparaît de plus en plus alors que la fin du film s'amorce. Misant plus sur l'aspect angoissant et stressant de l'ambiance, plutôt que le sang (à l'inverse de son remake américain), le film nous colle plusieurs sueurs froides, notamment lors du visionnage de la cassette ou encore lors de la rencontre finale avec Sadako. Jamais lent, le film nous en montre de toutes les couleurs et nous fait voyager dans une société japonaise en éveil (début des portables, ordinateurs ...). On y découvre plusieurs facettes de la civilisation nippone, notamment face à la mort. L'idée de SPOIL (
transmettre la malédiction à quelqu'un en lui passant la cassette est, elle aussi, une excellente idée
).
Concernant les acteurs, j'ai bien apprécié le duo Miki Nakatani et Hiroyuki Shimosawa. La première interprète la mère de famille traquée par la malédiction, le deuxième son ex mari qui est lui aussi traqué par la malédiction. Tous deux s'en sortent à merveille dans leurs rôles respectifs et font vivre le film de A à Z. Mention spéciale à l'actrice de Sadako qui est, elle aussi, terrifiante et très à l'aise dans son rôle.
Enfin, on ne peut conclure sans évoquer la musique qui est de très bonne qualité. Les Japonais savent y faire en matière d'ambiance sonore, et c'est généralement ça qui fait la différence avec les remakes américains. Ici, on nous propose tout un bestiaire de sons effrayants, de bruits angoissants et de musiques oppressantes. Toute la recette pour flipper un bon coup !
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Note : 15 / 20
Hideo Nakata nous offre une adaptation convaincante pour un film de malédiction qui se révèle diablement effrayant ! La terrible Sadako frappe de sa fureur à plusieurs reprises, l'histoire n'en est que bonifiée puisqu'on suit à la lettre les moindres pas des héros luttant contre une malédiction qui les dépasse. L'ambiance sonore fait, elle aussi, sa part de boulot et vous fera trembler à de multiples reprises.