Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Regine C.C
35 abonnés
226 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 14 avril 2022
A n'en pas douter, ce film dénonce par une succession de métaphores et d'allégories, les conditions sociales misérables de la population ouvrière égyptienne. Le trait est poussé à l'extrême. Tout est sale et délabré, même dans les administrations. Dans la réalité la plus sordide, un tel décor, ça n'existe pas.On comprend donc que c'est le décor normal auquel plus personne ne prête attention. Il en va de même pour les objets qui sont toujours détériorés même s'ils fonctionnent encore. Là aussi, c'est normal. Le film met en scène une famille aux revenus modestes qui servent essentiellement à payer le loyer et la nourriture, qui semble assez correcte si l'on tient compte du décor. Mais un jour, ça dérape. Le père fait des dépenses inconsidérées et futiles à l'occasion de l'anniversaire de son fils alors qu'il a un retard de loyer. La sanction tombe. Au cours d'un tour de magie, il est remplacé par un ",poulet" qui va dégrader un peu plus le logement, pendant que la mère harcelée par un "cousin providentiel" se démène pour nourrir ses enfants. L'apothéose est pour la fin que je vous laisse découvrir. Si le metteur en scène voulait nous mettre "le nez dans le caca", c'est très réussi. On sort avec un profond malaise en se disant qu'on a compris que très partiellement. A éviter si on se sent psychologiquement fragile. Mais comme on dit, cela ne sert à rien de faire l'autruche car la réalité finit toujours par vous rattrapper.
L’histoire de cette famille égyptienne est intéressante à suivre. Le réalisateur dont c’est le premier long métrage, nous fait aussi découvrir des aspects de la société de ce pays. Mais ce qui est surtout remarquable, c’est la transformation du personnage de la mère magnifiquement interprétée après la disparition mystérieuse de son mari. Tout cela est très bien traduit dans ce film tant au niveau de la réalisation que du scénario.
Pour amateurs d'absurde gore. Film étrange sur le prolétariat égyptien dans une usine sidérurgique. La disparition du mari déclenche une série de catastrophes avec un rebondissement étrange et une issue tragi-comique. Bien lire le texte de la chanson de fin.
Film complètement farfelu. Mais je suis complètement passée à côté. D'un ennui profond, on ne résiste pas à fermer les yeux. Le discours métaphorique philosophique/politique est totalement noyé dans ce silence qui semble finalement assez creux. C'est dommage que ça ne prenne pas, il y avait plusieurs ingrédients intéressants.
Je m'attendais à voir une comédie potache et c'est vraiment tout le contraire. On est plongé brutalement dans un monde sans pitié, dans la misère la plus totale, où on peut se démener de toutes ses forces pour tenter de s'y arracher : rien y fait. Ici la crédulité du petit peuple est mis en avant, son exploitation par les plus riches et son cycle infernal les ramenant toujours à leur triste condition de vie. Cela étant, même si le film semble dénoncer astucieusement la vie terrible de ces petites gens, il est presque trop glauque, trop documentaire, il rend morose et triste... Le plus étrange est que le réalisateur affirme avoir fait une comédie et là, pour moi, on est à mille lieues de ça !
Excellent film. Le réalisateur réussit magnifiquement à nous montrer, faire comprendre et dénoncer la misère (y compris - surtout ? - morale, intellectuelle et affective) de gens vivant dans la pauvreté absolue, et dans des conditions matérielles épouvantables. Ils ne se parlent pas entre eux. Les seuls rares dialogues : lorsque il y a des saisies suite aux loyers impayés, ou lorsque le personnage principal qui a trouvé un boulot de femme de ménage se fait renvoyer... Le scénario semble ne pas avoir été bien compris par certains des commentateurs que j'ai lus sur Allociné. Evidemment, on ne peut pas divulgâcher... mais il y a une scène très importante (peut-être la plus importante ?, en tout cas la plus énigmatique, voire la plus emblématique) qui ouvre le film : il s'agit d'un suicide. Et puis, très vite, le film passe à autre chose. J'avoue que cette scène initiale très troublante m'a poursuivi pendant tout le film... Et bien sûr, il y a une explication donnée vers la fin du film, que je ne dévoilerai pas ici évidemment. Donc, contrairement, à certains commentaires, ce n'est pas un film étrange, bizarre (l'idée de la transformation du père en poule est un leurre très drôle)... Au contraire tout est très clair. La situation sociale, matérielle, affective des personnages (y compris des enfants) est tout simplement horrible. S'il y a un message dans ce film, c'est celui-là.
Un film étrange, puissant, jubilatoire, un chef d’œuvre de fantaisie, pour décrire sans aucun pathos l'univers glauque et trash de la misère ouvrière (Zola en Egypte), de la violence sociale et la série noire de drames et d'embrouilles qui accablent l'héroïne après la transformation de son patriarche de mari en poule. Tout en lenteur, en clair obscur, des cadrages des lumières, des personnages et des acteurs exceptionnels. Magnifique vraiment !
Belles images, beau decor, beau montage etc.. mais pour raconter quoi ? ben absolument rien, c'est une publicité sans produit si ca n'est pour le jeu interessant des comédiens. C'est fun, mais au delà de ca, un film sans âme qui n'a as grand chose a nous raconter
J'ai decouvert ce film par hazard et je ne sais pas quoi en penser. Oui il y avait de tres beau plan et de belles sequences mais est ce que ca fait du Cinema? je ne suis pas sure...
Au sein d’une famille égyptienne et alors que l’on fête les quatre ans du fils aîné, un tour de magie (au cours duquel, nous, spectateurs, étions jusqu’alors certains d’en voir les ficelles) tourne à la catastrophe. La boîte en bois dans laquelle le père s’allonge lors de la démonstration sera son cercueil. Il se volatilise, littéralement, laissant sa place à une poule. Dès lors, la mère se retrouve seule avec ses trois jeunes enfants et le gallinacé.
Si l’intrigue de Plumes semble dans un premier temps complètement déjantée, nous laissant rêver autant que les personnages à l’utopie que cette disparition relève de la magie, nous comprenons qu’il n’en est rien. La monotonie de la vie de la mère, traduite par des éternels plans fixes nous confronte à la réalité : la magie n’existe pas. Les courtes scènes de vie quotidienne, qui s’enchaînent avec rythme et se répètent en encadrant le film, mettent en exergue le caractère routinier de la vie.
La force de ce long-métrage émane de la neutralité de sa représentation, caractérisée par une esthétique de l’immobilité, sans mouvements de caméra. Le réalisateur refuse de s’adonner à une forme de pathos, il encourage le spectateur à interpréter seul ce qu’il voit. Nous retrouvons cette neutralité à la fois dans la non-expression des émotions du personnage maternel mais également au sein-même du récit. L’émotion n’a pas sa place, elle n’a pas le temps de s’installer. À chaque fois qu’une scène déclenche ne serait-ce qu’une once de tristesse ou de bonheur, elle est brutalement coupée.
Si la figure paternelle refait surface, à la manière d’une résurrection, elle disparaît une seconde fois comme par magie, comme un mirage, et à nouveau dans un hors champ (bien que dans le champ). Le sang animal, montré sans condamnation jusqu’alors s’assimile à présent au sang humain. La légèreté de ce qui s’élève s’oppose à la lourdeur de ce qui tombe et se répand. Bercé par le son de la télé, des plumes s’envolent, du sang coule dans l’évier et le cycle reprend.
Une claque monumentale! Le film ne fait aucune concession avec cette réalité, car celle-ci est lourde, voire insupportable. Le réalisateur tient la barre et nous, spectateurs, sortis de notre zone de confort, sommes asphyxiés par la chappe de plomb patriarcale dépeinte, que même le burlesque du récit n'arrive pas à dissiper. On ne respire pas et c'est pourtant une expérience cinématographique qui dépoussière les esprits - comme le mien - endormi par les cahiers de charge des plateformes de films. Vivifiant, pourtant on n'en ressort pas indemne.
Ce film est incompréhensible. Il n'est en aucun cas comique et il ne faut se fier au résumé du synopsis. C'est très glauque, déroutant dans un sens malheureusement négatif et la façon de filmer est spéciale : beaucoup de gros plans, notamment sur les moments gores. J'ai trouvé qu'il y avait peu de sens dans l'intrigue, c'est un film où les personnages ne parlent que très peu et qui comporte de nombreuses scènes très longues. Je suis restée jusqu'à la fin en attendant la chute de l'histoire et la réponse aux questions qu'on se pose durant le film mais très décevant, pas de réponse claire. Je rajoute que c'est un film très sombre, peu de lumière.
Cet éloge de la crasse est une insulte à la pauvreté et au pays de son réalisateur. Seuls ce qui n'ont pas connu la pauvreté et la méprisent pourraient y trouver un je ne sais quoi de poétique. Ni charme, ni poésie , juste de la merde... de poule.