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    Plumes
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    Horian D.
    Horian D.

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 avril 2022
    Une douleur de tenir jusqu'au bout.
    Des suites de moments où on préfère rire que pleurer, l'apologie du rien et de la médiocrité artistique
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 avril 2022
    Quand je constate que ce premier long métrage du réalisateur égyptien Omar El Zohairy a été récompensé à Cannes 2021 où il était présenté à la semaine de la Critique, quand je vois que la note la plus basse de la presse sur Allociné est 3 sur 5, la moyenne étant 3.9, quand j'entends des comparaisons avec Jacques Tati ou Aki Kaurismaki, deux de mes réalisateurs préférés, j'avoue que les bras m'en tombent. Ce film ? C'est le néant. L'idée de départ est plutôt bonne avec ce mari et père de famille macho et autoritaire transformé en poule par un magicien, mais il n'y a pas d'utilisation intéressante qui soit faite de cette situation. En plus, je vois à droite et à gauche qu'il s'agit d'un film féministe qui dénonce la situation faite aux femmes en Egypte. Que nenni : ce qu'on voit, c'est une femme qui, manifestement, ne baigne pas dans l'allégresse tant que son mari est vivant mais pour qui la situation devient encore pire après sa disparition. Comme film féministe, on a vu mieux ! Le réalisateur dit qu'il est allé choisir ses interprètes dans un village du Sud de l'Egypte, des personnes qui n'avaient aucune expérience de la comédie. Il ne leur a pas donné de scénario, ni fait faire de répétitions et ne leur a donné aucune indication de jeu sur le plateau. Franchement ? Malheureusement pour les spectateurs, ça se voit et ça s'entend ! Quand je pense qu'il y a 3 ans, un autre film égyptien, "Yomeddine", de Abu Bakr Shawky, excellent celui-là, n'avait eu qu'une moyenne de 2.9 au rayon presse de Allociné, avec 2 notes à 1 sur 5, je n'avais déjà plus de bras, mais, si il m'en était resté, à coup sûr ils seraient tomber.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 mars 2022
    C'est l'histoire, à la fois banale et extraordinaire, d'une famille pauvre égyptienne. Le père est ouvrier dans une usine et y occupe un logement, exigu et insalubre. La mère veille sur ses trois enfants en bas âge. Pour l'anniversaire de l'aîné, un prestidigitateur incompétent rate son tour de magie, fait disparaître le père et le transforme... en gallinacé. La mère signale sans succès la disparition de son époux à la police et sollicite même un marabout et un vétérinaire. Se résignant à son sort, elle tente tant bien que mal de prendre les rênes du foyer et de faire face aux créanciers qui l'assaillent.

    "Plumes" est un film déroutant, à mi-chemin du documentaire et de l'allégorie. Il n'a rien de drôle ni de burlesque sinon le prétexte passablement surréaliste sur lequel il est construit. Il est tourné en plans fixes - une originalité à une époque où une image tremblotante, filmée à bout de bras, au mépris des spectateurs migraineux, semble être la règle - d'une longueur variable. Certains durent à peine quelques secondes, d'autres plusieurs minutes. Quasiment aucune parole n'est échangée. L'action se déroule souvent hors-champ.

    Ce formalisme exigeant peut susciter l'admiration. Je ne lui trouve quant à moi aucun intérêt en lui-même sinon celui de se mettre au service d'un propos. Ce propos se résume à peu de chose : la dénonciation de la condition féminine en Égypte, de la subordination de la femme à l'homme. Bien sûr, cette dénonciation est nécessaire. D'autres films s'y sont déjà d'ailleurs employés en Égypte ou au Maghreb : ainsi des "Femmes du bus 678" de Mohamed Diab en 2011, du marocain "Much Loved", du tunisien "À peine j'ouvre les yeux", de l'algérien "À mon âge je me cache encore pour fumer"...

    On a vite compris l'horreur de la condition féminine en Égypte à travers les avanies que doit subir en silence l'héroïne de "Plumes" : d'abord sa soumission à son mari, un idiot machiste, ensuite les humiliations qui lui sont infligées par le chef d'ilôt qui refuse de l'aider et par un cousin libidineux qui voudrait abuser d'elle, etc.

    Les plans fixes se succèdent et se répètent. On pense au cinéma nordique de Aki Kaurismäki ou de Roy Andersson. Leur sens n'est pas toujours clair. On y voit des personnages crasseux échanger des billets froissés dans des locaux lépreux. Aux deux tiers du film - qui dure près de deux heures - un coup de théâtre dont on ne dira rien relance l'action. Mais il est déjà trop tard pour réveiller le spectateur qui a lentement sombré dans l'ennui...
    Eli Do
    Eli Do

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2022
    Un film étrange, puissant, jubilatoire, un chef d’œuvre de fantaisie, pour décrire sans aucun pathos l'univers glauque et trash de la misère ouvrière (Zola en Egypte), de la violence sociale et la série noire de drames et d'embrouilles qui accablent l'héroïne après la transformation de son patriarche de mari en poule. Tout en lenteur, en clair obscur, des cadrages des lumières, des personnages et des acteurs exceptionnels. Magnifique vraiment !
    Jacquot
    Jacquot

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2022
    Excellent film. Le réalisateur réussit magnifiquement à nous montrer, faire comprendre et dénoncer la misère (y compris - surtout ? - morale, intellectuelle et affective) de gens vivant dans la pauvreté absolue, et dans des conditions matérielles épouvantables.
    Ils ne se parlent pas entre eux. Les seuls rares dialogues : lorsque il y a des saisies suite aux loyers impayés, ou lorsque le personnage principal qui a trouvé un boulot de femme de ménage se fait renvoyer...
    Le scénario semble ne pas avoir été bien compris par certains des commentateurs que j'ai lus sur Allociné. Evidemment, on ne peut pas divulgâcher... mais il y a une scène très importante (peut-être la plus importante ?, en tout cas la plus énigmatique, voire la plus emblématique) qui ouvre le film : il s'agit d'un suicide. Et puis, très vite, le film passe à autre chose. J'avoue que cette scène initiale très troublante m'a poursuivi pendant tout le film... Et bien sûr, il y a une explication donnée vers la fin du film, que je ne dévoilerai pas ici évidemment.
    Donc, contrairement, à certains commentaires, ce n'est pas un film étrange, bizarre (l'idée de la transformation du père en poule est un leurre très drôle)... Au contraire tout est très clair. La situation sociale, matérielle, affective des personnages (y compris des enfants) est tout simplement horrible. S'il y a un message dans ce film, c'est celui-là.
    Francois Descols
    Francois Descols

    9 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 mars 2022
    Pour amateurs d'absurde gore. Film étrange sur le prolétariat égyptien dans une usine sidérurgique. La disparition du mari déclenche une série de catastrophes avec un rebondissement étrange et une issue tragi-comique.
    Bien lire le texte de la chanson de fin.
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mars 2022
    Voici un film étrange. Ceux qui iront le voir en pensant voir une farce burlesque (ce que son pitch peut laisser penser : un homme est transformé en poulet par un magicien) en seront pour leurs frais.

    Ils découvriront finalement un exercice formel qu'on pourrait qualifier d'expressionnisme en couleur, parsemé de visions parfois étonnantes. Au passage, Omar El Zohairy (qui fut l'assistant de Chahine et de Nasrallah) dresse un tableau peu reluisant de l'Egypte contemporaine, dans laquelle chaque homme semble destiné à faire des reçus ou à compter des liasses de billets.

    Enfin, le film est un récit d'émancipation féminine qui se finit par des actes assez forts et plaisants que je ne dévoilerai pas ici.

    Tout cela est intellectuellement très stimulant, mais il faut que les futurs spectateurs soient bien conscients que le mutisme forcené des personnages rend la vision de Plumes un tantinet fastidieuse.
    Lysa Bonet
    Lysa Bonet

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 mars 2022
    ça part en vrille, et dans tous les sens, c'est redondant et plat à la fois.
    on sent que le réa a voulu faire passer des messages,c'est drôlement interprété et le bébé trimballé, t'a peur que le gosse il tombe par terre tout le long du film horrible.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    350 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2022
    C’est une réalisation de Omar El Zohairy. Il a écrit le scénario avec Ahmed Amer (II). Plumes a été présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021, où il a obtenu le Grand Prix.

    Le cinéma égyptien est peu connu dans nos contrées. Qui aurait donc pensé qu’il pouvait produire un contenu aussi inattendu. Qu’on aime ou pas Plumes, on ne pourra pas reprocher à ce film de rentrer dans le rang. Un mari disparut comme par magie lors d’un anniversaire. C’est sur ce constat simple que va débuter cette histoire sortie de nulle part.

    Le style, vraiment décalé et populaire, va rappeler la création Yougoslave Chat noir, chat blanc. Au côté de la protagoniste, nous allons divaguer à la recherche de son mari. Le ton va être poussé afin de souligner le côté satirique de la chose. Un choix de l’absurde pour la trame, car le réalisateur ne voulait pas que le spectateur soit devant une ennuyeuse réalité. En le regardant, il ne faut surtout pas être dans son petit confort de visionnage.

    Le but de tout cela est de faire passer la critique sociale. L’Egypte est un pays avec beaucoup de pauvreté. Omar El Zohairy veut se charger de nous montrer cela. Les images du quartier et des conditions de vie le pointent du doigt de la meilleure des façons. La photographie est d’ailleurs bien travaillée. Malheureusement, cela ne suffit pas. Il est dur de rentrer, car on a l’impression que cela patine. L’enthousiasme du début va disparaître. Il manque un peu de rythme. De plus, les passages s’enchaînent manquant par moments un peu de liant.

    Pour ne pas aider, les acteurs ne sont pas géniaux. Ils ne vont pas sublimer leur personnage. Il faut être tout de même clément, car les comédiens principaux de Plumes viennent tous d’un village du sud de l’Egypte. Au moins il ne les plombe pas, c’est déjà ça. On aurait aimé peut-être un brin de folie de leur part. Les voir moroses crée un contraste entre eux et la trame.
    rvrichou
    rvrichou

    101 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2022
    Dès les premiers plans du film le spectateur est saisi par l'insalubrité la pauvreté la cruauté et plus le film avance plus les images sont sordides, désespérantes, révoltantes. On se sent prisonnier de notre colère et de notre dégoût. Qu a voulu dénoncer le cineaste? L argent qui pourrit tout ? La bêtise ? La méchanceté ? L indifference? En tous cas pendant deux heures les plumes loin d être légères sont rouges de sang et noires de goudron .
    Regine C.C
    Regine C.C

    35 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2022
    A n'en pas douter, ce film dénonce par une succession de métaphores et d'allégories, les conditions sociales misérables de la population ouvrière égyptienne. Le trait est poussé à l'extrême. Tout est sale et délabré, même dans les administrations. Dans la réalité la plus sordide, un tel décor, ça n'existe pas.On comprend donc que c'est le décor normal auquel plus personne ne prête attention. Il en va de même pour les objets qui sont toujours détériorés même s'ils fonctionnent encore. Là aussi, c'est normal.
    Le film met en scène une famille aux revenus modestes qui servent essentiellement à payer le loyer et la nourriture, qui semble assez correcte si l'on tient compte du décor. Mais un jour, ça dérape. Le père fait des dépenses inconsidérées et futiles à l'occasion de l'anniversaire de son fils alors qu'il a un retard de loyer. La sanction tombe. Au cours d'un tour de magie, il est remplacé par un ",poulet" qui va dégrader un peu plus le logement, pendant que la mère harcelée par un "cousin providentiel" se démène pour nourrir ses enfants.
    L'apothéose est pour la fin que je vous laisse découvrir.
    Si le metteur en scène voulait nous mettre "le nez dans le caca", c'est très réussi. On sort avec un profond malaise en se disant qu'on a compris que très partiellement.
    A éviter si on se sent psychologiquement fragile. Mais comme on dit, cela ne sert à rien de faire l'autruche car la réalité finit toujours par vous rattrapper.
    lionelb30
    lionelb30

    435 abonnés 2 590 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 mars 2022
    Pas vraiment compris ce film , certainement une allégorie de la femme musulmane soumise. Le film lui est lent , quasiment muet de la part de l'actrice principale et un enchaînement de scènes confuse ou répétitive n'aide pas a la compréhension.
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2022
    Grand Prix du meilleur film de la Semaine de la critique, Plumes possède un postulat de départ fort étrange, avec un père de famille qui disparait dans une malle, lors d'un tour de magie raté, remplacé par un gallinacé. C'est une façon comme une autre d'illustrer l'expression "papa poule" mais c'est surtout une situation absurde qui sert principalement au primo-réalisateur égyptien Omar al-Zohairy à dérouler un récit très noir sur les conditions de vie de la population la plus pauvre dans une contrée jamais nommée mais qui est évidement celle du cinéaste. Une critique sociale tellement transparente qu'elle a d'ailleurs suscité la rage des autorités égyptiennes qui ont accusé le film de ternir l'image du pays. Assez minimaliste sur le plan des dialogues et composé d'une suite de scènes souvent en plans fixes, Plumes fait parfois penser au cinéma de Roy Andersson ou encore à celui du palestinien Elia Suleiman, en un peu moins abouti, tout de même, et en nettement moins drôle aussi, le caractère dramatique du film prenant le dessus sur le grotesque de la situation initiale. Néanmoins, grâce à ce côté extravagant, le long-métrage fait passer ses message avec une grande efficacité (la place dérisoire des femmes dans un univers patriarcal n'est pas le moindre), rejetant tout misérabilisme, malgré les conditions d'existence épouvantables décrites, entre pollution d'usine et logements insalubres.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    372 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2021
    L’histoire de cette famille égyptienne est intéressante à suivre. Le réalisateur dont c’est le premier long métrage, nous fait aussi découvrir des aspects de la société de ce pays. Mais ce qui est surtout remarquable, c’est la transformation du personnage de la mère magnifiquement interprétée après la disparition mystérieuse de son mari. Tout cela est très bien traduit dans ce film tant au niveau de la réalisation que du scénario.

    Bernard CORIC
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2021
    Feathers est proche de la bande dessinée, progressant de case en case dans un décor restreint, sauf que tout y est sordide et monochrome. Cet assistant-réalisateur de Yousry Nasrallah, explorait déjà l'humour noir dans "La Suite de l'inauguration des toilettes publiques au kilomètre 375", qui avait été sélectionné par la Cinéfondation à Cannes en 2014. Il décrivait une société kafkaïenne où un fonctionnaire cherche trop à s’excuser d’avoir éternué durant une inauguration et finissait par se faire virer. Basé sur La mort d’un employé fonctionnaire d’Anton Tchekov, il évoquait l’univers glacial d’Europe de l’Est dans le gris poussiéreux des administrations…
    Dans la même ligne monstrueuse, produit par Mohamed Hefzy, l'incontournable promoteur du cinéma d'auteur en Egypte, déprimant mais incroyablement vraisemblable grâce à la magie des décors, du cadre et de la mise en scène, l'univers théâtral absurde et étriqué à la Kaurismäki de Feathers (les plumes) est apocalyptique. Tout y est sale et étouffant, mais est-on loin de l'angoissante réalité de la dictature ? Un prestidigitateur transforme en poule un chef de famille méprisant et autoritaire mais ne peut le faire réapparaître, laissant sa femme désarçonnée trouver un espace inespéré et le film devenir comédie surréaliste. Ici encore, la forme est radicale pour que s'installe la métaphore, mais si le pari est gagné, c'est que le bouchon n'est pas poussé plus loin, sans prétention autre que le froid développement de la farce.
    (compte-rendu du festival de Cannes sur Africultures)
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