Quand je constate que ce premier long métrage du réalisateur égyptien Omar El Zohairy a été récompensé à Cannes 2021 où il était présenté à la semaine de la Critique, quand je vois que la note la plus basse de la presse sur Allociné est 3 sur 5, la moyenne étant 3.9, quand j'entends des comparaisons avec Jacques Tati ou Aki Kaurismaki, deux de mes réalisateurs préférés, j'avoue que les bras m'en tombent. Ce film ? C'est le néant. L'idée de départ est plutôt bonne avec ce mari et père de famille macho et autoritaire transformé en poule par un magicien, mais il n'y a pas d'utilisation intéressante qui soit faite de cette situation. En plus, je vois à droite et à gauche qu'il s'agit d'un film féministe qui dénonce la situation faite aux femmes en Egypte. Que nenni : ce qu'on voit, c'est une femme qui, manifestement, ne baigne pas dans l'allégresse tant que son mari est vivant mais pour qui la situation devient encore pire après sa disparition. Comme film féministe, on a vu mieux ! Le réalisateur dit qu'il est allé choisir ses interprètes dans un village du Sud de l'Egypte, des personnes qui n'avaient aucune expérience de la comédie. Il ne leur a pas donné de scénario, ni fait faire de répétitions et ne leur a donné aucune indication de jeu sur le plateau. Franchement ? Malheureusement pour les spectateurs, ça se voit et ça s'entend ! Quand je pense qu'il y a 3 ans, un autre film égyptien, "Yomeddine", de Abu Bakr Shawky, excellent celui-là, n'avait eu qu'une moyenne de 2.9 au rayon presse de Allociné, avec 2 notes à 1 sur 5, je n'avais déjà plus de bras, mais, si il m'en était resté, à coup sûr ils seraient tomber.